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Accueil > Investissement > Cryptoactifs > Consortiums blockchain : quelles sont les forces en présence à l’international ?

Consortiums blockchain : quelles sont les forces en présence à l’international ?

Plusieurs consortiums blockchains internationaux fondés depuis 2015 structurent les forces de l’écosystème corporate autour de la technologie. Quelle est la nature de ces organisations ? Comment sont-elles gouvernées ? Quelles technologies et vision de la blockchain défendent-elles ? mind Fintech s’est penché tout particulièrement sur R3, Hyperledger et Enterprise Ethereum Alliance.

Par Aude Fredouelle. Publié le 30 juin 2017 à 8h30 - Mis à jour le 30 juin 2017 à 8h30
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Les consortiums internationaux formés autour de la blockchain depuis 2015 cachent des réalités extrêmement différentes. D’abord, de par leur nature même et le but recherché. Hyperledger project, par exemple, lancé en décembre 2015 par la fondation Linux, vise le développement par une communauté de développeurs de technologies blockchains open-source pertinentes pour des contextes industriels.

Ce consortium est une organisation à but non lucratif. C’est aussi le cas de l’Enterprise Ethereum Alliance (EEA), lancée en janvier 2017 sous l’impulsion de 28 membres corporates, acteurs technologiques, bancaires ou start-up spécialisées souhaitant s’accorder sur l’adoption de standards communs sur la blockchain publique Ethereum. “Une première version de la technologie standard devrait sortir avant la fin de l’année”, dévoile Jeremy Millar, DRH chez Consensys, membre fondateur de l’EEA.

R3, adossé à une start-up

Le cas de R3 diffère : le consortium a été créé en septembre 2015 avec 9 institutions financières autour d’une start-up fondée un an plus tôt. “L’avantage de cette entité centrale, c’est que la start-up impulse les travaux et fait avancer le projet, décrit Frédéric Dalibard, responsable du digital de la banque de grande clientèle de Natixis. Ensuite, les membres peuvent participer aux travaux selon leur appétit pour telle ou telle activité.” En mai 2017, R3 a levé 107 millions de dollars auprès de 40 de ses membres. Certains d’entre eux sont donc devenus actionnaires de la start-up qui coordonne les travaux du consortiums, tandis que d’autres restent de simples membres. Le regroupement d’assureurs B3i, de son côté, est issu d’un accord de consortium (comme le LabChain, en France) et travaille sur des cas d’usage spécifiques.

Les consortiums s’entremêlent
Loin d’imposer des clauses d’exclusivité à leurs membres, les consortiums s’entremêlent : R3 est ainsi membre du projet Hyperledger. Surtout, la plupart des acteurs sont entrés dans plusieurs consortiums à la fois, ne sachant pas encore quels protocoles et standards triompheront – et soupçonnant aussi un futur à plusieurs standards interopérables.
 
BBVA est ainsi à la fois membre d’Hyperledger, de R3 et de l’EEA. JPMorgan, sorti de R3, est toujours membre d’Hyperledger et a cofondé l’EEA… tout en investissant dans Digital Asset, une start-up qui, si elle n’est pas un consortium, compte de nombreux acteurs financiers à son capital. Accenture, y a aussi investi, et est également membre de l’EEA et Hyperledger. Le groupe BPCE est membre du LabChain et de R3… Les exemples sont légion : des forces similaires gravitent dans des consortiums aux stratégies bien distinctes.

Quels sont les secteurs visés ?

Alors que R3 est réservé au secteur financier et B3i à l’assurance, le projet Hyperledger et l’EEA visent l’ensemble des secteurs corporate. Au sein de l’EEA, cela se traduit par la création de plusieurs groupes de travail : banques, supply chain, identité, énergie, marketing…

Quelle technologie pour quel consortium ?

Derrière la plupart des consortiums se cachent des logiques de protocole. Chaque entité travaille sur une ou des technologies blockchains qui, elle l’espère, deviendra un standard. R3 a développé une technologie de réseau distribué, Corda, qu’elle a finalement décidé fin 2016 de rendre publique -la version bêta publique est sortie en juin 2017. L’EEA travaille sur des standards sur la blockchain publique Ethereum.
Hyperledger, de son côté, recouvre plusieurs projets technologiques, même si la blockchain poussée par IBM, Hyperledger fabric, est la plus utilisée et connue.

