Accueil > Services bancaires > BNP Paribas et BPCE mettent leurs forces en commun dans la monétique BNP Paribas et BPCE mettent leurs forces en commun dans la monétique Déjà détenteurs d'une coentreprise éditrice d'un logiciel de monétique, BNP Paribas et BPCE vont plus loin avec la création d'un processeur commun. Un projet qui vise à atteindre une taille critique et à se moderniser pour suivre l'évolution des usages. Par Antoine Duroyon. Publié le 14 juin 2024 à 17h47 - Mis à jour le 14 juin 2024 à 17h47 Ressources Quelques mois après avoir échoué à conclure un accord de partenariat dans les paiements avec l’industriel italien Nexi, selon les informations de La Lettre, BNP Paribas et BPCE ont scellé une alternative. Les deux groupes bancaires français ont présenté le 13 juin 2024 un projet de création d’un processeur commun dont la plateforme permettra de traiter l’ensemble de leurs paiements par carte en Europe. “Cette infrastructure [qui couvre l’émission des cartes et l’acquisition des flux chez les commerçants, mais pas l’acceptation, Ndlr] va nous donner une taille critique pour changer la donne“, souligne Thierry Laborde, directeur général délégué de BNP Paribas. Avec 17 milliards de transactions annuelles, les deux partenaires revendiquent sur le processing des paiements par carte une part de marché combinée de 30 %, ce qui fait de ce nouvel acteur le numéro un dans l’Hexagone. Filiale de Société Générale et de La Banque Postale, Transactis traite près de 7 milliards d’opérations de paiement, soit 23 % du marché français de la monétique et des flux de paiements. Le groupe Crédit Agricole indique pour sa part traiter environ 15 milliards d’opérations. Structures de coûts améliorées L’ambition de BNP Paribas et de BPCE est de hisser ce processeur dans le top 3 européen en accueillant d’autres établissements bancaires à dimension européenne grâce à un modèle de plateforme ouverte. Les deux groupes prévoient de loger la plateforme technologique (exploitation, activités de back-office et développement) dans une société de plein exercice, dotée de son propre management. “Cela va nous permettre d’améliorer nos structures de coûts et d’être plus rapide, avec un socle technologique de pointe entièrement internalisé“, estime Yves Tyrode, directeur général Digital & Payments de BPCE. Les deux établissements vont investir à parts égales 200 millions d’euros sur la période 2024-2028. Ils comptent s’appuyer sur leur expérience acquise depuis 2005 au travers de Partecis (Partnership for European Card Information System), éditeur d’un logiciel de monétique commun derrière une multitude d’applications (serveurs d’autorisation, gestion des contrats commerçants et de cartes et opérations). Ce projet répond à un double enjeu de modernisation des infrastructures pour suivre les tendances (virtualisation des cartes, instantanéité, arrivée du wallet wero…) et de course à la taille dans le secteur des paiements. En mars 2024, Worldline et Crédit Agricole ont annoncé la naissance de leur propre entreprise commune dans les services monétiques aux commerçants. CAWL, détenue à 50 % du capital plus une action par Worldline, vise à combiner les positions respectives de Worldline et de Crédit Agricole sur l’acceptation et la distribution/acquisition. Antoine Duroyon carte bancairemonétiquepaiement en lignepartenariat Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Microsoft amène le paiement sur Teams en France Treezor priorise les IBAN locaux et le virement international Worldline cible le segment des agences de voyage en ligne Crédit Agricole et Worldline portent CAWL sur les fonts baptismaux Le Crédit Agricole entre au capital de Worldline