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Accueil > Services bancaires > Anton Bielakoff (Lyra Network) : “L’initiation de virement instantané peut répondre à des enjeux de trésorerie pour les marketplaces”

Anton Bielakoff (Lyra Network) : “L’initiation de virement instantané peut répondre à des enjeux de trésorerie pour les marketplaces”

Basé dans les environs de Toulouse, le spécialiste français des solutions monétiques Lyra Network cible le marché de l’e-commerce. Son directeur général Anton Bielakoff détaille les axes de croissance et les grands enjeux du secteur.

Par Antoine Duroyon. Publié le 25 février 2020 à 15h48 - Mis à jour le 28 janvier 2025 à 15h55
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Comment se développe l’activité de Lyra ?

Notre activité phare porte sur le paiement e-commerce, c’est-à-dire la mise en place de moyens de paiement, la gestion de la sécurité des opérations et la fourniture d’un back-office pour le pilotage des flux. Avec plus de 50 000 sites marchands qui utilisent nos solutions, nous détenons environ 30% du marché français. Lyra développe aussi une activité de gestion des terminaux de paiement avec des solutions qui permettent notamment de faire de la cross-canalité.

Lyra Network a dégagé 70 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019, dont 50% à l’international. Rentable, la société compte plus de 350 collaborateurs répartis dans une dizaine de filiales à travers le monde (Inde, Amérique latine…). 

Quel canal de distribution privilégiez-vous ?

Notre solution PayZen est très utilisée en marque blanche, principalement par des banques ; nous comptons plus de 13 déploiements dans le monde. Même si elles rachètent des fintech, on s’aperçoit que les banques restent encore très attachées à leurs marques. En France, nous comptons par exemple parmi nos clients les groupes BPCE (SP Plus), Société Générale (Sogecommerce) ou encore Crédit du Nord.

On fournit en marque blanche à la banque une solution de paiement packagée qu’elle va revendre à ses marchands qui viennent en agence. Nous proposons un double back-office, l’un pour la banque et l’autre pour le marchand, ainsi que des modules CMS (Prestashop, Magento, etc.) personnalisables aux couleurs de la banque. Ce qui distingue Lyra, c’est que nous développons nos propres solutions. En effet, nous tenons à ne pas sous-traiter notre coeur de métier. C’est vrai que cela peut amener à être parfois plus lent sur certains marchés mais l’avantage est de pouvoir maîtriser la flexibilité et la qualité de nos solutions.

Fin 2018, vous avez lancé Lyra Collect, une nouvelle offre pour le secteur e-commerce. Quelle est sa spécificité ?

Cette nouvelle activité dans l’univers de la fintech est née avec l’obtention du statut d’établissement de paiement. Elle se distingue de Payzen qui est une passerelle technique ; le marchand signe un contrat de vente à distance avec sa banque et s’appuie sur notre expertise pour la partie technique. Avec Lyra Collect, nous pouvons offrir là encore une solution packagée. Elle permet de poursuivre deux objectifs : développer l’e-commerce sur l’Europe avec nos filiales à Barcelone et Francfort, et donner la possibilité aux banques de répondre à un besoin qui est aujourd’hui peu couvert : servir le cross-border (devises et moyens de paiement alternatifs) et les marketplaces . 

En quoi ce segment est-il particulier ?

L’activité de marketplace est réglementée et nécessite d’être adossée à un établissement de paiement. Pour pouvoir contrer des acteurs puissants comme Adyen et Stripe, il faut développer des outils qui répondent aux enjeux de la marketplace. Ces acteurs réclament par exemple des moyens de paiement internationaux, du type Sofort, Ideal ou Klarna. Or, ces prestataires nécessitent que les e-marchands contractualisent directement avec eux, sauf s’ils s’adressent à un établissement de paiement. Lyra Collect peut ainsi faire de la collecte pour compte de tiers cantonné et garantir une promesse de signature unique. Cette activité en est encore à ses débuts ; nous avons environ 200 clients finaux pour Lyra Collect, contre 10 000 pour PayZen et 40 000 pour les marques blanches. 

Quelles perspectives vous ouvre la DSP2 sur ce marché ?

C’est un marché hyper concurrentiel sur lequel notre ambition est européenne. Nous sommes sur le point d’obtenir auprès de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) les autorisations d’AISP (prestataire de services d’information sur les comptes) et PISP (fournisseur de services d’initiation de paiement). À ma connaissance, nous sommes l’un des premiers acteurs tournés vers l’e-commerce à faire une telle demande. Nous “passeporterons” ces autorisations dans la région DACH (Allemagne, Autriche, Suisse), en Belgique, en Espagne et vraisemblablement en Italie. 

