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Accueil > Services bancaires > Estelle Roiena (R3) : “L’interopérabilité des applications Corda est au coeur des préoccupations de R3”

Estelle Roiena (R3) : “L’interopérabilité des applications Corda est au coeur des préoccupations de R3”

Estelle Roiena, en charge des membres français de R3 et du développement commercial de la société technologique dans les pays francophones, revient sur ses dernières évolutions : lancement de Corda Network et création de la Fondation Corda Network, mises en production de CordApps...

Par Aude Fredouelle. Publié le 12 mars 2019 à 14h29 - Mis à jour le 28 janvier 2025 à 15h58
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Quel est votre rôle au sein de R3 ?

J’ai rejoint R3 il y a 16 mois dans le département business development/sales et je m’occupe en particulier mais pas uniquement de la France et des pays francophones. Je suis d’une part account manager pour les membres français de R3 (BNP Paribas, Société Générale, Natixis et RCI Banque) : je les aide à installer des noeuds Corda de la manière dont ils l’ont choisi, on-premise ou sur le cloud. En France, les banques sont très convaincues par Corda et envisagent de l’installer on-premise. J’ai aussi un rôle de business développement, qui vise à augmenter la visibilité de Corda en France et à l’imposer comme LA plateforme entreprise blockchain pour les institutions en france, et ceci sur plusieurs verticales : marchés financiers, KYC, assurance, trade finance mais aussi désormais les télécoms, l’énergie, la santé…

Comment le modèle de R3 a-t-il évolué depuis ses débuts en tant que consortium ?

Nous avons débuté comme un consortium mais aujourd’hui nous sommes une société technologique de logiciels qui vend des licences. Le business model a évolué. Nous sommes toujours soutenus par un consortium et nous avons toujours des membres (institutions financières) qui soutiennent Corda et payent des frais d’adhésion, mais nous leur fournissons un logiciel et des services complémentaires comme une entreprise technologique. Certains peuvent aussi acheter la licence sans être membres, s’ils le souhaitent. Nous sommes flexibles et nous nous adaptons aux demandes des institutions et à leur maturité. De même, les coûts facturés dépendent du projet, de son périmètre…

Qu’apportez-vous de plus par rapport au DLT Corda, qui a été libéré en open-source ?

Corda est open-source donc n’importe qui peut travailler sur le logiciel et développer des applications -nous estimons que R3 est probablement au courant d’environ 10% des applications construites sur Corda dans le monde. Mais nous avons développé une version entreprise avec des fonctionnalités spéciales pour les entreprises qui souhaitent installer leurs noeuds on-premise. Par exemple, un firewall, un “soutien haute disponibilité” [assurance que tout problème sera rapidement réparé par R3, ndlr]… Ces fonctionnalités sont facturées sous forme de licence.

Les banques installent les noeuds Corda on-premise car cette version est bien plus adaptée à leurs besoins -jamais elles n’installeront un noeud open-source dans leurs systèmes. Il est compliqué d’installer un nouveau logiciel dans leur legacy et nous avons créé Corda Entreprise spécialement pour répondre à leurs besoins.

Facturez-vous aussi à la manière d’une SSII des coûts de conseil et déploiement ?

Nous manquons de ressources donc cela dépend du projet mais en général nous ne faisons du conseil SSII que pour nos membres, et c’est un coût séparé de la licence.

Le consortium compte 100 membres et R3 a aussi plus de 200 partenaires dans son réseau
Estelle Roiena
En charge des membres français de R3

Combien de membres compte désormais R3 ?

Le consortium compte 100 membres et R3 a aussi plus de 200 partenaires dans son réseau, qui créent des applications sur Corda. Les solutions sont recensées sur notre Marketplace [plus de 80 sont listées, ndlr], avec leurs contributeurs et leur statut.

Quel est le montant des frais d’adhésion dont s’acquittent les membres ?

Tous les membres ne payent pas pareil, selon leur taille et maturité. Et certains membres qui sont également investisseurs sont présents au conseil d’administration.

Combien de collaborateurs travaillent chez R3 ?

200 personnes dans le monde entier, dans les sièges à Londres ou New York mais aussi dans des bureaux à Singapour, Hong Kong, au Brésil, au Canada, au Japon…

R3 a annoncé en janvier le lancement de Corda Network, un “écosystème ouvert regroupant les organisations utilisant Corda” qui “fournit une couche commune d’identité et de consensus pour les participants de Corda et Corda Entreprise.” Pouvez-vous nous en dire plus ?

C’est un réseau, une couche technique, qui permet aux applications Corda (les CordApps) d’interopérer entre-elles, d’échanger des données et de communiquer. R3 ne construit pas d’applications sur Corda, ce sont nos partenaires qui construisent des “business networks” (comme Marco Polo et Voltron pour le trade finance, B3i pour l’assurance…). Souvent, ces applications sont spécialisées sur une verticale, mais il y aura sûrement des liens à imaginer. Par exemple, un lien entre une application sur le KYC et une autre sur le trade finance. La vision future de Corda est de pouvoir rendre tous les “business network” interopérables.

Une fondation Corda Network a été créée en parallèle. Pourquoi ?

Nous ne voulions pas prendre en charge la gouvernance de Corda Network pour éviter une centralisation, un unique point de contrôle au sein de Corda qui soit R3. Corda Network sera donc géré par une fondation distincte. Nous sommes en train de monter un conseil d’administration transitoire où siégeront à la fois quelques membres de R3 mais surtout des directeurs nommés par les partenaires qui opèrent le réseau, les “business network operators”.

Par exemple, Marco Polo est un “network” (ou réseau), et au sein de ce network, plusieurs CordApps peuvent être développées. Les opérateurs sont souvent des banques, mais aussi des acteurs technologiques -dans le cas de Marco Polo, il s’agit de TradeIX [société technologique opérant la plateforme de trade finance, ndlr]. Chaque “business network operator” nommera trois directeurs. Le conseil d’administration prendra des décisions clé pour le Network, notamment pour des questions techniques ou business, comme déterminer le montant des frais d’adhésion ou déterminer les standards techniques communs.

Pourquoi des frais d’adhésion seront facturés aux membres de Corda Network ? 

Ces frais seront très bas et ils serviront simplement à maintenir le réseau.

Quelles sont les CordApps les plus matures ?

De nombreuses sont déjà en production : par exemple, Fusion LenderComm, plateforme pour les prêts syndiqués développée par Finastra en collaboration avec NatWest, Natixis, BNP paribas, HSBC et ING. On peut aussi évoquer VaultChain, application dédiée aux transactions de métaux précieux développée par Tradewind Markets. Dans le domaine du trade finance, la plateforme de Marco Polo entrera en production cette année et nous espérons que Voltron aussi.

R3 travaille avec CapGemini sur une solution KYC
Estelle Roiena
En charge des membres français de R3

Le KYC est l’un des cas d’usage qui a rapidement rassemblé les membres de R3. Où en sont les travaux sur le sujet ?

Synechron a développé un prototype KYC sur Corda, Leia 2. En février 2018, quand il a été terminé, nous avons créé des “Corda trials”, expérimentations court terme de 6 à 8 semaines proposée à nos membres. Dans un premier temps nous organisons des webinars pour expliquer aux participants ce qu’est Corda et pourquoi l’utiliser pour le KYC. Puis les participants déploient un noeud Corda sur le cloud et essaient en temps réel l’application développée par Synechron. 40 banques ont participé en 2018, avec des régulateurs et banques centrales, et 300 transactions d’informations KYC ont été réalisées dans 19 pays dans le monde.

En discutant avec les acteurs français, nous nous sommes rendus compte qu’il n’y avait pas d’initiative KYC sur le marché, contrairement à la plupart des autres pays. Nous avons donc recréé une expérimentation spécialement pour le marché français, avec BNP, Société Générale, Natixis, RCI et Crédit Agricole ainsi que des corporates (lire l’article sur mind Fintech).

Nous sommes agnostiques en termes de partenaires, donc nous travaillons aussi avec CapGemini sur une autre solution KYC. Ces sujets devraient avoir beaucoup avancé d’ici la fin de l’année.

Comment vous différenciez-vous d’Hyperledger fabric, également utilisé par les corporates ?

Le point le plus important à souligner est que Corda est une plateforme point à point, contrairement à Ethereum ou fabric : nous considérons que seules les parties prenantes doivent recevoir les informations sur la transaction qui les concerne. Au contraire, les autres distribuent l’information à tout le réseau puis la bloquent, pour la confidentialité. Cela crée des silos de data, cela peut être dangereux et puis ce n’est pas scalable. Le consortium B3i, sur l’assurance, nous a choisi après avoir créé son PoC sur fabric. De même pour les start-up spécialisées Blocksure et MonetaGo.

Où en sont les travaux d’interopérabilité avec les autres DLT ?

Ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est l’interopérabilité au sein de l’écosystème Corda, entre les business networks.

Estelle Roiena

Depuis 2017 : directrice adjointe du développement commerciale chez R3 à Londres

2017 : commerciale Enterprise Solutions et KYC chez Bloomberg

2016 – 2017 : consultante blockchain chez Fintricity

2011 – 2014 : vente chez Kepler Chevreux

2010 – 2011 : commerciale chez Tullett Prebon

2010 : HY bonds broker chez Advicorp

2008 – 2009 : MAM Securitization analyst – VIE chez Calyon

Formation

2016 : MBA CASS Business School

2008 : diplômée de Skema Business School

Aude Fredouelle
  • blockchain
  • consortium
  • DLT
  • KYC
  • open source
  • trade finance

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