Accueil > Investissement > Cryptoactifs > Les “security tokens” ne concernent que 6% des ICOs ou projets d’ICO françaises Les “security tokens” ne concernent que 6% des ICOs ou projets d’ICO françaises L'Autorité des marchés financiers, qui a mis en place un programme d'accompagnement en novembre 2016, présente une radiographie complète des ICOs ou projets d'ICOs dont elle a eu connaissance. Par Antoine Duroyon. Publié le 14 novembre 2018 à 12h24 - Mis à jour le 14 novembre 2018 à 12h24 Ressources Dans une étude publiée à l’occasion de la 15ème édition des Entretiens, l’Autorité des marchés financiers (AMF) s’est penchée sur le développement des “initial coin offerings” (ICO) en France. Ces opérations sont définies par le régulateur comme des “levées de fonds, effectuées à travers une technologie de registre distribué qui donnent lieu à une émission de jetons (“tokens”), ceux-ci pouvant être ensuite, selon les cas, utilisés pour obtenir des produits ou services, échangés sur une plateforme (marché secondaire) et/ou pouvant rapporter un profit“. Au niveau mondial, ce mode de financement a représenté 6,8 milliards de dollars de levées de fonds en 2017 et 15,2 milliards durant les trois premiers trimestres 2018 (avec un très net recul au troisième trimestre). A l’échelle française, le programme d’accompagnement UNICORN mis en place en novembre 2016 par l’AMF pour les levées de fonds en crypto-actifs permet de suivre l’évolution des ICOs. Au 14 novembre 2018, l’AMF indique avoir connaissance de 83 ICOs ou projets d’ICO, dont 15 sont terminées, 3 sont en cours et 65 sont encore à l’état de projet. 79 initiateurs d’ICO sont venus rencontrer physiquement l’AMF sur une base volontaire. Sur ces 83 opérations ou projets, 74 impliquent des “utility tokens” (assortis de droits d’usage ou de paiement), 4 incluent des “security tokens” (droits financiers) et un seul projet comprend un token relevant de la catégorie des biens divers (promesse de rendement à la revente). Les “security tokens” ne représentent ainsi que 6% des ICOs ou projets d’ICO françaises, pointe l’AMF, qui précise que ce type de crypto-actif n’entrera pas dans le cadre du projet de visa optionnel prévu par le régulateur. Les 15 ICOs achevées en octobre 2018 ont permis de lever 89 millions d’euros en l’espace de deux ans, soit une moyenne de 5,9 millions d’euros par opération. Sur les neuf premiers mois de 2018, dix projets ont permis de lever 71,7 millions d’euros, contre 16,4 millions pour trois projets en 2017 et un million pour deux projets en 2016. Depuis deux ans, l’analyse des projets révèle une prépondérance de la blockchain (45% des fonds levés, 43% des projets), devant le trading (21% des montants et des projets) et les réseaux et plateformes (21% des projets, 9% des montants). Antoine Duroyon initial coin offering Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind