Accueil > Investissement > Cryptoactifs > Cryptomonnaies : Luno arrive en France après un développement sur les marchés émergents Cryptomonnaies : Luno arrive en France après un développement sur les marchés émergents Le fournisseur de wallet et plateforme d’échange n’est présent en Europe que depuis 2017. Il se concentre sur deux crypto-actifs : le bitcoin et l’ether. Par Antoine Duroyon. Publié le 28 septembre 2018 à 16h56 - Mis à jour le 28 septembre 2018 à 16h56 Ressources Luno, un wallet et une plateforme d’échange pour le bitcoin et l’ether, annonce son lancement en France. Très peu connu dans l’Hexagone, le service a vu le jour en 2013 sous le nom de BitX. “Les deux cofondateurs sont sud-africains : notre CEO Marcus Swanepoel (ex-Morgan Stanley, 3i, Standard Chartered) et notre CTO Timothy Stranex (ex-Google), raconte à mind Fintech Maria Woncisz, country manager France de Luno. Ils ont développé la société après avoir travaillé sur un projet d’infrastructure dans les cryptomonnaies pour une banque internationale en Afrique du Sud”. Après l’Afrique du Sud, Luno a essaimé au Nigeria puis dans d’autres pays du continent africain avant de gagner l’Asie du Sud-Est (Indonésie, Malaisie). Après un tour de table en Série B de 9 millions de dollars dirigé par Balderton Capital, l’entreprise prend pied en Europe courant 2017, d’abord en Espagne et au Royaume-Uni puis en Europe de l’Est. 2 millions de wallets ouverts Aujourd’hui, l’offre est disponible dans 40 pays et Luno revendique 2 millions de wallets ouverts. L’entreprise est basée à Londres, Singapour et Le Cap, et compte plus de 250 salariés. Marcus Swanepoel à révélé en mai 2018 que la société avait traité à ce stade 5 milliards de dollars de transactions. “Nous ciblons le marché de masse, c’est pourquoi nous portons une attention extrême à l’expérience utilisateur, en mettant l’accent sur la simplicité et la sécurité des opérations (stockage à froid dans la majorité des cas, partenariat de co-signature avec BitGo pour le hot wallet, authentification à deux facteurs, ndlr). Nous tirons profit de notre parcours en Afrique où tout service doit être mobile-first”, explique Maria Woncisz. Les revenus proviennent de commissions sur les flux et les ordres. “En termes de KYC (connaissance client) et AML (lutte contre le blanchiment), nous travaillons avec de nombreux acteurs tels que Chainalysis ou Elliptic. Même si l’on parle beaucoup de décentralisation dans l’univers des cryptomonnaies, nous nous voyons comme un intermédiaire qui permet aux utilisateurs de s’orienter en toute sécurité dans cet univers”, souligne la responsable. Luno insiste sur sa volonté de collaborer avec les autorités de régulation. Au Royaume-Uni, Luno a fait partie de la première cohorte du “bac à sable” (sandbox) réglementaire mis en place par la Financial Conduct Authority. Outre-Manche, “nous sollicitons un agrément de monnaie électronique, que nous devrions obtenir d’ici la fin de l’année vraisemblablement”, révèle Maria Woncisz. Coinbase a déjà obtenu cet agrément au Royaume-Uni en mars 2018. Développer la communauté En France, Luno souhaite aussi échanger de manière active avec le régulateur. “Nous pensons que l’environnement réglementaire est très favorable à l’innovation en France”, déclare Maria Woncisz, alors qu’un amendement à la loi Pacte (n°2492), soutenu par la majorité, prévoit un visa optionnel pour tous les prestataires de services en actifs numériques établis en France (y compris les plateformes d’échange et les wallets). Plus largement, au-delà de simples investissements publicitaires, Luno assure vouloir contribuer au développement d’une communauté et faire oeuvre de pédagogie autour des cryptomonnaies. La société est désormais membre de France Digitale et prévoit d’animer des workshops et de participer à des conférences. un positionnement résolument btoc Luno ne s’en cache pas ; son ambition est de se développer fortement sur le marché BtoC, face à des acteurs installés (Paymium, partenaire de S-Money) ou jouissant d’une notoriété plus importante (Coinbase). “Le principal cas d’usage aujourd’hui pour le bitcoin, c’est la réserve de valeur, avec des éléments tels que la volatilité qui guident l’adoption. Nous pensons qu’il y aura une deuxième étape avec l’émergence d’un écosystème où les commerçants et les institutions financières intégreront les cryptos. C’est pourquoi nous avons développé une API pour les entreprises mais nous voulons d’abord promouvoir en priorité notre wallet et notre plateforme d’échange”, assure Maria Woncisz. Antoine Duroyon bitcoincryptomonnaietradingwallet Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind