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Accueil > Investissement > Cryptoactifs > B3i se donne trois mois pour décider de son avenir

B3i se donne trois mois pour décider de son avenir

Le consortium des assureurs et réassureurs se trouve à un moment charnière. Alors qu’il vient de lancer un premier produit en phase de bêta testing, le groupement devra déterminer avant la fin de l’année la forme, la gouvernance et la stratégie de son entité commerciale.

Par Aude Fredouelle. Publié le 12 septembre 2017 à 11h00 - Mis à jour le 12 septembre 2017 à 11h00
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Les prochains mois seront décisifs pour le futur de B3i. Le consortium a profité de la 61ème édition des Rendez-Vous de Septembre (RVS) de Monte-Carlo, qui s’est ouvert le 10 septembre, pour annoncer le lancement en octobre d’une phase de bêta test d’un premier prototype basé sur la blockchain. Il a par ailleurs indiqué que les membres se laissent jusqu’à la fin de l’année pour déterminer à quoi ressemblera la future entité commerciale qui gérera la plateforme.

Le premier prototype concerne les contrats de réassurance “Property Cat XoL”, liés aux dommages causés par des catastrophes naturelles. Il est basé sur Hyperledger fabric, le protocole de distributed ledger principalement poussé par IBM, mais les membres précisent qu’un changement de technologie n’est pas exclu. “Hyperledger fabric était la technologie la plus adaptée à notre cas d’usage lorsque nous avons avons choisi le protocole, mais le secteur n’est pas encore totalement et nous nous adapterons aux tendances futures”, explique à mind Fintech Michael Eitelwein, directeur de l’architecture d’entreprise chez Allianz.

La phase de bêta test sera ouverte à tous les autres acteurs du marché à condition qu’ils se fassent connaître avant le 22 septembre et qu’ils signent un accord de test les engageant notamment à contribuer à hauteur de 25 000 euros au projet. “Trois acteurs avaient déjà signé cet accord avant même l’annonce de Monte-Carlo et six autres étaient à un stade avancé”, dévoile Michael Eitelwein.

Gain de productivité de 30%

“Le minimum viable product (MVP) se positionne sur le “post-placement”, précise Régis Delayat, conseiller en charge du numérique auprès du président de Scor. Nous ne traitons pas la partie placement du risque mais nous gérons toutes les opérations relatives au contrat, une fois que le risque est placé : paiement des primes, règlement des sinistres…” Les contrats sont intégrés sous la forme de smart contracts dans la blockchain et une nouvelle transaction est enregistrée lors d’un sinistre pour que l’assureur soit indemnisé. Les contrats entre assureurs, réassureurs et potentiels courtiers sont donc inscrits, maintenus et exécutés directement sur le DLT (registre distribué). Le consortium prévoit un gain de productivité de 30% pour les réassureurs.

Certes, la route est encore longue. “En termes de volumes de contrats, le lancement sur la plateforme sera graduel, prévoit Michael Eitelwein, d’Allianz. On ne vise pas une énorme croissance des volumes dès la première année.” Le consortium envisage un lancement sur 1% du marché des contrats catastrophes la première année.

Les acteurs du secteur devront déjà passer par une phase d’intégration. “De la même manière que nous divisons les coûts de développement de la plateforme grâce à notre consortium, nous allons essayer d’optimiser les coûts d’intégration en fournissant des standards, des modèles d’intégration pour l’industrie”, décrit Michael Eitelwein. Les coûts dépendront ensuite des systèmes d’information du participant, mais la plateforme proposera des API et interfaces standardisées. Dans le cas où les acteurs ne souhaitent pas intégrer la technologie, ils auront aussi la possibilité d’utiliser l’application de manière indépendante, ajoute le responsable d’Allianz.

D’autres cas d’usage en ligne de mire

Pour le consortium, ce MVP n’est en tout cas qu’un début. “Nous pourrions à terme couvrir la phase de négociation, explique par exemple Michael Eitelwein. Régis Delayat, de Scor, confirme : “en théorie, ce serait possible, même si un certain nombre de solutions sont déjà proposées par des courtiers sur des plateformes de souscription. On pourrait imaginer de tout inscrire sur la blockchain, depuis la souscription jusqu’au règlement, en touchant les deux extrémités de l’écosystème avec les assurés d’un côté et les banques de l’autre.”

Surtout, B3i a déjà identifié de nombreux autres cas d’usage que celui du contrat catastrophe naturelle. “Le rythme de développement et le niveau de priorité restent à déterminer mais nous avons en ligne de mire des applications en réassurance vie, en co-assurance et même en assurance directe”, décrit Régis Delayat.

L’accord de consortium expire fin 2017

Avant de s’engager dans d’autres développements, le consortium doit toutefois entamer une réflexion sur sa gouvernance. L’accord de consortium engageait ses 15 membres jusqu’à la fin de l’année. Tous ont sécurisé le même budget pour permettre de financer le développement du prototype puis la phase de test. Le montant n’a pas été dévoilé et Michael Eitelwein, d’Allianz, se contente d’assurer qu’il s’agit “d’un coût modéré”. Tous les membres se sont aussi engagés à fournir des ressources humaines et à apporter leur propriété intellectuelle existante sur le sujet au consortium. En échange, tous disposaient jusqu’ici de droits égaux dans la gouvernance

Se pose désormais la question de la nouvelle entité qui verra le jour l’année prochaine. “Une entité commerciale”, prévoit Régis Delayat. Il faudra désormais en déterminer la gouvernance, les membres et le financement. Les nouveaux participants pourront prendre part aux discussions et intégrer la future entité, précisent les membres actuels. Reste à savoir comment la propriété intellectuelle du premier prototype sera gérée mais, au vu des grandes ambitions de B3i et du stade de développement actuel, il se pourrait qu’il n’y ait aucun distinguo entre les anciens et nouveaux membres, prévoit Régis Delayat.

Commissions selon l’usage

B3i va aussi devoir déterminer son business model. Il y aura bien des commissions sur l’usage, révèlent les membres. Mais quant à savoir si elles seront complétées par des coûts de licence ou d’adhésion, les membres n’ont pas encore tranché. “L’objectif est bien sûr que les revenus tirés de l’usage permettent de financer le développement des nouveaux produits”, estime Régis Delayat. Quant au code, il pourrait être en open-source – la discussion est ouverte. Quelle que soit l’entité qui émergera, tous les acteurs du marché auront en tout cas un accès égal à la plateforme, assure Michael Eitelwein. “Les actionnaires seront propriétaires des produits développés mais ces derniers seront à disposition de tout l’écosystème”, confirme Régis Delayat.

Outre la phase de bêta testing de son premier prototype, B3i devra donc gérer d’ici la fin de l’année la mise en place d’une structure, d’équipes de développement et de management. Sans compter que les membres, rappelle Régis Delayat, devront également convaincre leurs sociétés et leurs actionnaires de continuer à investir dans le projet. Mais, souligne le conseiller du président de Scor, l’engouement autour du consortium va croissant. “Nous avons reçu de nombreuses demandes au cours des derniers mois mais il était compliqué d’ouvrir la liste des membres en pleine phase de développement. C’est désormais chose faite.”

IBM, un partenaire technique central
Le minimum viable product (MVP) a été élaboré ces quatres derniers mois par une équipe composée à la fois des ressources apportées par les 15 membres ainsi que par des renforts d’IBM, après que l’éditeur a remporté début 2017 un appel d’offres du consortium, selon nos informations.En signant le Memorandum of Understanding (accord de consortium), les membres s’étaient engagés à apporter chacun 1,5 équivalent temps plein pour travailler sur le projet, afin de former une équipe composée pour moitié de profils techniques et pour moitié de profils business.
Aude Fredouelle
  • blockchain
  • consortium
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