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Accueil > Services bancaires > Banque au quotidien > Marc Norlain : “La fusion d’Ariadnext et IDnow doit permettre de créer un géant européen de la vérification de l’identité numérique”

Marc Norlain : “La fusion d’Ariadnext et IDnow doit permettre de créer un géant européen de la vérification de l’identité numérique”

En juin 2021, la société française Ariadnext, qui propose des solutions de vérification d’identité numérique notamment, a annoncé son rachat par son homologue allemand IDnow. La nouvelle entité, qui pesait 50 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021, revendique plus de 900 clients en Europe. Rencontre avec le cofondateur d'Ariadnext et administrateur d'IDnow Marc Norlain.

Par Aude Fredouelle. Publié le 15 février 2022 à 15h03 - Mis à jour le 28 janvier 2025 à 15h51
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Le spécialiste allemand de la vérification d’identité à distance IDnow a annoncé en juin 2021 le rachat d’Ariadnext. Quelles sont les raisons derrière cette opération ? 

Au moment du rachat, Ariadnext comptait une centaine de collaborateurs et 15 à 20 % de son chiffre d’affaires était enregistré hors de France, ce qui n’était pas suffisant. Notre objectif était d’atteindre rapidement les 50 % hors de France, car nous sommes persuadés que la vérification d’identité à distance est un marché qui va s’internationaliser. Les exigences qui pèsent sur les organismes financiers s’harmonisent au niveau européen et cela n’a pas beaucoup de sens d’être un acteur national sur un marché comme celui-ci. 

Fusionner nos activités avec IDnow a donc été la solution retenue. Le contexte était idéal, car la société était encore dirigée par ses fondateurs, en Allemagne, et parce que la philosophie du produit était la même que la nôtre. Il y avait certes des différences techniques dûes aux divergences réglementaires entre la France et l’Allemagne, et des développements sur des marchés différents : nous n’étions pas présents là où eux l’étaient, et réciproquement, à quelques exceptions près. Il n’y avait donc pas de recouvrement produit ni de recouvrement marché – seuls quelques recouvrements client, mais pas sur les mêmes marchés. L’objectif de la fusion est clair : créer un géant européen de la vérification de l’identité numérique.

En quoi a consisté l’opération, pour laquelle TechCrunch évoque un montant de 50 millions d’euros ?

Nous ne communiquons pas sur le montant, mais IDnow a racheté 100% des titres d’Ariadnext et nous avons été payés essentiellement en titres IDnow. IDnow a déjà bouclé plusieurs levées de fonds alors que chez Ariadnext, nous n’avions levé qu’une fois à nos débuts (1,3 million d’euros en 2010 auprès de SFR Développement). En outre, nous avions déjà racheté nos titres, donc nous possédions la totalité du capital lors de l’opération avec Idnow. De ce fait, nous sommes des actionnaires importants de la nouvelle structure.

La marque Ariadnext va-t-elle demeurer ?

Pour l’instant nous conservons les deux marques. Nous réfléchirons à cette question en 2023.

Quels sont vos résultats ?

Nous parvenons à un chiffre d’affaires combiné supérieur à 50 millions d’euros pour 2021, ce qui est significatif. Chez Ariadnext, il était d’environ 9 millions d’euros en 2020 – en croissance de 35 à 40 % par an depuis 2016 [IDnow aurait de son côté dégagé un chiffre d’affaires d’une vingtaine de millions d’euros en 2020, selon Finance Forward, ndlr].

Quelles vont être les synergies mises en place ?

Le groupe rassemble 480 collaborateurs et nous fusionnons actuellement les équipes. En 2022, nous allons combiner complètement les produits et les équipes qui en ont la charge. Il y a énormément de synergies et de complémentarités et nous avons déjà regroupé deux équipes produit assez importantes. L’objectif est de ne plus avoir d’opérations séparées, hormis pour les commerciaux qui sont répartis dans différentes géographies.

Vous indiquez que les produits Ariadnext et IDnow sont différents. Dans quelle mesure ?

La réglementation en Allemagne vient de changer, mais pendant longtemps un entretien vidéo avec un opérateur était impératif pour la vérification d’identité à distance. IDnow proposait donc un chat vidéo avec un opérateur. De notre côté, nous proposons un traitement entièrement automatique du document. Nous avons commencé en 2010 en installant des machines chez nos clients et, en 2015, nous avons ouvert une API qui consomme des photos du document d’identité. Depuis, nous avançons avec l’ANSSI et nous avons progressivement mis en place des outils de capture, de reconnaissance faciale, de détection du vivant, des outils vidéo pour extraire les documents d’identité (liveness documentaire)… 

Fin 2020, nous avons créé une filiale en Roumanie qui opère un centre de traitement avec des opérateurs dédiés. Avec cet ajout, nous pouvons même finaliser le verdict pour nos clients qui le souhaitent. Certains demandent que tous les dossiers passent en revue manuelle, d’autres uniquement les dossiers risqués, et certains préfèrent gérer seuls cette étape. La certification PVID [prestataire de vérification d’identité à distance, ndlr] nécessitera de présenter le dossier à un opérateur humain, quel que soit son degré de risque. Nous proposons une offre à la carte et nos customer success managers établissent la meilleure solution pour le client.

En termes de responsabilité pour Ariadnext, qu’est ce que cela change ?

