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Accueil > Services bancaires > Banque au quotidien > Comment Siaci Saint Honoré poursuit son approche globale de la prévention avec MyPrevention

Comment Siaci Saint Honoré poursuit son approche globale de la prévention avec MyPrevention

Près de dix huit mois après le lancement de ce bouquet de services destinés aux entreprises et aux groupes d’assurance, le courtier français tire un premier bilan et détaille les pistes de développement.

Par Antoine Duroyon. Publié le 27 février 2017 à 8h30 - Mis à jour le 27 février 2017 à 8h30
  • Ressources

En septembre 2015, le courtier français Siaci Saint Honoré annonçait le lancement de MyPrevention, un bouquet de services de prévention alliant outils digitaux et accompagnement humain. Porté par MyP, une filiale du courtier, le projet global combine une offre de conseils et d’audit (sur l’absentéisme, la qualité de vie au travail…), deux plateformes de prévention (MyPrevention.fr pour l’utilisateur, qui vient d’être refondue, et MyPPro pour la fonction RH) comportant des briques entièrement modulaires, une application mobile (lancée le 3 mars), et enfin un réseau national d’intervenants en entreprise (psychologues, ergothérapeutes, ergonomes, ostéopathes….).

Generali a intégré une brique Vitality

Près de dix-huit mois après le lancement et un déploiement inaugural avec Engie, Siaci Saint-Honoré énumère des clients de nature différente : de grandes entreprises de son portefeuille (Bolloré, GRDF…) mais aussi des mutuelles (comme la Mutuelle du Rempart), qui ont choisi MyPrevention pour proposer des solutions de prévention personnalisées à leurs clients, ainsi que des assureurs.

Pour certains de ses clients, Generali a ainsi intégré une brique Vitality, son programme dédié au bien être, au sein du portail. Allianz a également noué un partenariat avec Siaci Saint-Honoré pour mettre en place le dispositif auprès d’un client commun. Autre exemple, Groupama a retenu MyPrevention pour son offre référencée auprès du ministère de l’Agriculture.

Des accords en vue avec les branches professionnelles

“En ce qui concerne les accords de branche, le choix des institutions de prévoyance s’est porté jusqu’à présent plutôt vers des solutions internalisées qu’externalisées. Mais nous avons bon espoir de concrétiser des accords en 2017”, déclare Laurent Grouas, directeur de l’innovation et des partenariats chez Siaci Saint Honoré. A date, le courtier revendique près de 200 000 personnes couvertes pour une quinzaine d’organisations.

 

Nous comptons enrichir notre catalogue de services
Laurent Grouas
Directeur de l’innovation et des partenariats chez Siaci Saint Honoré

“Compte tenu des discussions en cours engagées avec d’autres clients potentiels, nous envisageons de doubler au minimum notre portefeuille avant la fin du mois de juin”, indique Laurent Grouas. Sur ce marché des bouquets de services, les initiatives sont nombreuses entre les pure players (Betterise…) et les programmes concurrents : Vivoptim (MGEN), Entreprise territoire de santé (Malakoff Médéric)… MyPrevention estime se démarquer grâce à “une logique de hub qui permet, autour d’une thématique donnée et en partant des besoins des utilisateurs, d’intégrer plusieurs services complémentaires”, souligne Laurent Grouas.

Open innovation

Autre marqueur de différenciation, une offre moins centrée sur la santé. Alors que les thématiques couvertes portent entre autres sur le bien-être des salariés, la nutrition, le coaching, l’activités physique…, l’offre est appelée à s’étoffer. “En 2017, nous comptons enrichir notre catalogue de services dans une logique d’open innovation. Nous prévoyons de lancer deux grands appels à projets afin de sélectionner et de prendre en charge les deux ou trois meilleurs projets qui seront testés et notés par nos clients. Les thématiques traitées concerneront les addictions, la parentalité, le sommeil et le stress, mais aussi des aspects liés à la gestion des risques avec une approche ludique et incitative (bons plans, avantages….). Un autre axe essentiel sera le renforcement des partenariats”, mentionne Laurent Grouas.

Une convention de partenariat est ainsi en passe d’être signée avec l’Anact (agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail) afin de travailler conjointement sur les thématiques de prévention et diffuser à travers le portail MyPPro les contenus et les outils de l’Anact à destination des entreprises. Autre exemple : MyPrevention orientera l’utilisateur de sa nouvelle application mobile vers l’application de perte de poids Switch-eat (éditée par La Clinique du Poids.

Une prime moyenne de 10 euros par salarié et par an

Un renforcement de l’offre de services qui vise à répondre au défi de l’engagement des utilisateurs. “Nous observons que lorsque l’entreprise ou le porteur de risque communique largement sur le dispositif et intègre un panel important de services, l’usage et le trafic sont plus élevés. Du côté des utilisateurs, on relève deux types d’approches : une logique d’anticipation et de prévention (informations, conseils) avec un usage plus intensif mais une récurrence plus faible et une logique de réponse à une situation donnée où l’usage est plus limité mais la récurrence plus forte”, relève Laurent Grouas.

Sur la question du retour sur investissement, MyPrevention estime qu’un euro investi dans la prévention des risques rapporte entre 2,5 et 5 euros à l’entreprise. Une diminution moyenne de 25% de l’absentéisme et 3,5 fois moins de turn-over sont également constatés dans les entreprises qui ont investi dans la prévention. “Pour mesurer les effets positifs générés par des actions de prévention, nous sommes aujourd’hui dans une démarche d’anonymisation des données et nous poursuivons le projet de création d’un observatoire. Cet effort s’inscrira dans le cadre d’un data lab porté par Siaci Saint Honoré qui verra le jour à la rentrée de septembre”, signale Laurent Grouas.

Près d’un million d’euros investis en 2017

Une démarche d’objectivation des gains obtenus pour une offre dont la prime moyenne s’établit à 10 euros par salarié et par an (multi-finançable par l’entreprise et par l’utilisateur). MyPrevention propose un kit de démarrage comportant un socle et deux services complémentaires pour 7,50 euros par an et par salarié. Une personnalisation qui permet au dispositif, selon ses concepteurs, d’être mieux-disant sur certains segments spécifiques. “Sur la thématique des salariés aidants par exemple, où certaines offres atteignent 15 euros par an et par salarié, nous estimons que le coût de notre solution est inférieur de moitié pour 80% de services en plus”, assure Laurent Grouas.

Pour Siaci Saint Honoré, qui a investi 1,5 million d’euros pour lancer le projet et prévoit d’engager pas loin d’un million d’euros en 2017 dans de nouveaux services (dont l’application mobile), le point mort n’est pas encore atteint par rapport à l’investissement.

Antoine Duroyon
  • application mobile
  • assurance santé
  • prévention

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