Yomoni atteint les 250 millions d’euros d’encours sous gestion

Créé en 2015, le gérant d’épargne en ligne Yomoni annonce une nouvelle augmentation de capital. D’un montant de 8,7 millions d’euros, l’opération a été souscrite par les investisseurs historiques : Arkéa et Weber Investissements (véhicule d’investissement de Christian Gueugnier et Didier Le Menestrel). Malgré un contexte chahuté sur les marchés, Yomoni a poursuivi son développement sur la partie BtoC : la société revendique aujourd’hui 21 000 mandats signés (+ 40% par rapport à la fin 2019) et un total d’encours gérés de 251 millions d’euros (+ 35%). 

“La crise de la Covid-19 nous a amené deux types de prospects : des “néo-traders”, que nous avons orientés vers des plateformes plus appropriées, et des investisseurs qui ont vu une fenêtre d’opportunité pour entrer sur les marchés. Cela nous a permis de prolonger le cycle de croissance qu’on avait engagé en début d’année. Et pour nos clients existants, nous avons fait preuve de réactivité et de pédagogie afin d’éviter des mouvements inconsidérés“, note Sébastien d’Ornano, président de Yomoni. La fintech continue d’attirer une clientèle patrimoniale, avec toutefois un certain rajeunissement et un ticket initial moyen en baisse. Ce dernier s’établit à 6 500 euros, contre 10 300 euros début 2020, en raison d’une plus grande prudence des nouveaux clients et de la recommandation d’un lissage des investissements dans le temps. 

Après cinq ans d’expérience et une proposition de valeur basée sur la gestion indicielle qu’elle juge convaincante – sur la période, Yomoni a battu 95% des fonds patrimoniaux disponibles en France à risque égale – la société compte accélérer sur trois grands sujets. “Le premier reste l’enrichissement de la plateforme. Nous dévoilerons courant octobre une offre PER afin d’offrir le maximum d’options à nos clients : assurance-vie, compte-titres, PEA et bientôt PER. Deuxièmement, il nous faut maintenir le haut niveau de qualité de notre accompagnement humain du client dans un cycle de forte croissance. Enfin, nous devons mieux exploiter les nombreuses données dont nous disposons afin d’apporter encore plus de valeur ajoutée au client et améliorer la performance globale de gestion“, détaille Sébastien d’Ornano. Cet effort passera notamment par le recrutement de data scientists.