Tout dépend de l’engagement que l’on prend auprès du client. Nous nous engageons à hauteur des types de contrôle que le client nous demande, donc cela dépend de la certification sur laquelle on est positionné : ETSI 119-461 (standard de l’ETSI qui servira de base à la prochaine reglementation eIDAS), ou un dossier PVID (standard français), par exemple [plusieurs acteurs parmi lesquels Ariadnext ont déjà déposé leur demande de certification auprès de l’ANSSI, ndlr].

Selon vous, le chat vidéo va-t-il disparaître ?

Aujourd’hui, le groupe combiné propose à la fois la solution avec le chat vidéo et celle sans partout, mais le chat vidéo n’a pas de sens sur tous les marchés. Je pense qu’il va rester un marché pour ce produit, mais qu’il va se réduire de plus en plus car il y aura probablement convergence entre le référentiel PVID et le standard ETSI. Par ailleurs, tous les États européens doivent se doter de la carte d’identité électronique avec une puce, et cela va aussi modifier les processus de vérification. L’identité numérique va également se développer et deviendra le moyen privilégié pour s’authentifier à distance. Notre ambition est d’ailleurs d’être un acteur majeur de l’identité numérique. Nous sommes en train de faire certifier notre solution d’identité numérique, qui est disponible dans France Connect à titre expérimental [Seule La Poste est aujourd’hui certifiée, ndlr]. Mais il faut utiliser un opérateur PVID pour se faire certifier, donc nous sommes en attente de la réponse de l’ANSSI. 

Comment l’identité numérique sera-t-elle intégrée à vos offres ?

Ce sera un moyen supplémentaire que l’on offrira à nos clients. Une équipe d’une quarantaine de personnes travaille sur l’identité numérique dans le groupe et nous allons sortir une solution qui sera compatible avec ce sur quoi la Commission européenne travaille et ce qui a été présenté en juin par Margrethe Vestager et Thierry Breton [Il s’agit d’un cadre européen relatif à une identité numérique, avec un portefeuille européen d’identité numérique, ndlr]. L’objectif est de devenir un fournisseur de wallet pour toute l’Europe.

Nous sommes convaincus qu’il faudra des solutions européennes pour que l’Europe conserve sa souveraineté sur ces questions. Le risque est qu’un acteur anglo-saxon prenne rapidement le marché et il faut donc proposer une alternative forte.

Combien de clients compte le groupe ?

Plus de 900 clients, dont 80 % viennent du secteur financier. Ensuite vient le secteur du jeu en ligne, tiré par la réglementation. Nous sommes présents dans toute l’Europe et un peu également au Moyen-Orient. Nos plus gros marchés restent la France, l’Allemagne, mais aussi l’Autriche, la Suisse, l’Espagne…

Combien de clients comptez-vous en France, et qui sont-ils ?

Nous avons environ 300 clients en France, parmi lesquels le Crédit Mutuel et Crédit Mutuel Arkéa, Société Générale, LCL… Nous développons un réseau de partenaires qui distribuent nos offres, mais nous signons de plus en plus des contrats en direct. Ariadnext a toujours travaillé aussi avec les filiales étrangères des groupes français, comme BNP Paribas Personal Finance en Espagne et en Italie… 

Nous comptons aussi des clients fintech, comme Younited Credit et Lydia.

Qui sont vos partenaires distributeurs ?

Ces partenaires ont construit des offres par dessus les nôtres, comme une solution AML, un service d’orchestration…Par exemple, Idemia fait partie de nos partenaires. Mais ça ne représente pas une part énorme de l’acquisition et cela ne croît pas beaucoup. Nous préférons travailler en direct.

Par contre, nous sommes en train d’embarquer des partenaires qui nous aident sur du développement à l’international, où il est plus difficile de monter une force de vente et un support client. Nous venons par exemple de sceller un partenariat avec un gros fournisseur de technologie pour les banques afin de se développer en Amérique du sud.

Avez-vous des équipes commerciales à l’étranger ?

Nous avons des bureaux en Pologne, Roumanie, Espagne, Londres (via IDnow), Emirats arabes unis… et cela va beaucoup grossir cette année.

Quelle est votre gamme de produits ?

La vérification d’identité IDCheck représente l’essentiel des ventes. Nous opérons aussi des services de signature électronique, à la marge. Et l’identité numérique mobileID est un projet qui ne rapporte pas encore d’argent, mais sur lequel nous misons beaucoup pour l’avenir. Et enfin, nous proposons un cachet électronique visible 2D-Doc, SmartStamp, créé en 2010 avec le ministère de l’Intérieur. C’est une technologie de preuve décentralisée mise dans le domaine public qui a d’ailleurs inspiré le pass sanitaire européen, et qui permet d’attester d’un document. Nous en émettons 250 millions par an – les vignettes crit’air, les cartes de sapeur-pompier, etc. Beaucoup de cas d’usage viennent du secteur public.

Quels sont vos volumes ?

Notre volume est très largement supérieur à un million d’identités vérifiées par mois.

Les analyses d’identité par chat vidéo comme celle d’IDnow sont les plus chères du marché. Comment se situe Ariadnext en termes de tarification ?

Les prix du marché français sont très bas pour la vérification de la pièce d’identité, comparé à d’autres. Nous avons une offre compétitive et qui le deviendra de plus en plus. Par ailleurs, IDnow a commencé à travailler sur une offre automatique liveness, en prenant des composants d’Ariadnext.

Aude Fredouelle
  • fraude
  • identité numérique

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