L’autorisation AISP va permettre de vérifier que le solde du compte est
suffisant et l’autorisation PISP servira à déclencher l’initiation de virement
Anton Bielakoff
CEO de Lyra Network

Cela va nous ouvrir des perspectives intéressantes, comme pouvoir initier du virement ou du virement instantané dans des cas d’usage d’e-commerce. L’initiation de virement instantané peut répondre notamment à des enjeux de trésorerie pour les marketplaces ou d’approvisionnement, mais aussi offrir une alternative à un paiement par carte pour des montants importants, auprès des voyagistes par exemple. L’autorisation AISP va permettre de vérifier que le solde du compte est suffisant et l’autorisation PISP servira à déclencher l’initiation de virement. Pour effectuer un virement e-commerce aujourd’hui via l’IBAN du marchand, c’est très compliqué et ça ne fonctionne pas dans des cas d’usage d’instantanéité.

Quel business model imaginez-vous pour l’instant payment ?

Je pense que celui qu’on arrivera à faire payer in fine, c’est le marchand parce le service lui offre une valeur ajoutée. Contrairement au paiement carte qui peut être contesté pendant 13 mois, le virement instantané est irrévocable. De plus, l’instantanéité peut répondre à des problèmes de trésorerie, ce qui fait sens dans une perspective BtoB. 

L’évolution du protocole 3DSecure et la mise en place de l’authentification forte (SCA) constituent des enjeux importants pour le secteur des paiements. Où en êtes-vous ?

En ce qui concerne 3DS2 (qui permet une authentification en mode pop in et sans interaction systématique de l’acheteur, ndlr), nous étions prêts dès septembre 2019 (date de l’entrée en vigueur de la DSP2, ndlr). Nous disposons de notre propre MPI (le merchant plug-in est un programme qui facilite les vérifications 3D-Secure, ndlr), et donc de notre propre hub 3DS. On observe une pression très forte mise sur les PSP (prestataires de services de paiement, ndlr) qui n’a pas été répercutée de la même manière sur les émetteurs acquéreurs. Avec 3DS2, il revient aux émetteurs de décider de lancer ou non une procédure d’authentification forte.

A compter du 1er avril 2020, il y aura le début de la mise en oeuvre opérationnelle du “soft decline” (rejet des transactions sans authentification et ne relevant d’aucun facteur d’exemption, ndlr) par les émetteurs. L’émetteur peut refuser le paiement si ce dernier n’est pas accompagné d’un 3DS, qu’il soit 3DS2 ou 3DS1 (la transaction peut toutefois faire l’objet d’un rejeu, ndlr). Il faut savoir qu’une majorité de marchands en France réalisent aujourd’hui du 3DS sélectif voire ne font pas de 3DS du tout. Des systèmes activeront une solution de repli et des marchands qui ne sont pas équipés verront leur taux d’acceptation baisser fortement.

Vu l’état des émetteurs aujourd’hui, le scénario le plus plausible est qu’ils ne vont pas beaucoup recourir au “soft decline”, en le limitant vraisemblablement dans un premier temps aux transactions au-delà de 300 euros (à compter du 1er novembre 2020, le soft decline sera systématiquement appliqué pour les montants supérieurs à 500 euros ou pour les marchands jugés à risque, ndlr). Le marché devrait s’activer davantage vers le mois de septembre 2020. A partir de mars 2021, tous les e-commerçants devront utiliser les infrastructures 3DS2.

Quelle est l’attitude des marchands dans ce contexte ?

Dans l’inconscient des marchands, le recul de l’agenda vers la fin de l’année 2020 leur a donné l’illusion qu’ils avaient encore du temps pour le 3DS2. Or, il y a tout de même une migration progressive à réaliser qui est plus ou moins compliquée suivant le mode de paiement utilisé. Par exemple, si on fait de la redirection vers une page de paiement, ce qui est le cas de beaucoup de marchands aujourd’hui, c’est relativement simple. Mais si un acteur gère les cartes sans être PCI DSS, il assume le paiement et la complexité du 3DS2. Et là, il faut tracer des chemins qui sont nettement plus compliqués car le marchand doit comprendre sa responsabilité sur une transaction. 

Anton Bielakoff

Depuis 2015 : CEO de Lyra Network

2001 – 2015 : divers fonctions chez Informatique Banque Populaire : directeur des études, directeur de la maintenance du SI, directeur des projets, directeur édition logiciel.

1998 – 2001 : responsable de l’architecture technique pour le GIE carso

1994 – 1996 : consultant chez Accenture

Formation

Diplômé de Telecom ParisTech

Antoine Duroyon
  • instant payment
  • place de marché
  • PSP
  • système de paiement

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