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Accueil > Assurance > Assurance numérique & collaborative > Tanguy Touffut (AXA Global Parametrics) : “L’assurance paramétrique se marie bien avec des logiques digitales”

Tanguy Touffut (AXA Global Parametrics) : “L’assurance paramétrique se marie bien avec des logiques digitales”

L’assurance paramétrique est fondée sur l’utilisation de paramètres (température, vitesse du vent, hauteur des vagues, etc.) corrélés à un dommage ou une perte pour l’assuré. L’indemnisation est ainsi déclenchée en cas de franchissement d’un seuil, par exemple une vitesse du vent inférieure à 10% par rapport à la moyenne sur cinq ans pour les fermes éoliennes. Ce type de solutions se développe aussi bien sur les marchés émergents que plus matures. Pour soutenir le développement de cette activité, AXA a créé une entité baptisée AXA Global Parametrics. Dans un entretien à mind Fintech, son nouveau directeur général Tanguy Touffut détaille les évolutions observées et les projets de développement.

Par Antoine Duroyon. Publié le 17 mars 2017 à 8h30 - Mis à jour le 28 janvier 2025 à 16h04
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Comment le groupe AXA est-il entré sur le marché de l’assurance paramétrique ?

Au sein d’AXA Corporate Solutions, l’équipe d’assurance paramétrique a développé depuis 2014 une expertise sur des problématiques climatiques. Notre approche initiale, fondée sur l’augmentation de la volatilité des éléments météorologiques avec des impacts dans les transports ou l’énergie, permet de répondre aux besoins de couverture des gouvernements et des grandes entreprises. Ces deux catégories de clients représentent environ 15% et 60% du chiffre d’affaires de l’assurance paramétrique. Le solde est constitué de PME et de particuliers, deux segments sur lesquels nous voulons nous développer.

Nous avons également l’intention de continuer à élargir la gamme de nos solutions, au-delà des risques climatiques, pour assurer tout ce qui peut l’être grâce à un paramètre (agriculture, énergies renouvelables, industrie textile…). AXA propose aujourd’hui des produits d’assurance paramétrique dans 28 pays grâce à des équipes en France, en Chine et en Suisse (climatologues). Le chiffre d’affaires de cette activité provient d’Asie à hauteur de 40% et  devrait monter à 60% assez rapidement.

Comment sont recueillies les données qui alimentent le schéma d’assurance paramétrique ?

Les données satellitaires sont aujourd’hui majoritairement utilisées. Elles sont fournies gratuitement par des acteurs tels que la Nasa, l’Agence Spatiale Européenne ou son homologue japonaise puis certifiées par d’autres acteurs quand elles servent au déclenchement d’indemnités : agences météorologiques nationales, Airbus, etc. On arrive désormais à obtenir une information de plus en plus riche en termes de granularité et de types de données. Avec des relevés satellitaires, on est ainsi désormais en mesure de capturer directement un manque de croissance de la végétation et d’anticiper beaucoup plus efficacement une mauvaise récolte.
 

La tendance à laquelle on assiste, c’est bien entendu la montée en puissance des capteurs associés aux objets connectés ou aux drones. Nous pouvons recourir à toute source d’information fiable, certifiée et indépendante, et qui permet d’approximer une perte ou un risque quelconque.

Quelle est la valeur ajoutée de ce type d’offres ?

L’assurance paramétrique permet de faire baisser le tarif des primes en économisant les coûts de gestion des sinistres, d’assurer un règlement plus rapide et de répondre au mieux aux besoins des clients avec des produits sur-mesure. Sur la couverture agricole par exemple, l’équation économique traditionnelle dans les pays matures (Europe de l’Ouest, Etats-Unis, Japon) aboutit à des coûts de gestion de sinistre représentant entre 4% et 8% de la prime. Quand on applique ce modèle au marché africain, les ressources déployées pour la collecte et l’inspection font grimper ces coûts jusqu’à 50%. Et au bout du compte, cela ne conduit pas à des prix élevés mais tout simplement à une non-assurabilité.

L’assurance paramétrique permet de ramener ces coûts à un niveau marginal. Si l’approche paramétrique offre simplification et transparence, il y a en revanche un important travail analytique à réaliser du côté de l’assureur. Cela nécessite des compétences pointues ; c’est pourquoi nous privilégions les profils d’ingénieurs en science des données. Nous allons également collaborer avec Axa Next, la filiale du groupe dédiée au développement de nouveaux business model.

Comment s’organise la distribution ?

Il faut d’abord noter que l’assurance paramétrique se marie bien avec des logiques numériques. Lorsqu’on parle de contrat paramétré, on peut parler aussi d’automatisation. On peut donc s’appuyer sur des canaux de distribution existants (banques agricoles en Afrique, distributeurs de semences ou d’engrais, acteurs des télécommunications) mais aussi sur nos réseaux propres.

Si on joue à la fois sur les coûts de distribution (15% dans les pays matures et de 20% à 40% dans les pays émergents)  – avec l’effort nécessaire que doit consentir le partenaire en termes de commissions pour garantir un modèle opérationnel sec – et qu’on réduit les coûts de gestion de sinistre, on arrive à un résultat significatif. Pour un produit qui coûterait par exemple 10 euros avec une approche traditionnelle, on pourrait atteindre un coût de 3 euros avec une approche paramétrique couplée à un canal de distribution efficient comme le mobile.

Il est vrai que la distribution est plus complexe sur le segment des particuliers que sur celui des corporate. Sur des polices de petite taille, il faut fournir un effort d’intégration important avec les partenaires distributeurs (via des API) et travailler sur les moteurs de tarification, la récupération des données et leur mise à jour. Cette complexité supplémentaire tient aussi au fait que ce segment réclame des informations en temps réels, alors que les clients institutionnels et corporate achètent souvent des produits conçus avec des données froides.

Quelles perspectives ouvre la blockchain à l’assurance paramétrique ?

L’assurance paramétrique peut être une composante d’une approche blockchain grâce à la simplicité des produits, un accès aisé aux référentiels des paramètres et des oracles qui peuvent communiquer des informations certifiées. On peut alors définir un déclenchement automatique dans le cadre d’un smart contract. C’est donc une brique importante mais ce n’est pas la seule.

Comment évolue le marché de l’assurance paramétrique au niveau mondial ?

On observe en fait plusieurs marchés dits paramétriques. Un pan, déjà bien développé, concerne l’énergie et l’agriculture (Inde, Mexique, Chine). On évalue par exemple le volume de primes sur le seul marché indien, où coexistent plusieurs produits, à 1,6 milliard de dollars. Et on observe un nouveau marché qui couvre les assurances de poches ou affinitaires. Ce sont des produits à faibles primes, bien adaptés à la distribution sur mobile par exemple, qui ne génèrent encore que quelques centaines de millions d’euros de primes au niveau mondial. Mais c’est un segment en forte croissance, notamment en Chine où l’on observe un degré d’innovation particulièrement élevé, avec des acteurs comme Zhong An. Le rythme de développement dépendra de l’écosystème de chaque pays.

Antoine Duroyon
  • assurance paramétrique

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