Accueil > Services bancaires > Banyan connecte les retailers américains aux banques et fintech Banyan connecte les retailers américains aux banques et fintech Basée dans le New Jersey, Banyan développe une plateforme qui permet aux acteurs financiers d'enrichir leurs services et applications grâce à des données d'achats granulaires qui remontent des retailers via des intégrations dédiées. Rencontre avec son fondateur et CEO Jehan Luth. Par Antoine Duroyon. Publié le 02 novembre 2022 à 12h04 - Mis à jour le 03 novembre 2022 à 9h33 Ressources Fondée en 2019, la fintech américaine Banyan poursuit un objectif pour le moins atypique : enrichir les solutions des banques et des fintech en leur apportant des données propres aux produits consommés. “Nous développons un réseau qui vise à collecter les données issues des tickets de caisse afin d’exploiter une base de données dont la granularité se situe au niveau des produits“, explique à mind Fintech Jehan Luth, CEO de Banyan, rencontré lors du salon Money20/20 à Las Vegas. Dans les faits, la plateforme opère une plateforme biface. Elle a noué des accords avec plus de 30 000 commerçants afin de pouvoir extraire, nettoyer et normaliser leurs données puis les restituer via une API aux acteurs financiers. C’est dans cette intégration avec les marchands que réside la complexité et la valeur ajoutée de la solution. “Quand un commerçant imprime un reçu papier, il existe derrière une base qui contient bien plus d’informations que ce que l’on retrouve sur le ticket (nom du fabricant, chaîne d’approvisionnement, etc.)“, souligne Jehan Luth. Parmi les principaux cas d’usage, le dirigeant mentionne le pilotage de programmes de récompenses (card-linked offers) et de fidélité, l’optimisation d’applications de gestion des dépenses ou encore l’aide à la conception d’un score d’empreinte carbone basé sur les produits réellement consommés. “Precise commerce” “Les banques et les fintech veulent personnaliser l’expérience client basée sur le consommateur qu’elles servent. Ces acteurs ne nous demandent donc pas de solutions en marque blanche mais une API pour traiter la donnée brute et bâtir des solutions puissantes par dessus“, raconte Jehan Luth. Passé par une faculté de médecine, le fondateur veut reprendre certains principes clés de l’univers médical : la donnée doit être propre, précise et éthique. “Nous constatons que le commerce se déverse de plus en plus dans la banque. Mais beaucoup d’activités de personnalisation sont basées sur des modèles probabilistes où il s’agit de deviner ce que le consommateur souhaite ou achète. La raison pour laquelle nous pensons que le “precise commerce” est le futur, c’est parce qu’au lieu de deviner ce que vous avez acheté au supermarché, la banque peut le savoir avec une certitude absolue en s’appuyant sur des données first-party“, complète Jehan Luth. Sur le terrain de la protection des données, l’approche est similaire celle à de l’open banking. “En tant que consommateur, vous avez le contrôle sur vos données. La banque peut appeler notre API seulement si elle a obtenu le consentement du client, autrement elle ne peut pas travailler avec nous“, assure le CEO. Banyan a bouclé en octobre 2022 une levée de fonds (Série A) de 43 millions de dollars, dont 28 millions en equity et 15 millions en dette. L’opération a été dirigée par Fin Capital (Circle, Greenlight, Onfido, Rosaly, SumUp…) et M13 (Canvas, Transfix…) avec la participation de FIS Impact Ventures and TTV Capital. Forte d’une cinquantaine d’employés, la société ne communique pas sur un nombre de clients ou des références. Elle revendique avoir traité à ce jour via sa plateforme un volume brut de marchandises d’environ 500 milliards de dollars. Uniquement présente aux Etats-Unis pour le moment, la fintech entend d’abord y prouver la pertinence de son modèle avant d’attaquer d’autres marchés. Antoine Duroyon analyse de donnéesmoney20/20 Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind