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Accueil > Investissement > Solutions d'investissement > Comment Finary veut démocratiser la banque privée avec son agrégateur patrimonial

Comment Finary veut démocratiser la banque privée avec son agrégateur patrimonial

Alors que Swiss Life a fermé son agrégateur patrimonial, LaFinBox, après y avoir investi plus de 12 millions d’euros, une nouvelle start-up se lance sur le créneau. Finary, incubée par le Y Combinator, revendique 30 000 utilisateurs et en vise 300 000 d’ici fin 2022. Pour se monétiser, la société mise sur des abonnements premium et l’intégration de la souscription de produits complexes sur sa plateforme. Elle annonce ce jeudi 24 février une levée de 8 millions d’euros pour financer sa croissance.

Par Aude Fredouelle. Publié le 24 février 2022 à 6h30 - Mis à jour le 02 février 2023 à 16h51
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Quelques mois après la fermeture de l’agrégateur patrimonial LaFinBox, un autre acteur français entend faire la différence. Finary dévoile ce jeudi une augmentation de capital de 8 millions d’euros menée par ses investisseurs historiques Speedinvest et Y Combinator, avec la participation d’investisseurs privés comme Steve Anavi, Alexandre Prot (Qonto) et Eric Demuth (Bitpanda). L’opération sera suivie, en mars 2022, par une campagne de crowdequity sur la plateforme Crowdcube, ouverte à partir de 10 euros. Un objectif de 500 000 euros sera dans un premier temps affiché et “nous gardons la possibilité de lever plus en fonction de la demande”, indique la société à mind Fintech.

Finary, qui dispose du statut de conseiller en investissements financiers (CIF) depuis mars 2021, propose une plateforme de suivi et d’agrégation du patrimoine. “Mon cofondateur [Julien Blancher, ndlr] et moi-même avions tous deux investi dans des produits variés : des cryptoactifs, l’immobilier, des actions, du non coté… Nous maintenions un fichier Excel pour suivre nos investissements, se souvient Mounir Laggoune, cofondateur et CEO. Nous avons d’abord développé un outil pour nous-mêmes, avant de décider de le proposer à d’autres.” 

Finary a été officiellement créée en décembre 2020. La société a ensuite intégré l’incubateur américain Y Combinator. “En trois mois, nous avons complètement reconstruit le produit, poursuit le fondateur. La plateforme a été relancée sur le web en mars 2021, puis nous avons levé des fonds en mai.” Finary boucle alors un tour de table de 2,2 millions d’euros auprès de Speedinvest, Y Combinator, Kima Ventures et de business angels. La version web a été déployée en mars 2021 et les applications mobiles en octobre de la même année.

Couverture exhaustive du patrimoine

Finary permet de synchroniser 10 000 banques et plateformes d’investissement. “En Europe, nous couvrons 360 établissements, et 11 000 en Amérique du nord”, décrit Mounir Laggoune. La solution s’appuie sur des plateformes d’open banking : la française Budget Insight, en premier lieu, mais aussi l’américaine Plaid. “En Europe, Plaid n’agrège que les comptes concernés par la DSP2, mais aux États-Unis, la société est tellement puissante qu’elle définit les standard d’agrégation.” D’autres pourraient s’ajouter à la liste. “Nous sommes agnostiques vis-à-vis des agrégateurs, explique le CEO. Nous en intégrerons surement d’autres, car ils ont chacun des forces régionales.” Finary souhaite en effet “améliorer sa couverture, notamment au Royaume-Uni, en Allemagne et en Suisse”. 

Au-delà de l’empreinte géographique, la plateforme s’attache à couvrir toutes les classes d’actifs : comptes bancaires, livrets, immobilier, emprunts, assurance-vie, comptes d’investissement (PEA, compte-titres), titres non cotés, cryptos, métaux précieux, et même d’autres actifs plus originaux, comme des oeuvres d’art, des sneakers, montres ou voitures de collection, du vin, des produits de trading sportif… “Tout l’intérêt du suivi de patrimoine réside dans son exhaustivité, commente Mounir Laggoune. C’est pourquoi nous ajoutons régulièrement de nouvelles classes d’actifs, comme dans le domaine crypto par exemple : nous avons récemment intégré une dizaine de plateformes d’échange.”

Finary se targue ensuite de proposer une agrégation en profondeur pour chaque classe d’actifs, avec des données détaillées. “Par exemple, pour un compte-titres ou une assurance-vie, nous enrichissons les données de l’agrégateur en indiquant les dividendes, l’exposition géographique et sectorielle, le profil de risque, les frais…”

Planification

Dans un second temps, Finary veut aller plus loin en aidant ses utilisateurs à mieux planifier leur gestion de patrimoine. “Nous avons lancé un simulateur, basé sur la méthode de Monte-Carlo [qui utilise des techniques probabilistes, ndlr], pour projeter le patrimoine actuel dans l’avenir, à 10, 20 et 30 ans, avec les scénarios les plus probables. C’est la première chose que font les banques privées lorsqu’elles accueillent un client. Avec notre outil, nous souhaitons démocratiser la banque privée”. Proposé dans l’espace Insights, il a été lancé sur la version web mais n’est pas encore déployé dans l’application mobile.

Finary met un accent particulier sur les frais des produits de ses clients. “La plupart des acteurs mettent en place des rétrocommissions et des rétrocessions. Les produits sont très chargés en frais, mais ces derniers sont très mal compris par les Français, regrette Mounir Laggoune. Avec Finary, nous montrons leur impact sur le patrimoine sur 30 ans. Par exemple, avec 2 % de frais par an sur l’assurance-vie, ce qui est standard, vous allez perdre 40 % de la performance sur 30 ans. Nous mettons un coup de projecteur sur ces frais, car ils sont un levier facile pour optimiser son patrimoine futur.” 

Conseil et recommandations

Pour l’instant, Finary ne s’aventure pas encore dans le conseil, mais en 2022, la société souhaite se lancer sur ce terrain. “Nous voulons, à partir de cette année, proposer des opportunités pour baisser les frais et augmenter les performances sur l’existant, assure le CEO. Par exemple, nous conseillerons aux utilisateurs ayant trop de liquidités sur leur compte courant ou une part excessive de fonds en euros de réorienter leur épargne vers du risque ; ou de remplacer les fonds avec trop de frais par des ETFs moins chers. Ou bien, pour quelqu’un qui a d’importants revenus et aucun passif, d’utiliser sa capacité à emprunter.” Ces conseils seront “donnés par les algorithmes, de manière non biaisée”. 

Et du conseil à la recommandation, il n’y a qu’un pas. “Nous souhaitons ensuite proposer de nouveaux investissements pour permettre à nos utilisateurs d’atteindre leurs objectifs plus rapidement.” Cela pourra aller jusqu’à la recommandation de produits précis et même leur souscription complètement intégrée dans Finary. “Par exemple, en changeant d’assurance emprunteur, on peut économiser jusqu’à plusieurs dizaines de milliers d’euros par an”, assure le cofondateur. Le détail de la roadmap est diffusé publiquement par la start-up.

Business model : version premium et vente de produits complexes

Le dirigeant de Finary l’assure, “nous avons rapidement lancé une version premium pour clarifier le business model auprès de nos utilisateurs : ce n’est pas de vendre des données ou de prendre des commissions sur des produits financiers. Le modèle d’abonnement permet de débloquer toutes les fonctionnalités, dont Insights, et de bénéficier d’un support client prioritaire. De cette manière, nous alignons nos intérêts avec ceux des clients.” Finary Plus est facturé 15 euros par mois (soit 180 euros par an) sans engagement ou 10 euros par mois (120 euros par an) avec un engagement d’un an. 

Pour autant, ajoute le CEO, “nous n’avons pas de réticence à vendre des produits si l’on indique clairement à nos utilisateurs qu’une commission est versée et pour quel montant. Le problème des frais, c’est qu’ils sont souvent opaques”. Finary proposera donc de l’investissement “de façon intégrée”, décrit Mounir Laggoune. “Nous ne serons pas un supermarché de l’investissement, proposant de multiples produits, et nous ne voulons pas nous concentrer sur ceux que nos utilisateurs connaissent déjà bien, comme l’assurance-vie. La plupart des utilisateurs détiennent déjà des produits standards et ce que nous souhaitons démocratiser, c’est ce que propose le banquier privé ou le family office à des gens fortunés. Sur les offres classiques, nous pourrons simplement conseiller des partenaires sélectionnés, mais nous ne gérerons pas la souscription et nous ne nous rémunèrerons pas.” 

Finary préfère se différencier avec des produits inédits. “Nous voulons nous positionner là où nous pouvons apporter de la valeur, sur des actifs difficiles d’accès. Par exemple, pour le private equity, la barrière est très élevée avec de gros tickets, donc cela nous intéresse. Même chose pour des produits complexes à comprendre, comme la Defi.” Dans ce cas de figure, la souscription sera complètement intégrée et Finary en tirera des revenus. 

