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Accueil > Services bancaires > Bart Leurs (Rabobank) : “Nous visons la migration de 80% de nos applications vers le cloud pour 2025”

Bart Leurs (Rabobank) : “Nous visons la migration de 80% de nos applications vers le cloud pour 2025”

Issue de la fusion de deux coopératives bancaires de fermiers, Rabobank a aujourd’hui deux pans d’activités : banque universelle, essentiellement active au Pays-Bas, et banque spécialisée dans les filières agricole et alimentaire pour le reste du monde. À l’occasion du Paris Fintech Forum, mind Fintech a rencontré Bart Leurs, Chief Digital Transformation Officer (CDTO) de Rabobank, qui est revenu sur la transformation numérique de ces activités. 

Par . Publié le 05 février 2020 à 10h52 - Mis à jour le 28 janvier 2025 à 15h55
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Quel bilan pouvez-vous dresser de la mutation de Rabobank depuis votre arrivée au poste de CDTO, en 2017 ? 

Dans les deux dernières années, le mouvement le plus important est probablement celui de la transformation des ressources humaines vers une approche bizdevops [collaboration renforcée entre les équipes métiers (business), développement (development) et exploitation (operations) pour une plus grande agilité] pour le pan néerlandais de nos activités. Cela a concerné 4 000 personnes et nous permet désormais de mieux utiliser les nouvelles technologies. Ce changement ne nous est pas propre : il traverse toutes les banques du pays depuis quelques temps. Cela nous a demandé beaucoup de travail, mais nous a permis de faire évoluer nos activités, car notre but est aussi d’embarquer la totalité de la banque dans l’application que nous proposons à nos clients. 

Cela a certainement eu un pendant technique. Quelle stratégie avez-vous choisi en termes d’usage d’APIs ? 

Nous mettons l’accent sur une architecture découplée [le back-end sert essentiellement à construire un service, tandis que le front-end a toute latitude pour consommer le service et en gérer le rendu en fonction des terminaux, ndlr], c’est-à-dire que notre plateforme d’APIs est aussi distincte que possible des services que nous construisons dans la banque, pour permettre un développement front-end plus rapide. Front-end et back-end se connectent ensuite via ces APIs. Cela nous permet d’aller plus vite et de nous connecter aussi bien à des produits internes qu’externes. 

C’est un gros chantier technologique et nous voyons cette question de la gestion des APIs devenir de plus en plus stratégique. Faut-il continuer de travailler à partir du framework que nous avons bâti nous-mêmes ou faut-il se tourner vers un partenaire, peut-être une fintech très spécialisée, qui s’y connaît mieux que nous ? Nous n’avons pas encore la réponse, mais c’est un sujet que nous examinons. 

Quelle stratégie cloud avez-vous adoptée pour soutenir toutes ces évolutions ? 

Nous avons choisi AWS [Amazon, ndlr] et Azure [Microsoft, ndlr] comme partenaires et nous étudions le sujet d’un cloud hybride [lire notre dossier les banques face au cloud]. Cette évolution doit nous permettre d’offrir plus de micro-services, de développer une stratégie  de Bank-as-a-Platform, de proposer du Banking-as-a-Service et surtout d’intensifier notre usage de l’intelligence artificielle. Nous visons la migration de 80% de nos applications dans le cloud à horizon 2025, alors que nous en sommes à 30% aujourd’hui. Nos nouveaux services sont systématiquement développés directement dans le cloud, autant que possible comme micro-services. 

Qu’entendez-vous par “micro-services” ? 

Tous les outils qui peuvent être réutilisés de manière transverse. Si nous élaborons un module d’authentification pour les processus d’onboarding des clients de la banque de détail, par exemple, celui-ci pourrait être réutilisé à plusieurs autres niveaux de la banque. Donc, nous le construisons comme un micro-service. Cela participe de notre démarche agile. 

Cherchez-vous à offrir un accès numérique à la totalité de vos services bancaires via mobile ? 

Quasiment. Cela a représenté un énorme défi, puisqu’en tant que coopérative, nous sommes un assemblage de nombreuses petites entités. Mais à l’heure actuelle, je pense que plus de 95% des interactions avec les clients peuvent être réalisées grâce à notre application. Il reste une petite exception du côté des crédits, car ceux-ci demandent une part plus importante de conseil, qui continue d’être octroyé en agence. Mais c’est ce vers quoi nous tendons. 

Et ça fonctionne très bien : 70% de nos nouveaux clients réalisent déjà la totalité de leurs opérations via leur application. Et je pense qu’au total, plus de 75% de nos clients [7,3 millions de personnes au total aux Pays-Bas en 2018, ndlr] font tout en ligne. Tout cela nous permet d’avancer dans notre projet de devenir une banque numérique guidée par la donnée. 

Vous conduisez un autre chantier, plutôt dédié à l’innovation dans le secteur bancaire. Quelles sont vos réalisations dans ce domaine ? 

Nous avons deux principaux leviers d’action : l’intrapreneuriat et l’investissement dans des projets extérieurs. Le premier nous a par exemple permis de lancer Peaks, un robo-advisor destiné aux Millennials ou Surepay, qui vient aussi de notre campagne “Moonshot” lancée en interne. Quand vous payez quelqu’un, vous voulez vous assurer que vous payez bien la bonne personne. SurePay propose de faire correspondre le numéro de compte avec son propriétaire, pour éviter la fraude et les erreurs. Les deux projets sont devenus des entreprises à part entière. Nous avons aussi déployé une fonctionnalité d’insights, d’informations sur les comportements de dépense, dont nous sommes assez fiers. 

C’est un PFM intégré à l’application ? 

Oui, cela revient à une fonction de gestion des finances personnelles. La solution contient plus d’un milliard de catégorisations de types de dépenses, et plus de 2,5 millions d’ajustements ont été réalisés par les clients eux-mêmes. Cela a permis à l’algorithme d’intelligence artificielle qui soutient le système de se perfectionner. Nous avons lancé cet outil il y a cinq mois, et il compte déjà 2 millions d’utilisateurs actifs. 

Vous travaillez aussi sur des projets BtoB. 

Effectivement, il s’agit d’un pan d’activité que nous souhaitons développer plus avant. Nous avons par exemple lancé Fundr il y a six mois. Basé sur du machine learning, ce service donne en cinq minutes à nos clients BtoB une idée de leur solvabilité. Et il nous arrive de soutenir des activités qui n’ont pas nécessairement de lien direct avec la banque, comme Tellow, une application de comptabilité qui vise les freelances et les aide à mieux gérer leur business. De notre côté, cela nous permet d’accumuler des données utiles pour améliorer nos services. Un dernier exemple, qui est plus lié à notre proximité naturelle avec les secteur agricole et alimentaire, est celui de FoodBytes. Il s’agit d’une plateforme qui connecte des entreprises de la foodtech, de l’agtech et des investisseurs. 

Vous investissez dans des start-up externes grâce au fond Rabo Frontier Ventures. Pouvez-vous nous donner quelques exemples de projets que vous soutenez ? 

Le fonds a été lancé en 2017 avec une capacité d’investissement 150 millions d’euros. Il détient par par exemple des participations dans le courtier Trussle, ou dans Tide, une néobanque britannique pour les professionnels. Nous avons aussi investi dans une plateforme dédiée aux fermiers indiens. L’Inde compte quelque 30 millions de fermiers, qui utilisent maintenant de la technologie, et toutes ces données nous permettent aussi de réaliser des tests de solvabilité, par exemple. 

Toutes ces avancées sont pour le moment spécifiquement réservées à vos activités néerlandaises. Quels seront les défis à relever pour étendre le mouvement jusqu’à vos activités internationales ?

L’expérience néerlandaise nous permet d’être plus agiles et réactifs face aux nouvelles technologies y compris à l’international. Après, aux Pays-Bas, nous sommes très tournés vers la banque de détail – nous servons beaucoup de particuliers, d’auto-entrepreneurs et de petites entreprises. Ce secteur voit arriver énormément de nouveaux acteurs, ce qui nous oblige à nous adapter rapidement. Nous avons besoin des meilleurs outils numériques, d’apporter un vrai soin à l’expérience client, et c’est pour cela que nous avons autant travaillé sur notre application, et sur cette zone géographique en priorité. À l‘international, où nous sommes très tournés vers l’alimentation et l’agriculture, notre promesse tourne plus autour de notre connaissance pointue de ces secteurs. Cela nous évite de passer par autant de champs de compétitions qu’aux Pays-Bas, et modifie donc un peu les enjeux de notre transformation numérique. 

Dans la banque, l’innovation vient largement de l’activité de détail – nous y prenons ce qui peut nous intéresser, mais nous regardons aussi ce qui se fait du côté d’autres entreprises innovantes technologiquement. D’ailleurs, nous prêtons beaucoup plus d’attention à ce que nous pouvons faire en termes de partenariats hors de notre marché domestique qu’aux Pays-Bas, où nous sommes surtout concentrés sur notre capacité à innover pour mettre la banque dans l’application. 

Quels sont vos objectifs pour 2020 et ensuite ?

Il faut terminer d’intégrer la banque à l’application et poursuivre la transformation numérique – notamment unifier nos données dans un grand data lake pour les rendre plus accessibles et exploitables. Et puis, il nous reste à intensifier le même mouvement de numérisation dans nos activités internationales, et notamment faire en sorte que tous les services basiques soient disponibles en ligne. Le tout en gardant l’approche privacy by design que nous adoptons déjà. Nous avons écrit un manifeste de la données, qui contient cinq règles essentielles : la donnée reste la propriété du client ; nous ne la vendrons jamais ; nous ne ferons jamais rien avec qui ne serait pas au bénéfice du client ; celui-ci garde le contrôle (il peut refuser d’utiliser une fonction comme insights, par exemple) ; et nous lui expliquons ce que nous faisons avec ses données. Ces règles s’appliquent dans toutes nos activités.    

Bart Leurs

Depuis 2016 : responsable fintech & innovation puis responsable de la transformation numérique de Rabobank

2012 – 2016 : responsable des produits et activités crédit & assurance puis responsable des services de banque au quotidien chez ING Belgique

2007 – 2012 : vice-président marketing & vente du crédit immobilier chez ING-DiBa

2004 – 2007 : vice-président en charge du crédit chez ING direct Canada

2002 – 2004 : responsable de la stratégie d’ING direct

1998 – 2002 : chargé de relations avec les mid-corporates puis manager distribution marketing direct, internet et banque électronique chez ING Bank

Formation

Diplômé de l’Université de Groninguen (1996)

Diplômé de l’Université de Nyenrode (2003)

Formations : Ivey Business School (2005), Goethe Business School (2009), INSEAD (2011, 2019), MIT – Sloan School of Management (2015), IMD Business School (2017, 2019)

 

  • API
  • cloud
  • intrapreneuriat
  • investissement
  • PFM
  • transformation digitale

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