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Accueil > Investissement > Cryptoactifs > Guillaume Dechaux : “ConsenSys se concentre sur le développement de MetaMask et Infura”

Guillaume Dechaux : “ConsenSys se concentre sur le développement de MetaMask et Infura”

L’éditeur spécialisé sur la blockchain Ethereum ConsenSys a récemment annoncé une levée de 200 millions de dollars pour une valorisation de 3,2 milliards. Forte du succès de son wallet crypto MetaMask, proposé à la fois aux particuliers et aux institutionnels, la société continue par ailleurs de servir les développeurs blockchain et nourrit des fortes ambitions sur le segment des NFT. Guillaume Dechaux, head of sales global et président France, revient pour mind Fintech sur les évolutions structurantes de l’entreprise depuis 2020.

Par Aude Fredouelle. Publié le 06 décembre 2021 à 9h59 - Mis à jour le 28 janvier 2025 à 15h51
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ConsenSys a annoncé début 2020 une restructuration majeure, ainsi qu’une réduction de 14 % des effectifs. A quoi ressemble la société aujourd’hui ?

ConsenSys a été restructurée en août 2020 et scindée en deux entités distinctes, avec d’un côté ConsenSys AG, la société suisse initiale, qui conserve une activité d’incubateur et de venturing [renommée ConsenSys Mesh, ndlr]. Et de l’autre côté, ConsenSys Software Inc (CSI), éditeur de logiciels. L’entité a vu le jour avec l’acquisition de Quorum, la plateforme blockchain de JPMorgan. À cette occasion, la banque américaine a fait son entrée au capital de ConsenSys Software Inc, aux côtés d’autres investisseurs comme UBS [Des actionnaires de ConsenSys AG souhaitent d’ailleurs intenter une action en justice contre l’entreprise concernant des transferts d’actifs entre ConsenSys AG et ConsenSys Inc, parmi lesquels les produits phare MetaMask et Infura, qui auraient été sous-évalués, ndlr]. 

Les deux sociétés sont désormais indépendantes, et je suis le head of sales global et président en France de ConsenSys Software Inc (CSI), qui se positionne comme un éditeur software et non plus un start-up studio. Les produits les plus mûrs nés au sein de ConsenSys AG ont été transférés dans CSI : c’est le cas de MetaMask [wallet crypto, ndlr], des outils de développement blockchain Infura, Truffle, Diligence et Codefi et de Quorum, blockchain privée. Certains produits, qui avaient été incubés par ConsenSys puis pris leur indépendance, ont été rachetés. C’est le cas de Treum, plateforme NFT [jetons non fongibles, ndlr], par exemple. D’autres sont restés indépendants, comme Kaleido. 

Joseph Lubin, le cofondateur, est-il toujours impliqué dans les deux structures ?

Tout à fait. Il détient d’ailleurs 50 % de CSI en direct et ConsenSys AG, dont il est actionnaire, détient aussi 10 % des parts de CSI.

Même si CSI n’est plus un start-up studio, continuez-vous à créer de nouveaux produits ? 

Absolument, comme n’importe quel éditeur de logiciels. Depuis sa création, plusieurs produits ont été conçus chez CSI : Codefi Payments, par exemple, qui permet de réaliser des paiements blockchain, d’émettre des stablecoins et de créer une sandbox MDBC [Monnaie digitale de banque centrale, ndlr]. Nous avons aussi racheté en mai 2021 Azure Blockchain Service, l’offre managée de Microsoft, qui est depuis devenue Quorum Business Service, un service SaaS permettant de développer son propre réseau sur Quorum. 

