Accueil > Investissement > Cryptoactifs > SETL installe un bureau à Paris pour y prospecter SETL installe un bureau à Paris pour y prospecter La start-up londonienne, qui développe des infrastructures de post-marché (règlement-livraison, compensation) basées sur la blockchain, compte devenir le «plombier» de la finance européenne. Elle prévoit de conclure divers partenariats et d’étoffer ses effectifs à terme. Par . Publié le 06 mars 2017 à 15h00 - Mis à jour le 06 mars 2017 à 15h00 Ressources SETL explique avoir choisi la France pour deux motifs principaux : le Brexit et la richesse de l’écosystème technologique de l’Hexagone qui comporte un nombre important d’émetteurs et d’investisseurs. Selon Pierre Davoust, le directeur de l’antenne parisienne, la France regroupe les meilleures écoles informatiques, ainsi que des cryptologues et des développeurs de très haut niveau. De plus, la réglementation y est favorable aux nouvelles technologies comme l’a montré la loi Sapin 2 (article 120) qui prévoit l’organisation, par voie d’ordonnances, de «la représentation et la transmission au moyen d’un dispositif d’enregistrement électronique partagé des titres». 80 000 transactions par seconde SETL développe des blockchains privées (permissioned) qui lui permettent d’enregistrer 80 000 transactions par seconde, alors que le protocole Bitcoin ne peut en traiter que 7 par secondes. Au démarrage en 2015, la start-up annonçait une capacité de traitement de 5 000 transactions par seconde et 100 000 à terme. L’entreprise affirme que cette technologie réduit les frais de compensation de 80 % à 90 %. Le système fonctionne avec des nœuds d’accès, des nœuds de validation et des nœuds enregistreurs de l’historique qui travaillent simultanément. Cela se traduit par un gain en termes de vitesse de transaction. SETL assure avoir testé son infrastructure avec Ethereum afin d’évaluer sa capacité d’interconnexion. La start-up a déjà déployé sa technologie au Royaume Uni en donnant la faculté à des petites banques d’accéder directement au système de la banque centrale sans passer par les grandes banques, comme elles le font actuellement. OpenCSD : une commercialisation d’ici 6 mois Après avoir levé des fonds auprès de Deloitte, Computershare, le spécialiste de la tenue de registre et la Sicav de place S2iEM sur Euronext, SETL lance la mise en œuvre commerciale. Ainsi, 15 banques anglo-saxonnes utiliseront la solution sur le marché des changes en 2017. L’entreprise prévoit de commercialiser sa plateforme OpenCSD d’ici six mois en partenariat avec la start-up Cobalt. Cette solution post-marché sur le marché des changes vise à créer une vue partagée des transactions entre les différentes parties prenantes, libérant au bout du compte les ressources back et middle office de multiples couches de réconciliation. SETL prévoit également pour 2018, la mise en place d’une nouvelle infrastructure de marché sur la bourse australienne ASX. Au moins 30 recrutements en France Côté français, la prospection vise les entreprises émettrices de titres, les banques qui souhaitent s’installer dans l’Hexagone, les investisseurs institutionnels et les sociétés de gestion d’actifs. SETL ne dispose pas encore d’agrément ACPR mais compte l’obtenir à court terme.S’agissant de ses effectifs, la start-up projette de recruter 100 à 150 collaborateurs répartis sur Le Royaume Uni, la France (au moins 30 personnes), l’Australie et l’Asie afin d’accompagner son développement. Pour l’heure, elle cherche à embaucher un chef de projet à Paris d’ici 1 mois. Les projets sont ambitieux mais encore faut-il pouvoir les financer. SETL refuse de communiquer sur le montant des fonds levés. La société concède simplement se rémunérer sur les frais de licence de ses solutions. blockchain Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind