SmartAngels entérine son pivot complet vers la gestion des actifs non cotés

Tournant pour SmartAngels. Lancée en 2012, la plateforme a décidé de ne plus présenter d’opérations d’equity crowdfunding. “Le marché de l’equity crowdfunding est marqué par une forte baisse des volumes depuis plusieurs trimestres (16 millions d’euros collectés au premier semestre, ndlr) et présente peu de perspectives favorables, en raison notamment des évolutions fiscales et du modèle réglementaire inadapté“, commente Benoît Bazzocchi, président de SmartAngels.

La société va se concentrer sur sa plateforme SaaS de gestion des titres non cotés et des relations investisseurs. Les entreprises disposent d’une interface qui leur permet de tenir leur registre de titres à jour et de répondre aux demandes de reporting des investisseurs. Ces derniers bénéficient d’un accès différencié. Dans un tel dispositif, ce sont surtout les services associés à la tenue de registre qui ont de la valeur, comme la gestion et le suivi de portefeuille par exemple. 

La plateforme est actuellement en bêta test privé et sa commercialisation débutera début 2019. Les sociétés de gestion constituent une cible importante ; SmartAngels prévoit d’en onboarder plus d’une dizaine d’ici fin 2019. Un élargissement du service à des actifs tels que la dette privée ou l’immobilier est également envisagé.

SmartAngels n’est pas le seul acteur à pivoter pour saisir l’oppoortunité de la digitalisation des actifs non coté. C’est aussi le cas d’Utocat qui développe Catalizr, une plateforme de traitement des titres non cotés basée sur la Blockchain Ethereum. Kushim propose également une solution à destination des fonds de capital-risque.

SmartAngels travaille depuis plusieurs années sur la digitalisation des actifs non cotés, notamment via un partenariat autour de la technologie blockchain avec BNP Paribas Securities Services (aujourd’hui éteint).