Nous avons créé la branche NFT avec le rachat de Treum. C’est déjà un succès : nous avons élaboré un nouveau protocole NFT, une solution L2 baptisée Palm [les technologies Layer-Two permettent de traiter des transactions en dehors du mainnet Ethereum (Layer 1) puis de les enregistrer en une seule opération sur Ethereum, ce qui permet des gains en termes de consommation d’énergie, de rapidité et et de coûts, ndlr]. Nous avons par exemple émis des NFT avec l’artiste Damien Hirst : 10 000 NFT ont été vendus pour 2 000 dollars pièce et le 16 septembre 2021 un NFT s’est vendu 172 239 dollars (les prix moyens du mois oscillant autour de 41 528 dollars).

Quelles sont les activités principales de ConsenSys aujourd’hui ?

ConsenSys Inc s’est réorienté autour de trois piliers. D’abord, permettre à l’utilisateur d’acheter des crypto-actifs. Ce pilier est principalement représenté par MetaMask, notre wallet open source. Nous nous rémunérons avec des commissions prélevées sur les fonctionnalités comme le swap (échange de crypto-actifs). MetaMask compte 21 millions d’utilisateurs actifs mensuels, contre 600 000 il y a un an, et le wallet a de grandes ambitions en termes d’utilisateurs d’ici juin 2022, notamment grâce aux NFT. Actuellement, MetaMask gagne 3 à 4 millions d’utilisateurs par mois. 

Ce pilier est complété par MetaMask Institutional (MMI), qui vise les institutions financières (fonds d’investissement, dépositaires, plateformes d’échange crypto) pour lesquelles il est très compliqué d’investir dans la DeFi [finance décentralisée, ndlr]. MMI intègre plusieurs services de garde [plateformes détenant les clés privées, ndlr] comme Cactus et Qredo – trois autres seront bientôt annoncés. Ils sont complètement intégrés à MetaMask et facilitent l’investissement dans la DeFi pour un fonds. MMI propose aussi la multi-signature, pour que plusieurs personnes autorisent une transaction. En parallèle, nous avons mis en place des règles de compliance pour traquer l’origine des fonds crypto en remontant tous les détenteurs.

Le deuxième pilier vise les développeurs qui souhaitent construire des applications sur la blockchain : toutes les entreprises du Web3 [les applications décentralisées, basées sur la blockchain, ndlr], mais aussi des entreprises du Web2, des fintech, les banques centrales… Ce pilier repose à la fois sur Infura, suite d’outil de développement pour l’accès mainnet et side chain qui revendique 350 000 utilisateurs, contre 100 000 il y a un an ; et sur QBS (Quorum Blockchain Service), pour l’accès aux blochains privées. De plus en plus, les entreprises se tournent vers Infura, mais certaines préfèrent commencer sur Quorum. Ensuite, ce pilier regroupe aussi toute la partie applicative proposée par ConsenSys : par exemple, Codefi Assets, pour tokeniser tous les actifs digitaux [produits financiers, transactions, ndlr], Codefi Workflow, pour simplifier les process entre les organisations… Nous sommes par exemple de plus en plus focalisés sur la finance décentralisée.

Enfin, le troisième pilier est celui des NFT. Dans le sport, nous achetons les droits de clubs, fédérations ou ligues et nous opérons leurs plateformes de NFT (cartes et vidéos). Notre avantage face à des concurrents [comme Dapper Labs, ndlr], c’est que les autres sociétés sont jeunes, avec des technologies encore fragiles et pas forcément interopérables. ConsenSys, avec Infura, est interopérable avec toutes les chaînes Ethereum. Cela permet aux utilisateurs de migrer des NFT vers les L2 Palm ou Polygon par exemple. L’ancienneté de ConsenSys rassure aussi : nous avons déjà travaillé pour de grandes entreprises. Pour gérer ces plateformes, nous opérons toute la stack ConsenSys : Infura, MetaMask, Treum, Orchestrate (orchestrateur de transactions entre les L2 et l’applicatif, pour la gestion des clés des clients par exemple). Outre le secteur du sport, nous nous intéressons à ceux de l’art, du luxe, du divertissement. Nous avons notamment lancé EulBeats, une plateforme blockchain NFT dans la musique. Nous proposons aussi un second business model, en SaaS, avec un mécanisme de licence et des commissions prélevés sur les NFT émis. 

