Accueil > Financement > Marchés de capitaux > Partech réfléchit à monter un Spac avec d’autres VC Partech réfléchit à monter un Spac avec d’autres VC La société de capital-risque Partech est en discussions avec d’autres fonds pour monter un Spac, special purpose acquisition company, destiné à faciliter l’introduction en Bourse de start-up. Par Aude Fredouelle. Publié le 07 juillet 2021 à 15h06 - Mis à jour le 07 juillet 2021 à 17h58 Ressources La frénésie des Spacs (Special purpose acquisition company) intéresse les spécialistes français du capital-risque. Partech est en effet en discussion avec d’autres grandes sociétés de gestion pour monter un Spac, société sans activité opérationnelle qui lève des fonds en Bourse pour racheter une ou plusieurs cibles non identifiées. Objectif : “élargir la palette d’outils à disposition des entrepreneurs” qui souhaitent entrer en Bourse, indique Philippe Colombel, general partner. Le Spac présente l’avantage d’un processus moins coûteux que les IPO traditionnelles ; avec moins d’incertitudes dans le pricing et l’exécution et une plus grande rapidité. Ce mécanisme est aussi un moyen pour des sociétés éconduites du circuit traditionnel d’aller en Bourse. Pourquoi les Spacs agitent l’écosystème fintech Selon Philippe Colombel, une coopération entre capitaux-risqueurs permettrait de “donner une impulsion au marché européen et de préempter les dérives américaines en créant un Spac sérieux cherchant des cibles sérieuses” . Aux États-Unis, la SEC, le régulateur boursier américain, s’est en effet inquiétée des dérives des Spacs, et notamment des risques pour les investisseurs ultérieurs aux sponsors. Dans un contexte d’afflux des capitaux et de hausse des valorisations de start-up européennes, la question des “exits” se pose pour les fonds d’investissement. “Les valorisations des sociétés européennes deviennent un sujet : nous arrivons à un moment de vérité où ces entreprises vont devoir se réinventer et s’intéresser aux IPOs, sous peine d’être toutes rachetées par des géants américains”, estime Bruno Crémel, general partner en charge du fonds growth de Partech. Autre segment sur lequel un enjeu de souveraineté européenne se joue : les “méga-tours de table” de plusieurs centaines de millions d’euros. Si les fonds européens de “growth” comme celui de Partech se sont développés ces dernières années et permettent aux start-up de financer des tours de table de plusieurs dizaines de millions d’euros, les sociétés sont souvent contraintes de se tourner vers des fonds étrangers pour des financements de plusieurs centaines de millions d’euros, en pré-IPO. Partech, qui investit en amorçage, venture et growth, indique avoir injecté près de 260 millions de dollars en 2021 (contre 165 millions l’année précédente) dans 60 sociétés, dont 150 millions de dollars dans 18 nouvelles entreprises. La société de gestion compte plus de 200 sociétés à son portefeuille (parmi lesquelles Agicap, Epsor, Kantox, October, Pennylane, Alan…), dont 9 valorisées plus d’un milliard de dollars et 30 plus de 200 millions de dollars. Depuis janvier 2021, 16 entreprises soutenues par Partech ont réalisé une sortie. Parmi elles, SendWave, rachetée par WorldRemit. Aude Fredouelle fonds d'investissementintroduction en Bourselevée de fondsspac Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Pourquoi les Spacs agitent l’écosystème fintech SoFi et Acorns prêts à rejoindre la Bourse via des Spacs Xavier Rolet, ancien patron du LSE, prépare un Spac