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Accueil > Services bancaires > Houssem Assadi (Dejamobile) : “Les services de paiement mobile des banques ou des start-up peuvent s’opposer aux GAFAM”

Houssem Assadi (Dejamobile) : “Les services de paiement mobile des banques ou des start-up peuvent s’opposer aux GAFAM”

La société française Dejamobile, qui propose une solution de paiement mobile HCE et opère notamment Paylib sans contact pour le Crédit Agricole et le Crédit Mutuel-CIC, se tient également derrière la solution de paiement mobile du wallet à succès Stocard. Son CEO Houssem Assadi revient pour mind Fintech sur les difficultés rencontrées par les solutions de paiement mobile face à celles des GAFAM, sur la solution d’acceptation de paiement lancée par Dejamobile en mai 2020 et sur les dernières conquêtes commerciales de la start-up.

Par Aude Fredouelle. Publié le 06 juillet 2020 à 21h33 - Mis à jour le 28 janvier 2025 à 15h54
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Le wallet de cartes de fidélité et de cashback Stocard a déployé au Royaume-Uni en juin 2020 une fonctionnalité permettant à ses utilisateurs de payer en sans contact via une carte Mastercard virtuelle depuis l’application. Dejamobile a été choisi pour gérer la tokenisation du wallet. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Stocard est un acteur allemand qui a réussi à prendre une position de leader dans le domaine des wallets pour les cartes de fidélité, non seulement en Europe (Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Pays-Bas, Belgique, Autriche et Suisse) mais aussi au Canada et en Australie. La société revendique 50 millions d’utilisateurs dans le monde, dont 5 millions en France. Elle est partenaire de 5 000 enseignes. L’année dernière, l’application a été utilisée lors de 1,7 milliard d’achats, pour un montant cumulé de près de 40 milliards d’euros par an.

Depuis quelques années, Stocard songeait à développer un axe sur le paiement, à la suite de la montée en puissance des fintech. Rapidement, Stocard a décidé de lancer un programme de cartes prépayées. La start-up a choisi le processeur GPS (Global Processing Services) et le “BIN sponsor” Wirecard [société ayant obtenu les agréments nécessaires auprès des autorités de supervision bancaire et membre principal des réseaux Visa ou MasterCard pour recevoir et attribuer des numéros de cartes, ndlr]. Et Dejamobile a été retenu pour le paiement digital, à savoir gérer la tokenisation du wallet. Stocard a ensuite fait le choix stratégique de l’HCE (Host Card Emulation), pour avoir son propre wallet sur Android plutôt que de passer par “G Pay” ou un autre wallet. Pour Apple, vu qu’il n’y pas d’autre option, Stocard numérisera ses cartes dans Apple Pay. En phase pilote au Royaume-Uni depuis 2019, le service s’est ouvert au public en juillet 2020. Il sera  déployé dans les autres pays européens, dont la France, d’ici à la fin de l’année. C’est un service assez classique de wallet, comme Paylib, mais l’enrôlement est très fluide. 

BPCE a récemment fermé le service Paylib sans contact. Le service ne décolle pas et la banque estime que l’expérience utilisateur ne peut pas être aussi bonne que celles des systèmes d’exploitation (comme G Pay) ou des fabricants de smartphones (comme Samsung Pay). Qu’en pensez-vous ?

De toute évidence, les systèmes d’exploitation (OS, ndlr) et les fabricants de téléphone peuvent offrir une meilleure expérience utilisateur. Le think tank du numérique Digital New Deal a publié le 17 juin 2020 une note, “Paiement mobile sans contact : libérer les smartphones et leurs utilisateurs”, pour expliquer en quoi les fabricants d’OS et/ou de terminaux mettent effectivement des barrières pour que l’expérience utilisateur d’une application tierce ne puisse pas être aussi bonne que celle de l’application native liée à l’OS et/ou au terminal. 

Ceci étant dit, ce n’est pas une raison pour baisser les bras. C’est une question de stratégie et de moyens. Par exemple, Stocard veut exister dans le monde des paiements car il y a dans son wallet tout un univers de services, et la société a investi pour que l’UX soit la plus fluide possible. Et si Stocard devient l’application de paiement par défaut de l’utilisateur, l’expérience est aussi fluide que G Pay. On déverrouille le portable et on paye ! Le problème, c’est que pour modifier l’application de paiement par défaut dans les paramètres Android, il faut 5 à 7 clics. On peut contourner ce problème avec un pop-up qui apparaît lorsqu’on lance l’application et qui propose d’en faire l’application de paiement par défaut. Reste que si l’utilisateur utilise plusieurs applications de paiement, le parcours ne pourra pas être simplifié. La barrière la plus importante est du côté d’iOS. Une enquête a d’ailleurs été ouverte par la Commission européenne à ce sujet. Cela nuit au choix du consommateur qui ne peut passer que par Apple pour accéder au service de paiement mobile sans contact.

À lire sur mindfintech.fr

Retour sur la fermeture de Paylib sans contact par BPCE : “Paylib sans contact, une solution vouée à disparaître ?”

Si le Crédit Mutuel-CIC et le Crédit Agricole, qui passent par votre technologie pour Paylib, imitaient BPCE et fermaient le service, quel serait l’impact sur Dejamobile ?

Nous comptons une vingtaine d’implémentations et des clients dans 10 pays, même hors Europe depuis l’an dernier – au Moyen-Orient, en Asie centrale et très récemment en Afrique du Nord. Nous avons aussi diversifié les profils de nos clients. Au-delà des banques de détail, nous nous adressons à d’autres émetteurs, alternatifs et non bancaires, qui utilisent des cartes prépayées comme les titres restaurant ou les cartes cadeaux. Par exemple, nous comptons parmi nos clients Oneforall, marque britannique qui propose des cartes cadeaux multi-enseigne en “filter loop”, c’est-à-dire restreintes à un certain nombre d’enseignes. 50 000 points de vente acceptent ces cartes. Oneforall fait appel aux services de Visa en marque blanche et s’appuie sur Dejamobile pour tokeniser les cartes Visa dans leur application en HCE sur Android et dans Apple Pay sur IOS. 

Sur ce marché des nouveaux émetteurs, nous travaillons beaucoup en Afrique et au Moyen-Orient, car la digitalisation des paiements s’y développe à vitesse grand V et on y observe beaucoup d’initiatives gouvernementales et bancaires, d’autant que les “X Pay” n’y sont pas encore présents. C’est là que nous enregistrons notre croissance.

Vous avez lancé en mai une nouvelle solution baptisée ReadyToTap Payment for Merchants, pour permettre aux commerçants d’accepter des paiements sur une tablette ou un smartphone. Pourquoi cette diversification ?

Depuis 2015, nous travaillons dans le domaine du paiement côté émission, pour permettre à des émetteurs de digitaliser leurs cartes dans des wallets. En 2019, nous avons décidé de nous positionner également sur l’acquisition des paiements, pour supprimer le frein au développement de l’acceptation du paiement électronique qui est lié au matériel – les TPE sont coûteux et difficiles à déployer et à maintenir. Ces dernières années, des sociétés ont développé des mPOS avec des dongles pour résoudre ce problème, comme iZettle et SumUp. Mais une évolution réglementaire de PCI émise en 2019 permet désormais de dématérialiser complètement l’acceptation des paiements sans contact en les acceptant sur smartphone ou tablette. Il n’y a plus besoin de TPE ou de dongle,  qui génèrent des coûts et laissent une partie des marchands à l’écart de l’acceptation des paiements électroniques. Des besoins émergent aussi chez les grands acteurs du retail avec le “seemless checkout” : des conseillers accompagnent le client dans ses achats, avec une tablette ou un smartphone. En dématérialisant les paiements avec un logiciel sur la tablette NFC, on fluidifie le parcours de paiement et on évite au client de devoir passer en caisse. 

Nous avons lancé la solution commercialement le 28 mai et plusieurs clients ont déjà signé pour passer en production début 2021. Notre stratégie n’est pas de vendre directement aux marchands mais de passer par des intermédiaires : les acquéreurs, de grandes banques qui distribuent les services aux commerçants… Et nous visons aussi les acteurs qui commercialisent des systèmes de caisse ou des TPE pour les commerçants. Ingenico serait en train de travailler sur le sujet et quelques start-up se lancent également mais le paysage concurrentiel n’est pas encore très clair. 

Quelles sont vos ambitions concernant ce produit d’acceptation ?

D’ici à trois ans, nous espérons qu’il représentera la moitié de notre chiffre d’affaires.

Quel était votre chiffre d’affaires en 2019 ? Quand visez-vous la rentabilité ?

Nous ne communiquons pas sur le sujet mais nos comptes 2018 ont été publiés. Nous avions enregistré 1,8 million d’euros de chiffre d’affaires [pour une perte nette de 116 300 euros, ndlr]. Nous sommes toujours en phase de croissance et nous ne sommes pas encore rentables. Nous avons fait de gros investissements sur le produit en émission en mode SaaS (nous le déployions initialement on-premise) et sur le volet commercial. 

Comment êtes-vous financés ?

Nous avons levé en 2017 2,5 millions d’euros en capital et en dette et nous avons bénéficié du dispositif d’aide à l’innovation de Bpifrance.

Combien de collaborateurs comptez-vous ?

Une quarantaine environ, avec la R&D en France, un bureau commercial à Paris, une présence au Royaume-Uni et en Irlande ainsi qu’un bureau à Bahreïn, ouvert récemment pour disposer d’une base au Moyen-Orient. Nous travaillons aussi beaucoup avec des partenaires locaux qui oeuvrent dans le domaine du paiement, qui ont déjà des références dans notre domaine et des solutions complémentaires de la nôtre. Ils complètent ainsi leur catalogue d’offres avec la nôtre.

Comment facturez-vous vos solutions ?

La facturation sur la partie émission est liée au volumes de tokens. Sur la partie acceptation, cela varie selon le nombre de terminaux virtuels et selon le volume de transactions. 

Houssem Assadi

2012 – : cofondateur et CEO de Dejamobile

2000 – 2012 : ingénieur R&D puis directeur du centre d’excellence client puis directeur du département R&D Sécurité des transactions chez Orange

1998 – 2000 : ingénieur logiciel chez BNF

1995-1998 : ingénieur R&D chez Nemesia

Formation

1998 : doctorat en intelligence artificielle à l’université Pierre et Marie Curie (Paris VI)

1994 : diplômé de l’ENSTA

Dejamobile

Activité : solution de paiement HCE ReadyToTap Payment et solution d’acceptation de paiement sans contact ReadyToTap Payment for Merchants

Création : 2012

Clients : une vingtaine d’implémentations, notamment pour le Crédit Agricole, Crédit Mutuel-CIC (pour Paylib), Arion Bank, Ile-de-France mobilité…

Fonds levés : 2,5 millions d’euros

Chiffre d’affaires 2018 : 1,8 million d’euros

Perte nette 2018 : 116 300 euros

Effectifs : 40 environ

Aude Fredouelle
  • paiement en magasin
  • paiement mobile
  • paiement sans contact
  • régulation

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