Accueil > Services bancaires > Banque au quotidien > Face à la pandémie, les banques espagnoles ont massivement adopté le travail hybride Face à la pandémie, les banques espagnoles ont massivement adopté le travail hybride Les plus importants groupes bancaires espagnols ont organisé le retour progressif au bureau de leurs salariés travaillant dans les services centraux, mais maintiennent une part importante de travail à distance. Par Cécile Thibaud et Alban Elkaïm. Publié le 06 octobre 2021 à 12h07 - Mis à jour le 06 octobre 2021 à 13h57 Ressources La rentrée se fait partiellement à distance pour les salariés des principales banques espagnoles, le retour à une affluence normale au sein des entreprises n’étant toujours pas autorisé. La mise en place du travail hybride ne concerne toutefois que les services centraux. Les salariés des agences, considérées comme service essentiel, sont retournés sur site depuis longtemps déjà. Cette nouvelle organisation du travail répond avant tout à la nécessité de s’adapter à la pandémie. C’est ce que confirment à Planet Labor quatre des cinq plus gros groupes bancaires du pays : CaixaBank, Santander, BBVA et Bankinter. Sabadell, qui négocie actuellement un plan de départ volontaire, n’a pas répondu à nos questions. Un mix présentiel-distanciel Aujourd’hui, le télétravail est fixé à 50 % dans les services centraux de CaixaBank, à 45 % pour ceux de Santander et à 40 % chez BBVA. Bankinter est le seul établissement bancaire à avoir limité la part du travail à distance à 25 % depuis septembre 2020. Les modalités de mise en œuvre du travail hybride diffèrent, par ailleurs, selon les établissements. CaixaBank aménage des rotations au sein des équipes sur la base d’une semaine complète. Chez Santander, il n’y a ni rotations, ni jours fixes. Chaque équipe définit son calendrier en fonction des projets en cours. Il en est de même chez BBVA où les équipes s’organisent sur une base mensuelle. Enfin, chez Bankinter, certains services pratiquent des rotations, d’autres pas. Développement du flex office Parallèlement, le flex office a gagné du terrain. BBVA l’a généralisé. Ses employés utilisent une application pour réserver postes de travail, espaces communs et salles de réunion à la journée (mais aussi des places de parking), pour un usage de locaux plus souple et fluide. Une pratique également adoptée par CaixaBank depuis septembre. L’utilisateur ne doit rien laisser sur la table à son départ, des casiers sont mis à sa disposition pour ranger ses affaires. De son côté, Bankinter avait déjà mis en place un système de bureaux partagés dans certains de ses locaux avant la pandémie. Les salariés ne réservent pas leur place, les postes se remplissent au gré des arrivées. Quant à Santander, si la banque n’a pas encore adopté le flex office pour le moment, elle s’y prépare. Redéfinition des modes de travail La situation pandémique semble s’améliorer de jour en jour en Espagne. Il est probable que les limitations d’affluence soient progressivement levées. Toutes les banques interrogées signalent que ces dispositions sont temporaires, d’autant plus qu’elles n’ont pas été négociées avec les représentants des salariés. Mais elles pourraient poser les jalons d’une redéfinition durable des modes de travail dans le secteur. BBVA envisage de poursuivre sur la voie d’un travail plus agile à la sortie des mesures de restriction. La banque indique toutefois que la distanciation physique des employés représente un défi pour la promotion d’une culture corporative et de l’engagement, qu’il faudra renforcer avec des initiatives déjà mises à l’essai. Avant la pandémie, les banques avaient déjà amorcé la mise en place du travail hybride. Bankinter disposait d’une formule permettant le télétravail, comme Santander. CaixaBank autorisait un jour de travail à la maison par semaine dans certains services, et BBVA avait mis en place des modalités de travail plus “agiles” depuis 2014. Néanmoins, le taux de télétravail en Espagne n’était que de 4,8 % selon l’Institut national de statistique, inférieur à la moyenne dans l’Union européenne. Ce contenu a été réalisé par la rédaction de Planet Labor (une publication du groupe mind), service d’information professionnelle consacré aux pratiques RH, droit du travail, relations professionnelles, problématiques RSE… Il a été publié dans le numéro 12698 du 27 septembre 2021 Cécile Thibaud et Alban Elkaïm ressources humaines Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Un accord télétravail au coeur d’une politique de "smart working" chez BNP Paribas La Mutuelle Générale promeut “l’Open Travail” avec un accord sur le télétravail Standard Life Aberdeen cherche à diminuer l’impact écologique du télétravail En Espagne, Allianz prépare un nouveau modèle de travail hybride