Accueil > Services bancaires > Banque au quotidien > IBanFirst se pose en facilitateur du parcours de création d’une entreprise IBanFirst se pose en facilitateur du parcours de création d’une entreprise La plateforme de Banking-as-as-Service pour les PME lance iBanStart, un service qui digitalise le processus du certificat de dépôt de capital. Par Aude Fredouelle. Publié le 05 octobre 2017 à 7h00 - Mis à jour le 05 octobre 2017 à 7h00 Ressources La concurrence s’accroît sur le segment des néo-banques pour les entreprises dans l’Hexagone. Après le lancement de Qonto en juillet, la levée de fonds de Shine et l’arrivée des comptes entreprises de N26 et Revolut, les acteurs vont devoir se différencier par des services à valeur ajoutée. iBanFirst, qui s’est résolument positionné sur les transactions multidevises, jusqu’ici son unique source de revenus, dévoile ce 5 octobre une fonctionnalité qui pourrait lui ouvrir d’autres cibles. L’établissement de paiement permet désormais aux entreprises d’obtenir, lors de leur création, un certificat de dépôt de capital en ligne. Certificat de dépôt en 48 à 72 heures “Habituellement, les dirigeants doivent passer par un guichet de la Caisse des dépôts et consignations, aller voir un notaire ou se rendre à la banque, raconte Pierre-Antoine Dussoulier, CEO. La plupart choisissent cette dernière option, mais le processus est très long et irritant pour les chefs d’entreprise. Il faut prendre rendez-vous, se rendre sur place, créer un IBAN provisoire sur lequel on verse le capital, puis recontacter le banquier pour récupérer le certificat de dépôt. A ce moment seulement, on peut se rendre au greffe pour obtenir le Kbis de son entreprise avant de le redéposer chez son banquier pour obtenir un compte définitif et libérer les fonds.” L’outil iBanStart digitalise le processus du certificat de dépôt : les clients indiquent leurs projets de statuts, reçoivent immédiatement un IBAN provisoire et envoient l’argent. iBanFirst effectue les vérifications nécessaires et renvoie le certificat de dépôt en 48 à 72 heures, grâce à un partenariat noué avec la banque Hottinguer. Je sais à quel point le dépôt de certificat est un irritant pour les créateurs d’entreprises Pierre-Antoine Dussoulier CEO d’IbanFirst Dans certains cas, la société va aussi nouer des accords avec des greffes pour que le Kbis soit envoyé automatiquement. “Cela sera effectif d’ici la fin de l’année à Paris et ensuite, cela dépendra de l’accord des greffes en région”, décrit le CEO. L’offre iBanStart est aussi disponible en marque blanche pour les experts-comptables ou les avocats. Des MoU (memorandum of understanding) ont été signés avec une quinzaine de partenaires, révèle le CEO. 150 euros en Banking-as-a-Service Le service sera facturé aux clients 150 euros, comme le veut la stratégie de Banking-as-a-Service d’iBanFirst : pas d’abonnement mensuel, contrairement à la plupart de ses concurrents, mais une facturation à l’utilisation. “Certes, l’obtention du certificat de dépôt est souvent gratuite dans une banque, mais notre argument repose surtout dans la facilité, décrit le cofondateur. Sans compter qu’un compte professionnel dans une banque coûte cher.” iBanFirst estime facturer au client le processus de KYC qui nécessite du temps homme. Un nouveau segment de clientèle Grâce à iBanStart, la société pourrait gagner de nouveaux clients ne disposant que du compte gratuit et ne réalisant pas de paiement à l’international, alors que sa base actuelle réalise souvent “plus d’un million d’euros par an de paiements en devises étrangères”. Chaque année, environ 300 000 dirigeants doivent déposer le capital social lors de la création de leur entreprise, indique Pierre-Antoine Dussoulier. Pour le CEO, toucher ce nouveau coeur de cible n’est cependant pas un objectif. “Nous lançons ce service parce que nous en avons les moyens et que je sais à quel point le dépôt de certificat est un irritant pour les créateurs d’entreprises, décrit Pierre-Antoine Dussoulier. Nous verrons en fonction de son succès comment nous gérerons les nouveaux clients gagnés par ce biais. Si le service cartonne mais que les clients nous coûtent cher et réclament des services supplémentaires, comme la gestion de factures par exemple, on se demandera comment adresser le marché… pourquoi pas en réorientant ce flux vers une autre néo-banque plus adaptée par exemple.” Qonto et Shine, par exemple, pourraient en bénéficier. Tous deux sont prestataires de services de paiement et reposent sur la solution de paiement Treezor. Ils sont donc tributaires des développements de ce dernier en la matière. 1 500 clients en France et en Belgique iBanFirst revendique 1 500 clients et se rémunère pour l’instant quasiment exclusivement sur les paiements internationaux. La société, qui avait indiqué avoir enregistré plus d’un milliard d’euros de volumes pour 60 000 transactions en 2015, a enregistré une croissance de 10% à 20% environ en 2016, mentionne son cofondateur, pour environ 60% des volumes en France et 40% en Belgique. L’introduction en juin dernier de la société sur Isabel 6, solution de paiement en ligne belge pour les PME, devrait contribuer à augmenter la part de marché dans le pays. “Depuis début 2017, nous enregistrons une hausse de 150% au moins des volumes de paiements”, indique d’ailleurs Pierre-Antoine Dussoulier. iBanFirst compte une cinquantaine de salariés et va accélérer à l’international. L’ancien dirigeant de Saxo Banque va profiter de la co-entreprise créée en Italie par Saxo Bank et Banca Generali, pour récupérer des anciens de Saxo et développer l’activité d’iBanFirst dans le pays. En juin dernier, Pierre-Antoine Dussoulier a aussi recruté Emmanouil Lemonakis, ancien directeur exécutif de Saxo Bank en charge de la région CEE & MENA, en tant que directeur du développement international. Aude Fredouelle banking-as-a-servicenéobanqueplateforme de services Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind