Deblock obtient l’agrément PSAN et se prépare à MiCA

Société Générale-Forge était jusque-là le seul acteur à le détenir. La fintech Deblock, qui propose un wallet crypto intégré à un compte courant, a annoncé le 22 novembre avoir décroché l’agrément de prestataire de services sur actifs numériques (PSAN) auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF) (accédez à notre liste des PSAN agréés et enregistrés). Plus contraignant que le simple enregistrement, cet agrément impose des dispositions supplémentaires en matière de protection des investisseurs (audit de cybersécurité, solvabilité de l’entreprise…). Il place par ailleurs Deblock en bonne position pour se mettre en conformité au règlement européen MiCA (Markets in crypto-assets), qui entrera en application le 30 décembre 2024.

Le site d’informations Sifted a par ailleurs révélé le 21 novembre que la société, basée au Royaume-Uni, a bouclé au début du mois un tour de table de 13,3 millions de livres (soit 16 millions d’euros) mené par Headline, Hoxton, 20VC et Chalfen. Cela fait suite à un autre tour de table de 12 millions d’euros en 2023, auprès de Headline, Hoxton Ventures, 20VC, Kraken Ventures, Kima Ventures, Motier Ventures, Expa Capital et de business angels tels que Thomas France (cofondateur de Ledger) et Jonathan Levin (cofondateur de Chainalysis). 

Lancement en France en avril 2024

Deblock, fondée en 2022 par quatre anciens salariés de Revolut, a choisi d’ouvrir ses portes en France en avril dernier. La société fournit un wallet crypto auto-hébergé ainsi que des services bancaires classiques, grâce à un agrément d’établissement de monnaie électronique. Ses dirigeants indiquaient en avril viser 200 000 utilisateurs en un an.

Deblock affiche des ambitions européennes. “À partir de 2025, l’objectif sera d’obtenir les agréments au niveau européen, notamment MiCA sur les sujets crypto, et de se développer plus largement dans d’autres pays, indiquait Claire Balva, VP Stratégie, à mind Fintech en avril dernier. Nous n’avons pas encore établi d’ordre de priorité mais nous viserons probablement l’Espagne, l’Italie et, plus globalement, les marchés où le taux d’adoption des cryptoactifs est important et où les solutions bancaires numériques sont peu nombreuses”.