Accueil > Financement > Finance alternative > Comment Anaxago veut se réorienter sur le terrain de la banque privée Comment Anaxago veut se réorienter sur le terrain de la banque privée En pleine période de consolidation du marché de l’equity crowdfunding, c’est au tour d’Anaxago de dévoiler une évolution de sa stratégie. Au programme : proposer un modèle de “néo banque privée” et de gestion patrimoniale en ligne d’ici 2021. Par . Publié le 26 mars 2019 à 17h56 - Mis à jour le 26 mars 2019 à 17h56 Ressources Plateforme de crowdequity créée en 2012 et société de gestion de portefeuille avec la construction d’Anaxago Capital en 2018, Anaxago révèle ce 26 mars ses ambitions : s’orienter vers un modèle de “néo-banque privée” à l’horizon 2021. Son co-fondateur Joachim Dupont a expliqué considérer désormais le crowdfunding comme une étape, en passe d’être franchie, “vers un mouvement plus large de digitalisation de l’épargne“. A terme, Anaxago compte proposer un parcours de conseil et de gestion d’épargne en ligne basé sur ses services déjà existants et sur l’élargissement à venir de sa gamme d’investissements participatifs. Cette phase commencera dès avril avec le lancement d’un nouveau produit d’investissement locatif, Anaxago Property. “Participer à la construction d’un patrimoine” “En 2015-2016, en France, il y avait plusieurs centaines de plateformes, mais on a rapidement réalisé qu’une dizaine d’acteurs captaient à eux seuls 90% des volumes“, a commenté le président d’Anaxago Capital à propos de l’évolution du secteur du crowdfunding. 2018 a ensuite été l’année de la consolidation, avec des rachats, notamment Credit.fr par Tikehau Capital, des changements de stratégie, chez SmartAngels, ou encore de l’expansion européenne du côté d’October. L’évolution de la stratégie d’Anaxago n’est qu’une manière supplémentaire de s’adapter au mouvement. Mais pour les trois fondateurs Caroline Lamaud, Joachim Dupont et François Carbone, il s’agit aussi de considérer un manque : “les banques privées traditionnelles ne gèrent que des patrimoines déjà existants”. D’autre part, malgré l’existence de banques en lignes créées dans les années 2000 (Boursorama, Fortuneo) ou des néo-banques, “plutôt dédiées au grand public, les offres numériques se raréfient dès qu’il s’agit de s’occuper d’investissement patrimoniaux“. Anaxago, qui affiche en 2018 des investissements moyens de 6 500 euros et des portefeuilles moyens de 24 000 euros pour un total de 40 millions, compte donc se positionner de manière à “aider à la fois à construire un patrimoine, puis à le gérer.“ Nouveaux profils d’investisseurs Pour y parvenir, l’entreprises s’appuiera, d’une part, sur la relative jeunesse de ses 5000 investisseurs privés (44 ans en moyenne, que Joachim Dupont compare aux 55 ans en moyenne des souscripteurs SCPI). D’autre part, elle compte sur la nouvelle population d’investisseurs qu’elle voit se dessiner parmi les 1,5 million de contributeurs du financement participatif en 2018. “Nous visons notamment une clientèle de 25-35 ans, dont le profil est différent des investisseurs traditionnels, explique Joachim Dupont. Ils cherchent des placements courts, du rendement, et ne rechignent pas à miser sur des start-ups. En revanche, ils ne placent quasiment pas en Bourse“. Pour les convaincre, Anaxago mettra l’accent sur ses “investissements d’impact”, notamment dans l’immobilier qui a représenté 80% de ses investissements en 2018. Le fonds dédié au capital-investissement immobilier (FCPR) Society One de 30 millions d’euros que lancera Anaxago Capital courant 2019 comptera ainsi 30% de placements répondant à des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Anaxago, qui compte actuellement 35 personnes, prévoit aussi de nouvelles embauches pour soutenir sa stratégie (notamment un directeur ou une directrice technique, et un autre spécialiste du conseil patrimonial). Anaxago est rentable chaque année depuis sa création et a vu son résultat d’exploitation multiplié par 10 sur la période. L’entreprise, dont le chiffre d’affaire a atteint les 3,5 millions d’euros en 2018, en vise 4,5 millions fin 2019. crowdequitycrowdfundingcrowdfunding immobilier Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Happy Capital poursuit sa diversification avec le rachat de Prexem Crowdequity : des freins fiscaux et un marché en consolidation Anaxago répond aux attentes des institutionnels avec la création d'une société de gestion