• Contenus gratuits
  • Notre offre
Menu
  • Ressources
    • Toutes les ressources
  • Infos
    • Toutes les infos
  • Essentiels
    • Tous les essentiels
  • Analyses
    • Toutes les analyses
  • Data
    • Data
  • Newsletters
  • Profil
    • Je teste 15 jours
    • Je me connecte
  • Profil
    • Mon profil
    • Je me déconnecte
CLOSE

Accueil > Financement > Marchés de capitaux > Kriptown ouvre son capital à Caceis

Kriptown ouvre son capital à Caceis

La fintech Kriptown, qui veut s’appuyer sur le règlement régime pilote DLT pour lancer sa place boursière pour les PME et ETI, accueille un nouvel actionnaire, Caceis. La filiale bancaire rejoint notamment BNP Paribas et Bpifrance, qui avaient investi fin 2024 dans la société.

Par Caroline Soutarson. Publié le 04 août 2025 à 9h30 - Mis à jour le 20 août 2025 à 9h48
Logo Lise (Kriptown)
  • Ressources

Caceis, filiale à 100 % de Crédit Agricole spécialisée dans les prestations post-marché, annonce le 4 août une prise de participation minoritaire dans la plateforme de tokenisation d’actifs Kriptown. Les entreprises ne communiquent pas le montant du nouvel investissement mais le cofondateur et président de la start-up, Mark Kepeneghian, affirme à mind Fintech que “Caceis investit à des niveaux similaires aux autres banques”. Kriptown n’en est en effet pas à son coup d’essai puisque BNP Paribas et Bpifrance sont entrées à son capital fin 2024, au cours d’une Série A de 4,2 millions d’euros (complétée par Centilux Family Office). 

“L’idée derrière cet investissement n’était pas seulement d’obtenir de nouveaux capitaux. Nous souhaitions avant tout accueillir un acteur bancaire supplémentaire afin de ne pas être perçus comme affiliés à une seule banque. Notre ambition est de devenir une infrastructure utilisée par l’ensemble des acteurs du marché. Par ailleurs, compte tenu de notre forte capacité d’innovation dans le post-marché, il nous a semblé essentiel de nous rapprocher de Caceis, reconnu comme un expert de ce domaine. Leurs conseils seront précieux, notamment sur les métiers de dépositaire”, justifie Mark Kepeneghian. Fin 2024, Caceis comptait 5 300 milliards d’euros d’actifs en conservation et près de 3 400 milliards d’euros d’encours sous administration.

Devenir une Bourse pour les PME et ETI

Fondée en 2018, Kriptown s’est d’abord illustrée dans le financement en fonds propres des PME, via les initial token offerings (ITO) – l’insurtech Leocare y a notamment eu recours à ses débuts. Kriptown lève dorénavant des fonds pour devenir une infrastructure de marché basée sur la technologie de registres distribués (DLT) et lancer sa place boursière, Lise (pour Lightning Stock Exchange). Créée en décembre 2024, la société anonyme à conseil d’administration Lise opérera en tant que filiale de Kriptown. Mark Kepeneghian en est le directeur général, Anne Bellavoine (SG Securities, SGCIB, Carmignac Gestion, Invest Securities) la présidente du CA. 

Ce dernier appelle de ses vœux une collaboration plus étroite avec Caceis dans les mois et années à venir – aucun engagement n’a été signé à ce stade, précise-t-il. “Caceis pourrait nous permettre de nous connecter à la fois aux investisseurs institutionnels — puisqu’elle est la banque dépositaire de nombreux fonds d’investissement — et aux particuliers, via les banques et les courtiers proposant des comptes-titres, PEA, PEA-PME, etc. Une telle connexion rendrait les actions cotées sur Lise accessibles à des millions d’investisseurs, sans nécessiter d’importants budgets marketing pour l’acquisition.”

En revanche, “les connexions avec les acteurs traditionnels, du fait du préfinancement des ordres, nécessitent une expertise pointue ainsi qu’une période de R&D avec les teneurs de comptes conservateurs pour assurer une première intégration réussie”, prévoit Mark Kepeneghian. De sorte qu’elles ne seraient pas opérationnelles pour la première introduction en Bourse (IPO) réalisée sur la plateforme, selon la feuille de route prévisionnelle de la société. En effet, son dirigeant espère boucler la première IPO “d’ici fin 2025 ou début 2026”, puis “une dizaine en 2026”. Mais auparavant, la société doit conclure un chantier réglementaire lui permettant d’opérer.

Obtenir un agrément de DLT TSS

Lise, épaulée par le cabinet d’avocats Gide Loyrette Nouel, a déposé une demande d’agrément de système de négociation et de règlement DLT (DLT TSS) auprès de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), dans le cadre du règlement européen n°2022/858 sur un régime pilote pour les infrastructures de marché reposant sur la technologie des registres distribués (DLTPR). “Nous avons déposé officiellement la candidature début 2025 mais nous y travaillons depuis plus de deux ans avec les autorités”, assure Matthieu Lucchesi, avocat spécialisé fintech, finance numérique et innovation chez Gide Loyrette Nouel. L’obtention de l’agrément de DLT TSS permettra de combiner les fonctions de dépositaire central de titres (CSD) et de marché de négociation multilatéral (MTF), c’est-à-dire d’opérer à la fois la Bourse et le règlement-livraison – une double casquette rendue possible par le DLTPR. 

En opérant ces deux rôles au sein d’une même entité et en recourant à la blockchain, Kriptown veut réduire les coûts des fonctions de marché et de post-marché et ainsi favoriser la cotation d’acteurs y ayant peu accès : les PME et ETI. “L’objectif affiché de la tokenisation est de faire plus vite et moins cher. À ce titre, le marché primaire, qui ne traite que l’émission, n’est pas le plus intéressant. Le marché secondaire, en revanche, l’est davantage : c’est là que se trouvent les volumes”, confirmait à mind Fintech, fin 2024, Alain Rocher, porte-parole de l’association France Post-Marché sur le sujet du régime pilote et responsable du knowledge management chez Société Générale Securities Services. Le marché secondaire opéré par Kriptown sera disponible 24h/24 et 7j/7 grâce au recours à la blockchain.

4 sociétés agréées pour le régime pilote DLT

Entré en application en mars 2023, le DLTPR a instauré un cadre expérimental pour que des infrastructures de marché existantes ou naissantes puissent recourir à la DLT dans leurs activités. Deux ans et quatre mois plus tard, quatre acteurs ont obtenu des agréments : les Allemands 21X et 360X, le Tchèque CSD Prague et le Lituanien Axiology  (voir tableau pour plus de détails). Deux d’entre eux, 21X et Axiology, ont obtenu le précieux sésame demandé par Kriptown (l’agrément de DLT TSS).

Selon un rapport de l’Autorité européenne des marchés financiers (ESMA) paru en juin 2025, Kriptown et Securitize devraient être les deux prochains sur la liste. Securitize est une solution états-unienne de tokenisation d’actifs qui a levé plus de 120 millions de dollars depuis sa création en 2017. Elle compte parmi ses investisseurs BlackRock, ParaFi Capital, Tradeweb Markets, Hamilton Lane, Aptos Labs, Circle ou encore Paxos. L’entreprise a attaqué le marché européen en 2023 en travaillant avec le fonds d’investissement immobilier espagnol Mancipi Partners. La société a d’ailleurs opté pour ce pays pour sa demande d’agrément. 

En France, les candidats “se comptent sur les doigts d’une main”, affirmait en mai 2025 Stéphane Pontoizeau, responsable de la supervision des intermédiaires et des infrastructures de marché à l’AMF. Il prévoyait alors qu’un seul agrément DLTPR soit décerné dans l’Hexagone d’ici la fin de l’année 2025, au maximum. 

Au niveau européen, “une dizaine de candidats potentiels sont dans les tuyaux, à différents stades de maturité”, affirme l’ESMA dans le même document. À côté de Kriptown, au moins deux autres acteurs ont déposé une candidature en France, pour l’émission de titres financiers sur la blockchain, ainsi qu’un marché secondaire, selon l’avocate qui les accompagne, Anne Maréchal (De Gaulle Fleurance). “L’une des plateformes est orientée vers le financement d’entreprises vertes et l’autre est plus généraliste (financement via l’émission d’obligations et d’actions)”, précise l’avocate à mind Fintech.

Le régime pilote est amené à évoluer

Dans son rapport de juin, l’ESMA estime que malgré une “adoption limitée”, “le régime a stimulé l’expérimentation de modèles basés sur la DLT pour la négociation, le règlement et la conformité (en particulier pour les petits émetteurs et les types d’actifs novateurs)”. Le régulateur européen y rappelle certains freins “opérationnels et juridiques” à l’expérimentation, “tels que le manque d’interopérabilité et d’accès à la monnaie de la banque centrale”, ainsi que des seuils d’émission qui “limitent une participation plus large” (pour plus d’informations, lire notre dossier “Régime pilote : les infrastructures de marché DLT arrivent timidement sur le marché” paru en décembre 2024). 

Tout autant d’obstacles qui font que les régulateurs, comme les candidats potentiels, poussent pour une modification du DLTPR. “La Commission européenne est mobilisée sur ce sujet”, selon Matthieu Lucchesi. 

Obtenir un agrément de DLT TSS, un travail de longue haleine

La plupart des acteurs s’accordent pour dire que l’innovation la plus intéressante du régime pilote est la création de l’infrastructure de marché de système de négociation et de règlement DLT (DLT TSS) – l’agrément pour lequel candidate Kriptown. Mais son caractère inédit et l’importance des infrastructures de marché dans le système financier rend son processus d’autorisation long et complexe. Preuve en est, 21X, le premier agréé DLT TSS, a mis 21 mois à l’obtenir, malgré un dossier déposé “en mars 2023, le jour même de l’ouverture de la phase de candidature”, assurait à mind Fintech Severin Kranz, son responsable du business development, au moment de l’attribution.

Dans le cas de Kriptown, Matthieu Lucchesi raconte : “Lise a fait le choix de demander un agrément d’entreprise d’investissement et d’être autorisée à opérer un système de négociation et de règlement DLT, au sens du régime pilote. Dans ce cadre, nous avons envoyé la demande à l’ACPR, et l’AMF [Autorité des marchés financiers, Ndlr] se prononce sur le programme d’activités. Les deux autorités se sont montrées très impliquées compte tenu du caractère inédit de la demande”. Mais les deux régulateurs français ne sont pas les seuls à intervenir. “La Banque de France est concernée car l’agrément de SNR DLT implique l’un de ses sujets, le règlement. Et au niveau européen, l’ESMA et l’Eurosystème [soit la Banque centrale européenne (BCE) et les banques centrales nationales des États de la zone euro, Ndlr] se sont investis également car le régime pilote leur reconnaît des prérogatives. Ils peuvent émettre des opinions non contraignantes et indicatives qui ont néanmoins un poids important dans les décisions des autorités nationales.”

Caroline Soutarson
  • introduction en Bourse
  • levée de fonds
  • post-marché
  • régime pilote
  • régulation
  • tokenisation

Besoin d’informations complémentaires ?

Contactez Mind Research

le service d’études à la demande de mind

À lire

AMF

MiCA : l’AMF appelle les sociétés qui ne passeront pas le cap réglementaire à cesser leurs activités

Régime pilote : le DLT TSS 21X lance son premier produit tokenisé

L’Adan appelle l’Europe à se positionner sur la tokenisation

regulation
Dossier

Régime pilote : les infrastructures de marché DLT arrivent timidement sur le marché

BNP Paribas entre au capital de la plateforme de financement Kriptown

Découvrez nos contenus gratuitement et sans engagement pendant 15 jours J'en profite
  • Le groupe mind
  • Notre histoire
  • Notre équipe
  • Nos clients
  • Nos services
  • mind Media
  • mind Fintech
  • mind Health
  • mind Rh
  • mind Retail
  • mind Research
  • Les clubs
  • mind et vous
  • Présentation
  • Nous contacter
  • Vous abonner
  • A savoir
  • Mentions légales
  • CGU
  • CGV
  • CGV publicité
  • Politique des cookies
Tous droits réservés - Frontline MEDIA 2025