Accueil > Services bancaires > Comment Planity s’appuie sur Stripe pour enrichir son offre grâce au paiement Comment Planity s’appuie sur Stripe pour enrichir son offre grâce au paiement La plateforme de prise de rendez-vous pour les professionnels de la beauté Planity fait appel à Stripe depuis 2019 pour étoffer ses services de paiement. Après le prépaiement en ligne, la start-up française a ajouté le TPE à sa palette, en attendant le SoftPOS. Une extension qui vise à améliorer l’expérience client et à générer des revenus additionnels. Par Antoine Duroyon. Publié le 11 mars 2024 à 9h00 - Mis à jour le 08 mars 2024 à 11h47 Ressources Les points clés Fondée en 2017, la plateforme Planity compte 40 000 clients en France, en Allemagne et en Belgique. Initialement focalisée sur la prise de rendez-vous, elle se présente désormais comme un système d’exploitation complet où le paiement joue un rôle majeur. Client de Stripe depuis 2019, Planity offre aux salons le prépaiement en ligne et le paiement en salon grâce au TPE. Objectifs : réduire le taux de rendez-vous non honorés et améliorer l’expérience client. Cas typique des acteurs SaaS verticalisés qui font des services financiers un levier de développement et de différenciation, Planity prévoit d’enrichir encore davantage son offre à l’avenir tout en accélérant son internationalisation. Dans une note publiée en 2020 et devenue célèbre, Angela Strange, general partner d’Andreessen Horowitz écrivait : “chaque entreprise, comme nous l’avons vu avec Uber, Lyft, Shopify, Mindbody, devrait réfléchir à la manière d’exploiter les services financiers pour mieux servir ses clients, mieux les fidéliser et augmenter ses marges”. C’est précisément ce qu’a fait Planity, une start-up française qui évolue dans le même univers que le Californien Mindbody. Sa dernière actualité : une augmentation de capital de 45 millions d’euros en Série C, annoncée en février 2024, auprès d’InfraVia Capital Partners et de ses actionnaires historiques Crédit Mutuel Innovation, Revaia et Bpifrance Digital Venture. Plateforme créée en 2017 par Antoine Puymirat (fondateur de ClicRDV, racheté par le groupe PagesJaunes en 2011), Paul Vonderscher et Jérémy Queroy, Planity offre d’abord une solution de prise de rendez-vous pour les professionnels de la beauté (salons de coiffure, barbiers, instituts de beauté, etc.). “Il s’agit de la partie visible, grand public, mais l’essentiel de ce que nous fournissons se résume à du software SaaS BtoB verticalisé pour les métiers de la beauté. La solution vient généralement remplacer l’agenda papier et le logiciel de caisse, car elle permet de répondre à l’ensemble des besoins : génération de tickets de caisse, gestion des stocks de produits, édition de cartes cadeaux, de cartes de fidélité, gestion des abonnements et des paiements”, énumère Antoine Puymirat, CEO de Planity. Plateformes verticalisées C’est à partir de 2019 que la société fait du paiement un levier important de son développement. À cette époque, elle revendique 3 000 clients et 15 millions de rendez-vous gérés. Si la plateforme permet déjà d’envoyer des SMS de rappel, les clients réclament un moyen supplémentaire de faire baisser le taux de rendez-vous non honorés. La réponse est fournie à travers le prépaiement et l’acompte en ligne de prestations. Pour la mettre en place, l’entreprise se tourne vers le géant américain Stripe “pour sa facilité d’intégration”. “Stripe offre la palette de services dont nous avions besoin et dont on pourrait un jour avoir besoin, explique Antoine Puymirat. De nombreux acteurs sur ce marché, plutôt locaux et français, proposaient des fonctionnalités beaucoup plus réduites. Et nous avions aussi dans l’idée d’ouvrir l’Allemagne et la Belgique [ce qui est le cas depuis 2022, Ndlr] où coexistent des méthodes de paiement alternatives qui ne sont pas gérées par tous les prestataires”. Dans les faits, deux solutions de Stripe sont déployées simultanément. D’un côté, Stripe Payments permet d’accepter des paiements, tandis que Stripe Connect, lancée en France en 2017, assure la gestion des flux entre Planity et ses clients, ainsi qu’entre les salons et leurs clients. “L’offre Connect a été lancée en 2012, initialement pour Lyft, rappelle Daniel-Marie Rouault, responsable des ventes plateformes SaaS chez Stripe. Aujourd’hui, plus de 12 000 plateformes bénéficient de Stripe Connect dans un grand nombre de secteurs d’activité : coiffure, santé, restauration, comptabilité, etc. La gestion des flux est une tendance forte portée par l’émergence de plateformes verticalisées qui construisent l’OS [système d’exploitation, Ndlr] d’une profession”. Elle apporte en outre une source de monétisation supplémentaire grâce au partage des revenus (frais d’interchange), ainsi que d’autres frais et majorations de transactions. Le système d’acompte a ainsi permis à Planity d’accroître ses revenus de 5 %. 80 % des paiements par carte Un impact beaucoup plus important est attendu avec le déploiement des terminaux de paiement électronique depuis 2022. Planity met à la disposition de ses clients le terminal WisePOS E, avec une connectivité Wi-Fi (vendu par Stripe au prix catalogue de 199 euros, hors station d’accueil). Il permet d’encaisser les paiements par carte qui représentent 80 % des opérations. “Cela limite les erreurs, car le TPE est directement relié à la solution de caisse. Par ailleurs, nous avons été très sensibles à la fonctionnalité de proposition automatisée de pourboire”, souligne Antoine Puymirat. Planity assure que cette option a permis de tripler les pourboires versés au personnel. Combiné au prépaiement, la start-up observe que cet enrichissement de l’offre de paiement en salon accroît ses revenus de 40 %. Qu’en est-il du taux d’adoption de ces solutions de paiement ? “20 % de nos clients utilisent le paiement en ligne et 5 % utilisent le TPE. Au total, 23 % des clients recourent soit au TPE soit au paiement en ligne”, précise Antoine Puymirat. Aujourd’hui, Planity compte 40 000 établissements de beauté clients et équipe 25 % du marché français. La plateforme gère 10 millions de rendez-vous par mois sur ses trois marchés, dont 90 % en France. En décembre 2023, elle a comptabilisé un volume total de paiement de 16 millions d’euros via Stripe. Un indicateur scruté dans la mesure où la société en tire une partie de ses revenus, aux côtés de l’abonnement et des SMS de rappel. Elle réalisait en 2023 quelque 40 millions d’euros de revenus récurrents annuels (ARR). “On regarde aussi le nombre de clients actifs dans le mois, le volume moyen par client actif, et sur le volet TPE, on suit le nombre de terminaux actifs par semaine et le volume de paiement”, énumère Antoine Puymirat. La société fournit aussi à ses clients des tableaux de bord personnalisés qui s’appuient sur les données de Stripe. Encaissement sur smartphone “Stripe fonctionne comme une boîte de Lego, avec des briques d’infrastructure financières. Planity utilise les briques en fonction de ses besoins et les assemble pour fournir les meilleurs services à sa propre clientèle”, résume Daniel-Marie Rouault. Planity prévoit notamment d’enrichir sa palette de services avec l’encaissement sur smartphone, que le géant américain propose via des SDK (en version bêta en France pour Android, et aux États-Unis, en Australie et au Royaume-Uni pour iOS). Des discussions sont en cours et le dispositif devrait être déployé dans les prochains mois. D’autres modules pourraient être intégrés, tels que l’émission de cartes de paiement pour gérer les dépenses professionnelles (Issuing) ou la gestion des abonnements proposés par certains salons (Billing). Stripe travaille ainsi activement sur l’extension de son offre, avec des outils de facturation (Invoicing), de vérification d’identité (Identity), de gestion de la fraude (Radar), de financement (Capital, non disponible en France) et même d’élimination du carbone (Climate). Antoine Duroyon finance embarquéepaiement en lignepaiement en magasin Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Viva.com est la première application agréée CB pour Tap to Pay sur iPhone en France Stripe se repose sur TrueLayer pour proposer le paiement open banking Finance embarquée : comment Swan opère son développement international