Hyperledger sawtooth, principalement apportée par Intel, se développe également, et d’autres protocoles ont aussi vu le jour, comme Burrox et Iroha. “Chaque projet est mené par plusieurs membres, explique Brian Behlendorf, directeur du projet Hyperledger au sein de la fondation Linux. Parfois, une société contribue plus qu’une autre, mais la fondation Linux est là pour s’assurer que ce n’est qu’une situation temporaire.”  Et d’ajouter : “certains projets se recoupent un peu, comme Fabric et Sawtooth, et nous pensons qu’à terme soit ils se spécialiseront, soit ils convergeront.”

Plusieurs consortiums internationaux pleinement opérationnels ont été créés pour mettre en place un ou des cas d’usage précis, sans toutefois promouvoir une technologie ou contribuer au développement de protocoles. C’est le cas du français LabChain, qui a travaillé tant sur Bitcoin que sur Ethereum, mais aussi celui des assureurs B3i, qui travaille sur des cas d’usage dans le secteur de l’assurance et n’a pas dévoilé les technologies sur lesquelles le consortium travaille, mais aussi des sept banques européennes (Natixis, Société Générale, Deutsche Bank, HSBC, KBC, Rabobank et UniCredit) réunies depuis janvier pour créer une plateforme de trade finance baptisée Digital Trade Chain. DTC a annoncé le 27 juin avoir signé avec IBM pour utiliser son protocole IBM Blockchain, basé sur Hyperledger fabric.

Coût d’adhésion et profil des membres

De la nature des consortiums découle une organisation et un coût d’adhésion bien différents. Pour rejoindre le projet Hyperledger, la tarification est publique : 250 000 dollars par an pour les membres premium (parmi lesquels IBM, Accenture, Intel, JP Morgan, Fujitsu, SAP et même le consortium R3), dont le nombre sera limité à 20 (ils sont déjà 19) et qui doivent être approuvés par tous les autres membres premium ; entre 5 000 et 50 000 dollars par an selon le nombre de collaborateurs pour les membres dits “general” (BBVA, Deloitte, Wells Fargo, Nokia, EY, Consensys…) et gratuit pour les “associates” (associations, start-up).

Chez R3, puisque les membres sont toutes des institutions financières, elles s’acquittent d’une tarification annuelle similaire, qui avoisinerait les 100 000 dollars, selon Fortune. “Des réflexions sont en cours sur un modèle de facturation progressif avec des niveaux de services différents, ce qui permettrait de faire entrer des sociétés plus petites”, dévoile une source proche de R3.
R3 compte une centaine de membres, malgré le retrait fin 2016 de Goldman Sachs, Santander et Morgan Stanley, dont 42 membres “coeur” parmi lesquels BBVA, Barclays, UBS, ING, Bank of Australia et les français Société Générale, BNP Paribas et Natixis. Ces institutions ont adhéré pendant la fenêtre d’adhésion fixée au départ par R3.

Depuis fin 2015, ceux qui veulent travailler avec R3 rejoignent le R3 LRC (Laboratory and Research Center), une nouvelle structure qui leur octroie un statut juridique différent. “En pratique, cela ne change pas grand chose”, assure Frédéric Dalibard.
Le 23 mai, la start-up R3 a annoncé une levée de 107 millions de dollars auprès de 40 institutions financières. Tous les membres de R3 n’ont pas souhaité participer au tour de table -Thomson Reuters, par exemple, s’est abstenu. “Cela n’entre pas dans notre stratégie d’investissement, qui consiste plutôt à prendre des tickets dans de petites sociétés”, décrit Sam Chadwick, directeur de l’innovation.

Chez les Français, Natixis fait partie des principaux investisseurs du tour de table et BNP Paribas et Société Générale ont aussi participé. Tandis que les investisseurs siègeront au conseil d’administration de R3, les membres de R3 qui n’ont pas pris part au financement pourraient voir leur pouvoir d’influence diminuer. “Les investisseurs auront bien sûr des votes préférentiels, mais de notre côté, nous utilisons avant tout R3 comme un moyen d’accès à de potentiels clients donc cela ne devrait pas nous affecter”, commente Sam Chadwick.

EEA : de 3 000 à 25 000 dollars

L’Enterprise Ethereum Alliance a de son côté choisi de facturer 3 000 à 25 000 dollars à ses membres pour la première année de fonctionnement, selon leur taille. Les montants seront recalculés lors du prochain budget. Les profils des membres sont divers, de l’institution financière comme ING, UBS, Credit Suisse, Santander, BBVA ou JPMorgan en passant par les géants technologiques comme Intel, des consultants comme Accenture et des start-up comme les français Ledger et Utocat.

Et si les montants n’ont rien à voir avec ceux d’Hyperledger ou de R3, c’est parce que “les frais d’adhésion ne servent qu’à couvrir nos coûts”, explique Jeremy Millar, de Consensys. L’EEA ne dispose pas d’une équipe dédiée, comme R3 avec la start-up associée ou Hyperledger avec la fondation Linux : “nous souhaitons que les projets soient menés par les membres eux-mêmes et qu’ils accomplissent la majorité du travail”.

Gouvernance et organisation

Au sein du projet Hyperledger, une petite équipe de la fondation Linux gère les activités au jour le jour. Brian Behlendorf, directeur exécutif, dispose de 7 collaborateurs à plein temps pour s’assurer que la charte de la fondation Linux est bien appliquée d’un point de vue technique (open-source, multiples acteurs…) et pour se charger du marketing autour du projet.

Mais c’est bien la communauté qui décide des directions à prendre. Les projets doivent être approuvés par le comité technique, ou “Technical Steering Committee (TSC)”. “Le board technique fait en sorte d’agréger les contributions aux codes des projets, de sélectionner celles qui ont du sens et de les intégrer au code existant, décrit Luca Comparini, responsable blockchain chez IBM France. Il trace la feuille de route et les principales orientations techniques, comme la nécessité de créer une architecture modulaire qui inclut le consensus, la prise en compte des obligations de privacy et la scalabilité.” Le comité technique se réunit tous les jeudis après-midi et les réunions sont accessibles à tous en ligne.

Ses membres sont élus une fois par an par les “contributeurs”, c’est à dire ceux qui ont participé au projet, en contribuant au code ou à la base collaborative “wiki”, par exemple. En août dernier, le projet Hyperledger comptait 140 contributeurs. Bien sûr, parmi eux, nombreux sont les collaborateurs d’IBM, qui a mobilisé une quarantaine de développeurs sur le sujet, ou d’Intel. Pas étonnant, donc, si l’on retrouve parmi les 11 membres du comité techniques 3 collaborateurs d’IBM, un de chez Intel… et le responsable technologie de R3, Richard Brown, ainsi que le directeur de l’architecture du réseau distribué de la start-up Digital Asset, dans laquelle ont investi Accenture, BNP Paribas, Goldman Sachs, JPMorgan ou encore Santander.

Tous les projets Hyperledger doivent être approuvés par le TSC : “en général, ils sont portés par un groupe de développeurs et doivent forcément être soutenus par plusieurs membres”, commente le directeur du projet Hyperledger. “Parfois, il est vrai qu’une entreprise effectue la majorité du développement, comme IBM avec fabric, mais ce n’est qu’une situation temporaire. Dans ce cas la fondation Linux travaille pour recruter d’autres développeurs sur le projet et pour faire en sorte que le protocole soit utilisé par davantage de sociétés.”

Aux côtés du comité technique, un conseil de direction (“governing board”), où siègent tous les membres premiums ainsi que le responsable du comité technique. Les “general members” peuvent quant à eux élire deux représentants. Ce conseil de direction siège une fois par mois pour approuver le budget, les actions marketing lancés par la fondation Linux, etc…

Cinq comités au sein de l’EEA

Au sein de l’Ethereum Enterprise Alliance, qui est passée en mai d’une trentaine à 115 membres, la question de la structuration de la gouvernance se pose. Le 16 mai, l’EEA a annoncé la constitution d’un comité de pilotage technique (‘technical steering board”) composé de membres ayant travaillé sur le protocole EntETH1.0, base du travail de l’alliance et réplication privée de la blockchain publique Ethereum dotée de fonctionnalités de privacy et d’un accès “permissionné”.

Parmi eux, des collaborateurs des membres fondateurs (Santander, Consensys, Intel, JPMorgan Microsoft…). Vitalik Buterin, fondateur d’Ethereum, y siège en tant que conseiller. “Ce comité doit maintenir la gouvernance et parvenir à trouver un standard adopté par l’ensemble des membres”, explique Jeremy Millar, de Consensys. Quasiment tous nos membres ont déjà des projets bâtis sur une version privée d’Ethereum, et nous allons devoir décider sur lesquels nous allons travailler et lesquels nous laissons de côté pour ne produire à la fin qu’un seul standard.”

Et alors que l’EEA se trouve confronté à un afflux de membres, l’organisation se voit confrontée à “des problèmes nouveaux de gestion”, reconnaît Jeremy Millar, qui dévoile qu’un “nouveau guide de gestion de la prise de décision sera bientôt dévoilé” et qu’une “gouvernance plus formelle va voir le jour”. Outre le comité technique, cinq autres ont d’ores et déjà été créés, révèle Clément Francomme, CEO d’Utocat et membre de l’EEA : marketing, gouvernance, adhésion, soft leadership, régulation.

Gestion de la propriété intellectuelle
Si la gestion de la propriété intellectuelle ne crée pas encore de conflits puisque la plupart des projets des consortiums ne sont encore que des expérimentations, les futures vagues de mise en production risquent de soulever des questions sur le sujet.
Du côté du projet Hyperledger, pas d’inquiétudes : le code des projets est open-source, sous licence Apache, et les applications créées sur le protocole ne concernent pas l’organisation. Mais la question se pose pour les autres consortiums, dont les membres créent des applications au-dessus des protocoles open-source qu’ils défendent.

 
Au sein de R3, un cadre de propriété intellectuelle a été signé en même temps de la levée de fonds et il concerne tous les membres de R3, mais il n’est pas public. “Un partage est effectué en fonction des acteurs qui ont contribué et/ou apporté de la propriété intellectuelle au départ”, concède une source proche de R3. Des règles sont pré-définies mais “cela dépend ensuite de chaque cas d’usage”.
La gestion de la propriété intellectuelle de l’Enterprise Ethereum Alliance n’est pas publique, mais “le cadre a été posé après de longues réflexions”, assure Jeremy Millar, de Consensys. “Nous voulons à la fois permettre à l’EEA de détenir la propriété intellectuelle des travaux apportés par ses membres mais aussi créer un cadre qui permette aux membres de partager leurs idées et travaux tout en protégeant leur propriété intellectuelle”, se contente de commenter le représentant.

Chez R3, les décisions techniques sont prises de façon collégiale au sein de l’Architecture Working Group, qui regroupe toutes les institutions financières membres. “Il s’agit de savoir ce que l’on va mettre dans Corda et à quel besoin fonctionnel et non fonctionnel on va répondre”, explique Frédéric Dalibard. Le groupe produit notamment de nombreux livres blancs à destination des membres. Ensuite, des projets sont créés en fonction des besoins métiers et les membres candidatent pour les piloter ou y contribuer. Des comités de développeurs contrôlent que les applications correspondent bien aux standards décidés par le collectif. Reste à savoir si la présence de 40 institutions financières au capital va bouleverser les rôles au sein de l’organisation.

En France, expérimentations et think-tank au sein du LabChain
Dans l’Hexagone, le LabChain présente une organisation originale : l’accord de consortium a été formé sous l’impulsion de la Caisse des Dépôts, qui en organise désormais le fonctionnement, et ne se destine pas à développer un protocole ou à défendre des standards. Les membres y voient plutôt un vaisseau pour monter en compétence sur le sujet, participer aux débats réglementaires, travailler en groupe sur des cas d’usage et avancer plus rapidement, quelle que soit la technologie.
 
Le LabChain compte désormais 28 membres : 8 institutions financières (BNP Paribas, Crédit Agricole, BPCE, La Banque Postale…), 7 assureurs ou mutualistes, 11 partenaires industriels dont 10 start-up et une entreprise industrielle (Octo Technology) ainsi que deux partenaires scientifiques (PME Finance et Pôle de Compétitivité Innovation France). Le consortium s’organise autour d’un “do-tank” où sont développés des PoC et d’un think tank destiné à approfondir la réflexion des membres sur les enjeux de la technologie blockchain.

Cliquez sur le tableau pour l’agrandir

 

Crédit photo : O’Reilly Internal

Aude Fredouelle
  • blockchain
  • DLT

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