Karmen élargit sa cible et diversifie ses produits

Jeune acteur français du revenue-based financing (RBF), Karmen a décidé d’élargir sa cible. Initialement tourné vers les acteurs de la consommation par abonnement (SaaS, services aux entreprises, abonnements B2C, apps, gaming, etc.), la plateforme propose désormais de financer de manière non dilutive toutes les PME actives dans le numérique, traditionnellement boudées par les banques. La capacité maximale de financement est de 5 millions d’euros sur un an.

“Nous avons des leviers opérationnels qui nous permettent de le faire, avec un scoring pertinent et des API appropriées [pour se connecter aux sources de données, avec une cinquantaine d’intégrations aujourd’hui, Ndlr]. Par ailleurs, le contexte de financement ayant fortement évolué ces derniers mois, les dirigeants sont encore plus à l’affût de solutions alternatives pour venir optimiser leur structure du capital et prolonger leur trésorerie“, explique Gabriel Thierry, cofondateur et CEO de Karmen.

3 produits

Cette ouverture s’est accompagnée d’une refonte des produits au cours de l’été 2022. Karmen propose désormais trois solutions. D’abord, une ligne de crédit instantanée (avec un remboursement fixe ou variable en fonction du chiffre d’affaires) pour les SaaS , entreprises à revenus récurrents et e-commerce (Grow).

Ensuite, une ligne de crédit flexible pour les entreprises françaises qui cherchent à allonger leur runway et repousser l’échéance de leur prochaine augmentation de capital. Pour y prétendre, elles doivent dégager au moins 300 000 euros de chiffre d’affaires annuel et être soutenues par des VC (Runway). “Cela correspond à une attente du marché dans un contexte où les investisseurs sont plus regardants sur les fondamentaux économiques et moins par rapport à la croissance de la top-line qui était le benchmark de 2020-2021“, estime Gabriel Thierry.

Enfin, une troisième offre s’apparente à de l’affacturage inversée (Invoice Financing). Cette dernière permet de financer les factures fournisseurs grâce à des lignes de crédit associées. “C’est un modèle très pertinent pour des acteurs de l’e-commerce, par exemple, qui ont des BFR positifs importants et qui cherchent à les optimiser“, souligne Gabriel Thierry.

À ce jour, Karmen compte 20 personnes, avec une équipe de développeurs et d’analystes crédit notamment. La société indique recevoir “plusieurs centaines” de demandes de financement chaque mois et avoir financé plus d’une cinquantaine de clients. Elle anticipe un volume de financements octroyés de 10 millions d’euros à la fin de l’année.