Accueil > Investissement > Cryptoactifs > Ledger et Cathay Innovation créent le premier fonds français d’investissement dans le Web3 Ledger et Cathay Innovation créent le premier fonds français d’investissement dans le Web3 Le fonds global de capital-risque Cathay Innovation et le spécialiste français de la sécurisation des cryptoactifs Ledger ont annoncé le lancement du premier véhicule français d’investissement dans le Web3. Soutenu par BpiFrance, il accompagnera des entrepreneurs en phase d’amorçage et Série A, dans les domaines des cryptoactifs, des technologies blockchains et des NFT. Par Manon Walquan. Publié le 09 juin 2022 à 15h54 - Mis à jour le 09 juin 2022 à 18h39 Ressources “Nous sommes très fiers, c’est la première fois qu’une startup française et un de ses investisseurs de départ collaborent pour déployer un fonds“, s’est félicité Pascal Gauthier, l’actuel président de Ledger, lors d’une présentation à la presse le 8 juin 2022. La scale-up de crypto-sécurité et Cathay Innovation (Alma, Chime, Curve, Qover…) ont choisi d’unir leurs forces pour donner naissance au fonds Ledger Cathay Capital. L’ambition est claire : participer à la création d’un écosystème en France et le rendre compétitif à l’international. Prendre la vague du Web3 Ledger et Cathay Innovation évoquent un moment charnière pour ce lancement. “Aujourd’hui le Web 3.0 rassemble 200 millions d’utilisateurs (dans les cryptos et les services). C’est exactement la même croissance, le même démarrage que ce qu’il s’est passé dans l’Internet en 1997“, a assuré Denis Barrier, le cofondateur de Cathay Innovation. Le fonds Ledger Cathay Capital se veut “parfaitement positionné pour la révolution du Web3“, grâce à la complémentarité de son partenariat. D’une part, la plateforme Cathay Innovation, qui revendique plus de 1,5 milliard de dollars d’actifs sous gestion via des investissements directs et indirects, ainsi que de bureaux à San Francisco, Paris et Shanghai. Un acteur du capital-risque qui dispose en outre d’une bonne connaissance des environnements réglementaires. D’autre part, la licorne Ledger, qui sécurise aujourd’hui près de 20 % des cryptoactifs dans le monde. Le spécialiste en crypto-sécurité bénéficie d’un maillage de plus de 600 experts de la blockchain et d’une forte communauté d’utilisateurs, qui lui permet d’accéder à de nombreux insights sur les tendances de marché. Une forte concurrence américaine “L’Europe a loupé le Web2, il ne faudra pas louper le Web3, il en va de sa souveraineté numérique“, avertit Pascal Gauthier. Depuis plusieurs mois, nombreux sont pourtant les mastodontes américains à placer leurs pions sur le Web3. En mai dernier, le fonds Andreessen Horowitz a annoncé un nouveau fonds de 4,5 milliard de dollars consacré à la crypto et au Web3. “Nous n’avons qu’une génération et demie de retard vis-à-vis de ces méga fonds américains. Cette génération passée, on pourra suivre une très belle croissance“, a estimé croire Denis Barrier. Signe d’espoir toutefois, pour l’Europe, de nouveaux types d’acteurs venus du monde entier, et non plus seulement des Etats-Unis, veulent prendre leur place dans le Web3. Ces derniers mois, la French Tech frémit elle aussi, avec la création de startup studio dédiés au Web3 tels que 3 founders lancé en mai par eFounders, ou PyratzLabs, cofondé par Bilal El Alamy (Dogami, Equisafe). “Mais il y a assez peu de fonds d’investissement dédiés en Europe. Il y a un vide à combler pour les entrepreneurs français“, a observé Pascal Gauthier. Des premiers investissements bientôt communiqués “Nous sommes très avancés dans la levée de fonds finale“, a précisé Denis Barrier, précisant que le fonds est d’ores et déjà “opérationnel et prêt à soutenir les entrepreneurs“. Le fonds est soutenu par des investisseurs variés, tels que des entrepreneurs, des sociétés de gestion traditionnelles et des acteurs industriels. Si l’objectif d’un fonds de 100 millions d’euros a été fixé, le cofondateur de Cathay Innovation a évoqué la possibilité “d’aller plus loin” compte tenu de la forte demande. Le fonds prendra des tickets à partir de 200 000 euros pour les sociétés en création et jusqu’à 5 millions d’euros en Série A. Ledger a déjà commencé à investir dans 6 projets, qui seront bientôt communiqués. Manon Walquan capital-risquecryptoactif Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind