Les fintech n’exploitent pas suffisamment le potentiel de la clientèle féminine

Une étude (Her fintech edge : market insights for inclusive growth) réalisée par IFC, une organisation de la Banque mondiale, auprès de 114 fintech dans 17 pays (hors marchés matures), révèle que les femmes représentent généralement moins d’un quart de leur clientèle. Ce constat s’applique dans des proportions plus importantes aux fintech positionnées sur le crédit et les services aux professionnels. Et si une majorité (59 %) de fintech étudiées collectent des données ventilées par sexe, peu en font un usage concret. Ainsi, moins d’un tiers des sociétés adaptent leurs produits et services en direction des femmes. Et celles qui le font rapportent une customer lifetime value (mesure de la valeur apportée par un client sur la durée de la relation) plus élevée malgré un coût d’acquisition plus important que pour les hommes (jusqu’à 40 % supérieur dans certains cas).

À noter : L’étude cite l’exemple de la plateforme de crédit en ligne colombienne Juancho Te Presta qui a adapté son ses algorithmes, son produit, ses conditions tarifaires et son approche marketing pour accroître l’octroi auprès des femmes. Celles-ci représentent 60 % de son portefeuille.