Boursorama a développé un parcours d’ouverture de compte via la reconnaissance faciale

Boursorama veut utiliser la reconnaissance faciale pour permettre à ses prospects d’ouvrir un compte bancaire sur mobile et sans avoir à effectuer un virement depuis un autre compte pour s’identifier, a révélé NextInpact le 5 mars en mentionnant l’autorisation accordée par la Cnil le 15 février dernier.

L’offre sera baptisée “parcours flash” et permettra d’ouvrir un compte en 24 heures. L’utilisateur devra d’abord scanner ses documents d’identité – ce qui permettra de remplir automatiquement le formulaire – puis prendra un selfie. Un score de comparaison sera effectué entre la photo d’identité et la reconnaissance faciale. Les modèles biométriques ne sont pas conservés ni transmis. Enfin, une mesure de “détection de vie “ est prévue. Les clients auront le choix d’opter pour un processus d’inscription classique.

Boursorama a développé le parcours avec IBM, pour l’hébergement des données, et Scanovate, pour la technologie de reconnaissance biométrique. Le 15 février dernier, Société Générale présentait le nouveau parcours français d’ouverture de compte sur mobile utilisant la reconnaissance faciale pour l’identification du client. Questionné sur une éventuelle réplication du parcours chez la filiale Boursorama, le directeur de la banque de détail en France Laurent Goutard répondait alors : “il leur revient de prendre la décision de lancer le produit s’ils le souhaitent. S’ils le désirent, alors on sera prêt à les accompagner.” Boursorama semble en fait avoir développé la solution de son côté avec d’autres partenaires qu’Idemia, choisi par SocGen.

Grâce à la mesure de “détection de vie”, Boursorama évite l’étape de chat vidéo avec un conseiller imposé par la Société Générale. Par ailleurs, le parcours de SocGen ne pré-remplit pas les formulaires à partir des documents d’identité scannés par l’utilisateur.

Lire notre interview de Benoît Grisoni, directeur général de Boursorama : “Boursorama ne cherche pas à copier la proposition de valeur des néo-banques“.