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Accueil > Investissement > Cryptoactifs > Christophe Lassuyt : “Moneytis a pivoté vers un réseau décentralisé mondial de demandes de paiement sur la blockchain”

Christophe Lassuyt : “Moneytis a pivoté vers un réseau décentralisé mondial de demandes de paiement sur la blockchain”

L'équipe derrière le comparateur de services de transferts internationaux Moneytis a récemment pivoté et créé la Request Network Foundation. La fondation a levé 30 millions de dollars via une ICO et a bâti un protocole open-source sur la blockchain Ethereum pour permettre l’émission de factures et leur paiement en crypto-actifs. Son cofondateur et CFO, Christophe Lassuyt, détaille en exclusivité pour mind Fintech le nouveau projet.

Par Aude Fredouelle. Publié le 11 septembre 2018 à 12h09 - Mis à jour le 28 janvier 2025 à 15h59
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Quand avez-vous décidé de bouleverser le projet Moneytis et pourquoi vous être installés à Amsterdam pour lancer la Request Network Foundation ?

 Nous avons intégré le Y combinator à San Francisco avec Moneytis début 2017 puis nous avons rejoint le Y combinator à Berlin fin 2017. C’est à ce moment-là que nous avons pivoté vers Request Network et que nous avons décidé de partir nous installer à Singapour pour découvrir l’écosystème des crypto et de la blockchain, qui est extrêmement actif là-bas. En fin d’année ou en début d’année prochaine, nous irons à Amsterdam, cette fois pour nous installer pour de bon. Nous avons choisi un endroit très central en Europe et nous allons y baser notre siège. L’équipe compte actuellement 17 personnes sur trois continents et certains ne viendront qu’une fois par mois au siège, par exemple.

Que va devenir Moneytis et comment avez-vous été amené à pivoter ?

Moneytis continue de vivre en tant que produit mais n’existe plus en tant que société. Le comparateur de services de transferts internationaux reste utile mais il n’est pas développé donc il ne survivra probablement pas des années et il finira par être fermé ou repris.

Pendant le Y Combinator, nous avons beaucoup réfléchi au problème que l’on était en train de régler, c’est-à-dire les frais trop élevés des transferts d’argent à l’international mais surtout le problème initial du paiement de factures à l’international. En tant que comparateur, on s’appuyait sur des fintech qui reposent elles-mêmes sur des infrastructures bancaires pour faire mieux que les banques. Nous étions dans une lutte permanente sur trois étages : les infrastructures bancaires, les fintech et les comparateurs, puisque les fintech comme Transferwise se considèrent aussi en guerre avec les comparateurs comme Moneytis. Il était difficile d’imaginer où ça allait nous mener et de définir un business scalable. Moneytis dégageait un chiffre d’affaires de 5 000 à 10 000 euros par mois.

En quoi consiste le projet Request Network ?

Request Network veut supprimer les transferts internationaux et mettre en place un seul système basé sur la blockchain, qui remplacera le business model qui repose aujourd’hui sur des banques et fintech qui utilisent SEPA et Swift. Request Network est un réseau de factures qui permet de réaliser des demandes de paiement. Nous voulons construire un monde parallèle bien plus efficace et moderniser la façon dont on gère les flux financiers : transferts, paiements et tous les services qui s’y rapportent. On crée un réseau qui permet à la fois d’échanger des factures sur la blockchain (une facture a donc une seule présence dans la base de données et se met à jour automatiquement) et ensuite on associe les paiements à cette partie comptable. On travaille sur l’univers de production d’Ethereum.

L’entité portant le projet est une fondation, comme Ethereum. Pourquoi ?

La fondation est un organisme à but non lucratif qui construit un protocole open-source. Ensuite, on encourage les membres de la communauté, investisseurs et développeurs, à créer des applications basés sur le protocole. Par exemple, un bot qui permet de rémunérer des personnes ayant posté des messages intéressants sur Reddit. Et les apps peuvent être commercialisées par ceux qui les ont créées. D’ailleurs, l’équipe derrière la fondation sera aussi amenée à en créer et à lancer des structures indépendantes pour les commercialiser.

Nous avons réalisé une ICO il y a un an, à laquelle 11 500 personnes ont contribué. Elles ont participé à la génération de tokens pour 30 millions de dollars. Après l’ICO, la fondation détenait 15% des tokens et le reste a été distribué entre les 11 500 investisseurs et d’autres investisseurs de départ comme le Y Combinator, qui a reçu une part équivalente à celle que l’accélérateur aurait eu dans Moneytis dans le cas d’une levée de 30 millions de dollars. Actuellement, 30 000 personnes détiennent des tokens REQ.

Aujourd’hui, nous nous finançons grâce à l’ICO. Nous espérons monétiser notre service au plus tard début 2019. Les fonds sont détenus par la fondation et ne peuvent être utilisés que pour développer et promouvoir le protocole.

Quel sera le business model ?

Le protocole est en open-source, mais le système prend des frais sur chaque transaction, en l’occurrence moins de 0,1%. Concrètement, si une entreprise accepte des paiements avec le protocole Request Network, les frais seront facturés en étant prélevés sur la monnaie de paiement. L’argent est transformé en REQ, notre token, qui va être brûlé (process de “burn”) : comme le REQ est en ressource limitée (1 milliard de tokens lors du lancement et moins de 10 000 ont été brûlés depuis), cela incite  à détenir cette crypto-monnaie car la valeur des tokens monte au fur et à mesure du processus de “burn”. Le business model augmente la valeur des détenteurs de REQ. Ce qui est brûlé est toujours proportionnel au nombre restant de tokens.

La fondation en elle-même n’est pas vouée à enregistrer des profits, mais les entreprises ayant créé des applications dessus pourront donc facturer des frais transactionnels supplémentaires , en plus des 0,1%.

Quelles applications ont déjà vu le jour ?

Nous avons déjà créé deux petites applications, des outils qui permettent d’accepter les paiements. L’un a été créé pour Shopify et l’autre pour les e-commerçants utilisant Woocommerce. Les outils se présentent comme des plugins qui permettent d’accepter les paiements en crypto-monnaies tout en émettant des factures pour la comptabilité. L’équipe Request Network est aussi en train de travailler sur une petite dizaine d’applications plus importantes qui sortiront dans plusieurs mois, et notre communauté est en train de bâtir 5 à 10 autres applications.

Pouvez-vous nous donner des exemples de futures applications ?

Un wallet de crypto-monnaies similaire à celui proposé par Coinbase sortira bientôt. Nous travaillons aussi sur une application de crowdfunding, un bouton de donation, une application de paiement indépendante et utilisable pour n’importe quel site, qui sortira d’ici 4 mois, une application de comptabilité….

Combien de personnes travaillent sur les applications ?

Au sein de la fondation, nous serons une vingtaine de personnes d’ici la fin de l’année pour construire les applications ; et une quarantaine l’année prochaine. La communauté pourrait atteindre 50 000 personnes d’ici fin 2019. On estime qu’ils sont déjà plus de 30 000.

Auprès de qui allez-vous commercialiser les applications ?

Nous visons dans un premier temps les entreprises déjà impliquées dans l’écosystème blockchain et les crypto-actifs. Une centaine d’entre elles facturent déjà leurs clients et payent en crypto-monnaie en utilisant les deux premières applications bâties sur Request Network, parmi lesquelles des sites d’e-commerce qui vendent des produits pour les crypto-enthousiastes, parfois via des stable coins comme le DAI ou l’or tokenisé, pour régler le problème de volatilité.

Les créneaux sur lesquels vous vous positionnez ne sont-ils pas déjà tous occupés par de gros concurrents ?

Pour l’instant, sur chacune des applications créées, on est en en effet en concurrence avec des acteurs existants – sur le crowdfunding, par exemple, avec toutes les entreprises de financement participatif qui permettent de lever des fonds avec des cryptomonnaies. Mais notre point différenciant, c’est que nous sommes décentralisés : nous proposons un wallet et du paiement décentralisés, en libre service, interopérables avec d’autres systèmes et que chacun peut utiliser. Une banque pourrait par exemple décider d’être interopérable avec ces applications.

L’univers open-source de Request Network deviendra un ERP décentralisé interopérable et mobile, un écosystème d’applications qui fonctionnent très bien les unes avec les autres et qui sont ouvertes… sauf que l’ERP décentralisé se créera de fait, par le biais de nombreuses entreprises différentes, et ne sera pas commercialisé par une seule entité.

Comment répondez-vous aux problèmes de coûts, de scalabilité et de confidentialité sur Ethereum ?

Nous comptons sur la communauté Ethereum pour régler les problèmes de scalabilité, mais on envisage aussi d‘autres options, comme de créer notre propre blockchain qui serait d’office scalable. Nous avons juste besoin d’un “hash” dans la blockchain qui contient toutes les informations d’une facture (émetteur, date, nom du fournisseur, montant et montant de la TVA).

En ce qui concerne la confidentialité, nous la garantirons d’abord en centralisant les informations, même si cela va à l’encontre du principe de décentralisation. Si une application comptable utilise notre technologie, nous permettrons qu’elle puisse rendre toutes les informations visibles ou bien qu’elles les cachent toutes. Ensuite, le but est de pouvoir gérer la confidentialité de manière plus fine. C’est une condition pour notre succès. Puis, quand cela sera possible, nous gèrerons la confidentialité de manière technique, soit grâce à Ethereum ou grâce à des développements internes. Nous travaillons sur plusieurs solutions techniques, dont celle de la communauté Ethereum mais aussi d’autres comme IPFS (InterPlanetary File System).

Nous pouvons aussi proposer notre solution à des entreprises du secteur blockchain, qui prônent la transparence, ou bien à des gouvernements et collectivités qui souhaitent montrer des efforts de transparence quant aux factures émises et payées.

christophe lassuyt

2017 – : cofondateur et CFO de Request Network Foundation

2015 – 2017 : cofondateur de Moneytis et de Neomy

2014 – 2015 : CFO chez Euranka et Virtua

2011 – 2013 : contrôleur financier chez Amaris

2009 – 2011 : contrôleur financier chez Boehringer Ingelheim

2011 : diplômé de NEOMA Business School

Aude Fredouelle
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