Accueil > Investissement > Les néo-courtiers ont la cote auprès des nouveaux investisseurs Les néo-courtiers ont la cote auprès des nouveaux investisseurs En deux ans, le nombre d’investisseurs particuliers en France a doublé, révèle l’Autorité des marchés financiers dans une récente étude. Les nouveaux investisseurs sont jeunes et se laissent convaincre par les offres “sans commission” des néo-courtiers. Par Caroline Soutarson. Publié le 30 novembre 2021 à 17h39 - Mis à jour le 01 décembre 2021 à 12h35 Ressources Au troisième trimestre 2021, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a dénombré 2,5 millions d’investisseurs particuliers en France, soit deux fois plus qu’à la même période en 2019, selon son étude Les investisseurs particuliers et leur activité depuis la crise Covid : plus jeunes, plus nombreux et attirés par de nouveaux acteurs publiée le 30 novembre. Cette hausse s’explique tout d’abord par l’introduction en Bourse de la Française des Jeux en novembre 2019 (+600 000 investisseurs au quatrième trimestre 2019 par rapport au trimestre précédent) dont l’un des objectifs était de réconcilier les Français avec la Bourse. Par la suite, le contexte macro-économique mêlant à la fois taux bas et accroissement de l’épargne en raison des confinements successifs, semble avoir entraîné des particuliers sur la voie de l’investissement. Source : AMF Pour répondre à cet excédent d’épargne, plusieurs fintech étrangères se sont lancées sur le marché de l’investissement en France. Grâce à des offres attractives de type “sans commission”, ces nouveaux acteurs captaient, au troisième trimestre 2021, 19 % de la clientèle active en France. Les néo-courtiers démocratisent l’investissement “En deux ans, […] la clientèle active […] est passée : de 712 600 clients actifs à plus de 1 200 000 clients pour les banques classiques (+68 %), de 214 600 clients actifs à plus de 520 500 clients pour les banques en ligne (+142 %) et de 68 000 clients actifs à plus de 409 400 clients pour les neo-brokers (+502 %)”, lit-on dans le rapport. 21,8 % des transactions passent par les néo-courtiers Si la hausse profite à tous les acteurs (traditionnels, banques en ligne et néo-courtiers), les néo-courtiers pèsent de plus en plus sur le marché. Alors que les transactions (sous compétence de l’AMF) passant par ces intermédiaires représentaient environ 10 % aux troisièmes trimestres 2018 et 2019, elles en constituaient plus d’un cinquième en 2021. Cette augmentation (+11,9 points en trois ans) se fait au détriment des banques traditionnelles (-3,7 points), mais surtout des banques en ligne (-8,2 points). Source : AMF Cette notoriété nouvelle des néo-courtiers s’accompagne d’un rajeunissement des investisseurs puisque leurs clients ont en moyenne 36,8 ans (contre 49,8 ans pour l’investisseur moyen). Les investisseurs des néo-courtiers se caractérisent notamment par des montants d’investissement moindres (689 euros par transaction en moyenne, contre 2 689 et 2 651 euros pour les banques classiques et en ligne, respectivement) et par un recours plus élevé aux instruments financiers dits complexes (CFD, warrants…). Source : AMF Toutefois, l’AMF note une évolution à la baisse de cette orientation vers les produits complexes – à leur plus haut niveau au premier semestre 2020. La raison principale tient aux ambitions de démocratisation de l’investissement invoquées par les néo-courtiers, sur le modèle de Robinhood aux Etats-Unis. Caroline Soutarson investissementtrading Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Notes de synthèse Les néocourtiers démocratisent l’investissement