Comment expliquer le succès de MetaMask ?

Son caractère open source a beaucoup aidé. C’est une philosophie que l’on conserve, avec la volonté d’aider l’écosystème à construire sur Ethereum. Notre mission est de soutenir le développement et l’utilisation du Web3. 

Combien comptez-vous de collaborateurs ? Que demeure-t-il du bureau de ConsenSys en France ?

ConsenSys Software Inc compte environ 500 collaborateurs dans le monde – un nombre qui a été réduit avec la pandémie puis la scission entre ConsenSys AG et Inc, puisque CSI a été créée avec 300 collaborateurs. Nous recrutons et nous serons 900 d’ici la fin de l’année prochaine.

La France représente 12 % de nos effectifs. ConsenSys étant une remote-first company, on y trouve des représentants d’équipes diverses : produits, services professionnels (l’équipe qui personnalise les produits pour les clients), recherche, marketing, finance, RH, commercial… Par exemple, dans le domaine de la recherche, plusieurs collaborateurs travaillent sur Ethereum 2 ; d’autres sur des “rollups”, technique permettant de réaliser jusqu’à 30 000 transactions par seconde sur Ethereum, qui sortiront en décembre… Du côté des produits, certains travaillent sur Codefi Assets, Orchestrate, Quorum…

ConsenSys avait commencé à développer une activité de conseil. Est-elle toujours active ?

Non, nous faisons très peu de conseil, hormis sur quelques projets ponctuels. Par exemple, nous avons travaillé sur Covantis, plateforme dédiée au commerce international. Mais nous voulons faire de moins en moins de sur-mesure et de plus en plus de SaaS. Aujourd’hui, notre priorité est de développer MetaMask et Infura, qui sont des produits très matures.

Que sont devenus les “spokes” (projets) créés en France lorsque le modèle de ConsenSys était encore celui d’un start-up studio ?

PegaSys [qui travaillait sur le développement des futurs protocoles blockchain, les prochaines versions d’Ethereum, ndlr] est devenu Protocol (Quorum). VariabL [plateforme de trading de produits dérivés sur les crypto-actifs, ndlr] et Linnia [plateforme de sauvegarde et partage de données de santé, ndlr] ont été rapidement stoppés [selon nos informations, VariabL a pris fin après près de deux ans de travail pour cause de mésentente entre ConsenSys et les fondateurs au moment de signer le contrat final pour créer la structure juridique, ndlr].

Quels sont les résultats de ConsenSys ?

Le chiffre d’affaires a explosé en 2021, il sera multiplié par 5 et devrait atteindre environ 200 millions de dollars cette année. Nous avons par ailleurs annoncé en novembre 2021 une levée de 200 millions de dollars auprès d’investisseurs très divers : des fonds de private equity, des banques traditionnelles comme HSBC… 

Quels cas d’usage sont explorés par vos clients du secteur financier ?

Nous venons par exemple de sortir avec plusieurs banques (CIBC, Itau Unibanco, National Australian Bank, NatWest Group) un consortium baptisé Project Carbon, une place de marché pour la compensation volontaire d’émissions carbone. 

Et globalement, si le secteur financier a commencé à s’intéresser aux applications blockchain dans le domaine du trade finance, beaucoup ont constaté que digitaliser le commerce international est extrêmement compliqué. Désormais, ce sont plutôt les applications liées aux marchés de capitaux qui intéressent : change, produits de taux, etc. 

Qui sont vos concurrents ?

Sur le premier pilier, nous sommes concurrencés par tous les wallets crypto [comme le français Ledger par exemple, ndlr]. Bientôt, Facebook proposera le sien, Novi. Sur le second pilier, par des éditeurs comme IBM, avec fabric qui est cependant davantage concentré sur les applications supply chain, ou R3. Sur le troisième pilier des NFT, par des acteurs comme Dapper Labs. 

Aude Fredouelle
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