Alice Lhabouz (Trecento Blockchain Capital) : “Nous voulons couvrir tous les cycles de financement des entreprises”

Vous avez créé Trecento Blockchain Capital après avoir lancé en 2011 Trecento Asset Management.  De quoi s’agit-il ?

L’objectif de Trecento Blockchain Capital est de proposer les meilleures opportunités d’investissement offertes par la technologie blockchain à travers une approche à 360 degrés. Nous allons mettre en place 4 fonds distincts pour couvrir tous les cycles de financement des entreprises : un fonds classique de capital-risque, un fonds de fonds pour la diversification – il existe aujourd’hui 200 fonds dans le monde et ce chiffre pourrait grimper à 1 000 dans un an – un fonds ICO et un fonds de crypo-trading pour profiter de l’efficience des performances. 
Le ticket d’entrée s’élèvera à 1 000 euros. Les investisseurs seront exonérés des commissions de gestion (de 1% à 3% selon les fonds, ndlr) et de performance (de l’ordre de 20%, ndlr) pendant 2 ans (en cas d’atteinte de notre hard cap de 20 millions d’euros lors de l’ICO, ndlr). Les frais seront ensuite dégressifs à partir de la troisième année. Même si notre coeur de cible reste les investisseurs institutionnels, nous souhaitons développer d’autres fonds qui s’adresseront aux particuliers. Pour l’instant, notre objectif est de démarrer avec 50 millions d’euros sur chaque fonds. Nous nous intéressons à la technologie blockchain dans son ensemble et nous ne faisons aucune exclusion géographique ou sectorielle. 

Comment est né ce projet et quels sont vos objectifs ? 

 Après la création de deux fonds santé et robotique pour Trecento Asset Management, je me suis intéressée aux problématiques et aux enjeux liés à la technologie blockchain. J’ai commencé à travailler sur ce projet il y a environ un an et demi.
Nous avons noué un partenariat avec le canton de Genève et parmi nos conseillers, nous comptons Hubert de Vauplane, avocat associé chez Kramer-Levin, le co-fondateur de BECON Nils Veenstra ou encore Matthias Poirier et Germain Mathieu, fondateurs de MPG Partners. Jusqu’en novembre, notre ICO est en accès privé. Nous avons pour objectif de lever 20 millions d’euros. Ce financement nous permettra de renforcer notre équipe avec des profils financiers et IT. 

Vous prévoyez de créer une  DAO. Quelle est sa finalité ? 

 Nous utiliserons autant  la technologie blockchain autant en interne que pour l’interface utilisateur, avec un accès à des rapports en temps réel et le recours à des smart contracts Ethereum. Nous développons également une organisation autonome décentralisée (DAO), ce qui va permettre le stockage et la transmission sécurisés d’informations pour la communauté, sans organe central de contrôle. Cette communauté vise à générer une forme de sourcing décentralisé. Les investisseurs qui soumettront des solutions d’investissement, que nous proposerons par la suite, seront récompensés en tokens. Nos analystes auront le dernier mot avant toute mise en place d’une nouvelle solution mais tout le monde pourra voter pour les différents projets.