Accueil > Investissement > Solutions d'épargne > Les applications d’épargne Yeeld et Moka cessent leurs activités en France Les applications d’épargne Yeeld et Moka cessent leurs activités en France Face à un contexte économique tendu et à la difficulté de lever des fonds, les solutions d'épargne Yeeld et Moka ont décidé de mettre un terme à leurs activités. Par Antoine Duroyon. Publié le 24 novembre 2022 à 18h18 - Mis à jour le 30 novembre 2022 à 13h48 Ressources L’application d’épargne Yeeld, qui s’était lancée en 2019, a annoncé sur Twitter la fermeture prochaine du service. Selon une notification faite aux utilisateurs via l’application, l’arrêt est planifié pour le 31 décembre 2022. Basée sur l’ancienne solution d’épargne des arrondis Piggou, Yeeld a développé une offre qui se voulait ludique et intuitive avec le paramétrage de diverses règles d’épargne. La société a aussi noué plusieurs partenariats : d’abord Amazon pour dépenser les économies réalisées en bénéficiant d’un cashback de 4 %, puis Franfinance pour une offre de crédit renouvelable. Plus récemment, la fintech anticipait un élargissement de son offre vers diverses solutions d’investissement : les cryptoactifs, l’assurance vie et les SCPI, en mentionnant notamment Mon Petit Placement et Iroko. La société avait réussi à lever 1,6 million d’euros en 2019 auprès de Bpifrance et de business angels (Cédric Siré, Adrien de Schompré, Emmanuel Brunet, Romain Afflelou). En 2021, Yeeld, en lien avec d’autres investisseurs, a tenté de prendre le contrôle du groupe Acheter-Louer.fr (ALFR). Un rapport d’expertise avait conclu que l’opération n’apparaissait pas dans l’intérêt économique et financier d’ALFR ou de ses actionnaires. Une tentative de levée sur Crowdcube Agent de services de paiement de Treezor, la société revendiquait en février dernier 21 000 clients actifs (au moins une transaction par mois) et 100 000 comptes créés depuis son lancement. Ses revenus provenaient des abonnements (jusqu’à 9,99 euros par mois), des frais d’interchange (0,2 %) et d’un spread de 0,5 % sur l’offre de crédit. L’offre de base gratuite, était assortie de frais élevés (1,99 euro pour un paiement par carte virtuelle, 2 euros par virement sortant, 39,99 euros pour une carte physique). La fintech a tenté de lever en octobre 2022 via la plateforme de crowdequity Crowdcube un total de 500 000 euros, sur la base d’une valorisation pre-money de 12 millions d’euros (soit 83 fois ses revenus estimés pour 2022). Parvenant à réunir moins des trois quarts de cette somme, Yeeld a annulé la campagne, précipitant la cessation d’activité. Yeeld, qui se posait en alternative au Livret A avant la remontée de ce dernier, n’est pas la seule application à rendre les armes. Le Canadien Moka, arrivé en France en 2020 et qui a réussi à attirer 100 000 utilisateurs, a lui aussi annoncé l’arrêt du service le 31 décembre prochain. “Moka nécessite des investissements importants pour atteindre une masse critique afin d’être en mesure de continuer à offrir un service d’épargne et d’investissement à un coût fixe de 2,99 euros par mois, sans frais additionnels. Au cours de l’été 2022, nous avons exploré plusieurs options stratégiques pour Moka France mais avec le climat économique actuel des marchés européens, le moment n’était pas propice“, a conclu la start-up. Antoine Duroyon épargne Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Comment les fintech favorisent l’engagement grâce à la gamification Entretien Victor Trokoudes (Plum) : “Nous lançons l’investissement en actions et une carte de paiement dans nos pays européens” L’application d’épargne Moka se lance dans les investissements ISR en France Le PFM britannique Plum arrive en France