Accueil > Investissement > Cryptoactifs > Les dix premiers fonds crypto détiennent 43% des actifs sous gestion Les dix premiers fonds crypto détiennent 43% des actifs sous gestion Une étude réalisée par Autonomous NEXT, avec le soutien de Latham & Watkins, présente les évolutions et les perspectives de l'industrie de la gestion dans le domaine des crypto-actifs. Par Antoine Duroyon. Publié le 25 juillet 2018 à 11h34 - Mis à jour le 25 juillet 2018 à 11h34 Ressources Dans sa grande étude “Crypto Utopia” publiée en juillet, Autonomous NEXT consacre un passage aux fonds de crypto-actifs. Le cabinet en dénombrait 312 – un niveau record – avec plus de 250 d’entre eux créés en 2017 et 2018. Cette prolifération est liée à l’appréciation de la capitalisation du Bitcoin et à l’essor des ICOs. Ces fonds de crypto-actifs détiennent environ 7,5 de dollars d’actifs sous gestion (hors des produits traditionnels tels que Bitcoin Investment Trust, Coinshares ETNs…), avec une très forte concentration sur un nombre restreint d’acteurs. Les dix premiers fonds cryptos s’attribuent ainsi 43% des actifs sous gestion et les 50 premiers environ 80%. Près des trois quarts de ces fonds étant “silencieux”, dans la mesure où ils ne divulguent aucune information, les auteurs de l’étude ont retenu une taille médiane de 5 millions de dollars. Ces fonds représentent 14% des actifs sous gestion. Un autre constat est la différenciation croissante de ces fonds en termes de stratégies d’investissement, aussi bien passives qu’actives. La stratégie la plus prisée est “liquid venture” (56% des actifs sous gestion, avec des acteurs comme Grasshopper Capital ou Catena Capital), devant “trading” (20%, avec Cryptolab Capital ou Tokenpot Capital), “indicielle” (11%, avec Coinbase ou Bitwise) et AI/Quant (4%, avec Numerai ou Amber AI Group par exemple). Le rapport souligne que les fonds avec moins de 25 millions de dollars d’actifs sous gestion auront le plus de difficultés à survivre en raison de coûts fixes (notamment d’infrastructure) élevés. Plusieurs fonds ont déjà cessé leurs activités, parmi lesquels figurent Alpha Protocol ou CryptoF2. Plus largement, le rapport s’interroge sur les conditions nécessaires pour que les crypto-actifs deviennent une classe d’actifs à part entière. Si des avancées sur le marché des institutionnels ont pu commencer à être observées, il faut désormais que les concepteurs de produits financiers redoublent d’efforts pour que les crypto-actifs puissent s’intégrer à des instruments traditionnels et être distribués. Un instrument similaire à celui du fonds indiciel coté (ETF) pour les crypto-actifs “ferait beaucoup pour normaliser les expositions et réduire la spéculation“, pointe l’étude. L’objectif consisterait à revenir sur des schémas actuels d’exposition beaucoup trop coûteux et risqués pour les investisseurs. Antoine Duroyon cryptoactifgestion d'actifs Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind