Accueil > Investissement > Goodvest fait le pari de l’assurance vie responsable Goodvest fait le pari de l’assurance vie responsable La fintech Goodvest, entièrement dédiée à l’investissement durable, lance son activité après une phase de pré-inscription débutée lors de sa création en septembre 2020. Son premier produit, Goodvie, est une assurance vie créée en partenariat avec Generali Vie. Par Caroline Soutarson. Publié le 09 septembre 2021 à 18h02 - Mis à jour le 28 février 2024 à 15h24 Ressources Fondée depuis un an, Goodvest a lancé le 2 septembre 2021 son premier contrat d’assurance vie, en partenariat avec Generali Vie. Son ambition : proposer un produit d’investissement compatible avec l’Accord de Paris, ce qui veut dire qu’en moyenne, les entreprises financées au travers de l’assurance vie “Goodvie” sont alignées avec l’objectif d’un réchauffement climatique maximum de 2 degrés par rapport au niveau préindustriel. “La majorité des entreprises sélectionnées se situent en dessous des 2 degrés”, précise à mind Fintech Joseph Choueifaty, cofondateur et CEO de Goodvest. Pour parvenir à créer ce produit 100 % en unités de compte, la fintech s’est alliée, en mai 2020, à Carbon4 Finance, un cabinet de conseil lié aux enjeux climatiques “qui fournit des données sur l’empreinte carbone des entreprises sur l’ensemble de la chaîne de valeur (scopes 1, 2 et 3)”, ajoute le CEO. Gaz à effet de serre et scopes Afin d’harmoniser la lutte contre le réchauffement climatique au niveau international, un référentiel a été adopté en 2001.Il sert à estimer les gaz à effet de serre générés par une organisation (entreprise, collectivité, territoire,etc.). Pour ce faire, trois niveaux d’évaluation ont été définis : le scope 1, qui correspond aux émissions directes résultant de la combustion d’énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon, etc.), le scope 2, qui est associé aux émissions indirectes liées à la consommation d’électricité ou de chaleur, et le scope 3, qui rassemble le reste des émissions indirectes liées à la chaîne de valeur comme l’achat de biens et services ou l’usage des produits. “C’est la part la plus importante d’émissions d’une entreprise”, signale Novethic. La fintech exploite ensuite ces données dans l’algorithme qu’elle utilise lors de l’onboarding client. Couplé à l’analyse du profil investisseur et aux thématiques privilégiées par l’utilisateur, l’algorithme de Goodvest oriente l’argent des utilisateurs vers les fonds labellisés ISR, Finansol ou Greenfin spécialisés : transition écologique, emploi et solidarité, égalité des genres, énergies vertes, pays émergents, accès à l’eau ou santé afin de créer un “portefeuille personnalisé”. “Et nous allons plus loin que les labels en excluant les entreprises impliquées dans l’extraction d’énergies fossiles (charbon et pétrole), le tabac et le divertissement pour adultes”, souligne Joseph Choueifaty. L’entreprise, qui propose de la gestion pilotée, a fait appel aux sociétés de gestion Mirova, Amundi ou encore Lyxor. “Nous utilisons des ETF et des clean shares dans nos fonds. Et nous renonçons à la rétrocession sur les différents fonds pour être deux fois moins chers que le marché”, déclare Joseph Choueifaty. Goodvest affirme sur son site se rémunérer à hauteur de 0,9 % des montants sous gestion, pour des frais totaux à la charge de l’épargnant entre 1,7 et 1,9 %. Objectif : 2 000 inscrits d’ici fin 2021 Afin de proposer Goodvie, Goodvest a obtenu un agrément de courtier en assurance (COA). La fintech s’est également dotée du statut de conseiller en investissement financier (CIF), pourtant pas indispensable à son activité. “Le statut de conseiller en investissement financier (CIF) sert à apporter de la légitimité”, explique Joseph Choueifaty. Avant le lancement, la fintech dénombrait 3 000 pré-inscrits. D’ici la fin de l’année 2021, la société veut atteindre les 2 000 inscriptions. Goodvest mise notamment sur le bouche-à-oreille, ainsi que sur ses alliances commerciales. “Nous avons réalisé des partenariats avec des cabinets de gestion de patrimoine”, affirme le CEO. Un tournant vert dans l’offre d’assurance vie Avec le lancement de ce produit d’assurance vie, Goodvest devance les néobanques vertes OnlyOne, qui propose par ailleurs le service via sa marketplace de partenaires mais qui travaille aussi à l’élaboration de sa propre assurance vie durable, et Green-Got dont un produit relativement similaire devrait voir le jour via un partenariat avec Suravenir, filiale d’Arkéa, nous confiait son CEO Andréa Granovelli au printemps dernier. Les néobanques vertes se lancent en France Le nouvel entrant fera tout de même face à la concurrence d’autres fintech spécialisées dans l’investissement qui ont également saisi l’opportunité verte, telles que Cashbee qui a lancé en janvier 2021 Cashbee+, un produit d’assurance vie responsable conçu en partenariat avec Generali Vie, ou encore Nalo et son assurance vie “investie en ETF éco-responsables”. Goodvest entend se différencier des autres fintech spécialisées dans l’investissement en ne proposant que de l’investissement durable. “Courant 2022, nous voulons lancer un PER, un produit demandé par nos clients”, anticipe le cofondateur. Le lancement d’un produit retraite, en plus d’une assurance vie, n’est pas anodin et révèle l’ambition de toucher une cible d’épargnants plus large que les seuls Millennials, surtout que Goodvest n’est pour l’instant disponible que via une application web. Caroline Soutarson assurance viestart-up Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Les néobanques vertes se lancent en France L’épargne responsable, encore méconnue des Français L’application d’épargne Moka se lance dans les investissements ISR en France Cashbee étoffe son offre avec de l'assurance vie