Une version BtoB testée avec des CGP

Ce type d’outils se tourne souvent vers les professionnels pour trouver des sources de revenus – comme LaFinBox avant sa fermeture. Cela pourrait être le cas pour Finary. “Beaucoup de conseillers en gestion de patrimoine (CGP) utilisent Finary à titre personnel et nous demandent s’ils peuvent le proposer à leurs clients”, assure le CEO. Même si Finary mise avant tout sur le BtoC, “nous testons une offre BtoB avec certains d’entre eux. Le CGP paye une licence pour donner accès à ses clients à Finary puis décide s’il leur facture ou non ce service.” Quant à proposer le produit en marque blanche à des banques, “cela nous a déjà été demandé, mais nous voulons rester indépendants du secteur bancaire”, répond Mounir Laggoune.

30 000 utilisateurs et 10 milliards d’euros d’actifs et passifs agrégés

Quelques mois après sa création, Finary revendique 30 000 utilisateurs et 10 milliards d’euros d’actifs et de passifs agrégés. En moyenne, les utilisateurs connectent sept établissements. Tous les utilisateurs inscrits n’ont pas agrégé leurs actifs, mais “la proportion est très importante”, assure le CEO. Et “une fois que les utilisateurs ont synchronisé plus de deux comptes, la rétention est très forte : plus de 70 % se connectent chaque semaine”. Finary ne communique pas la part de clients premium mais il s’agit d’un pourcentage à deux chiffres, glisse le dirigeant. 80 % des utilisateurs sont Français. “Nous nous adressons principalement au marché français, mais une partie de nos utilisateurs sont expatriés et pour eux, le besoin d’agrégation est d’autant plus important.”

Finary n’a pas encore mis en place d’efforts marketing. “À date, nous avons dépensé 12 000 euros en marketing, décrit Mounir Laggoune. Nous voulions avant tout construire un produit de qualité et désormais, nous allons accélérer et travailler sur la marque”. Finary a prévu des campagnes publicitaires pour 2022 et mise aussi sur un effet communautaire grâce à la mise en place d’un forum d’échanges entre utilisateurs.

La société vise 300 000 utilisateurs d’ici la fin de l’année et va ouvrir de premiers marchés à l’étranger. “Nous ouvrirons au moins un bureau cette année. Nous regardons le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Suisse.” L’équipe compte 10 collaborateurs, contre 2 en janvier 2021, hébergés chez platform58, l’incubateur de la Banque Postale. 

L’ombre de LaFinBox 

Finary s’aventure sur un segment où aucun concurrent n’a encore fait ses preuves. LaFinBox, agrégateur patrimonial financé par Swiss Life et créé en 2015, a en effet fermé fin 2021. Finary a d’ailleurs investi via Google Ads sur le mot-clé “LaFinBox”, en se présentant comme une alternative à la suite de la fermeture du service. Le groupe d’assurance et de gestion de patrimoine y avait investi plus de 12 millions d’euros, mais a fini par jeter l’éponge faute de modèle économique viable.

Swiss Life ferme LaFinBox, son agrégateur patrimonial

LaFinBox revendiquait 70 000 utilisateurs au moment de la fermeture. “De notre côté, sans marketing, nous avons recruté 30 000 utilisateurs en un an, compare Mounir Laggoune. Le marché est bien plus mature, le timing est meilleur. Par ailleurs, LaFinBox n’était pas assez exhaustif. Par exemple, l’agrégateur ne permettait pas de suivre ses investissements crypto. Et c’est vite devenu un produit de vente, car la plateforme était gratuite pour les utilisateurs. De notre côté, le modèle de l’abonnement est clé. La version premium figure au coeur du business model et nous ne deviendrons pas un outil de génération de leads.”

Selon le dirigeant, le besoin pour ce type d’agrégateur va croissant, car le patrimoine est de plus en plus éclaté et les opportunités d‘investissement explosent : NFT, crowdfunding immobilier, crowdequity… Pour autant, Finary l’assure, peu de concurrents proposent ce type de services. “Certains sont très bons sur la crypto, d’autres sur le suivi des comptes bancaires et du budget, mais il n’existe pas de services aussi exhaustifs que nous accessibles au grand public.” 

FICHE D’IDENTITÉ

NOM : Finary

FORME JURIDIQUE : Société par actions simplifiée à associé unique

DATE DE CRÉATION : 2020

EFFECTIFS : 10

DIRIGEANTS : Mounir Laggoune (président et cofondateur), Julien Blancher (directeur général et cofondateur)

ACTIVITÉ : Finary propose un agrégateur patrimonial

RÉSULTATS : NC

FINANCEMENT : 10,2 millions d’euros en equity

Aude Fredouelle
  • agrégateur
  • application mobile
  • cryptoactif
  • épargne
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