Jonathan Hadida (G Suite) : “L’utilisation de Google Meet a été multipliée par 30 depuis janvier”

En ces temps de crise, comment les outils de Google se différencient des solutions comme Teams, de Microsoft, ou Zoom pour la visioconférence ?

Ce qui différencie vraiment nos outils, c’est qu’ils permettent de travailler en temps réel et à plusieurs sur des documents. Ils contribuent à effacer la distance entre des gens qui travaillent ensemble. Traditionnellement, les outils de productivité offrent la possibilité de créer des documents chacun dans son coin, en silo, puis de les envoyer. En permettant de travailler tous sur le même document en temps réel, parfois pendant des réunions virtuelles, nous faisons gagner énormément de temps en s’affranchissant de la complexité liée à la distance que la visio pourrait induire. 

Sur le volet de la visioconférence, nous nous différencions des acteurs spécialisés, car pour nous, il ne s’agit que d’un moyen de communication parmi d’autres. L’avantage de G Suite et Google Meet, c’est que nous cassons les barrières entre les moyens de communication. Pour nous, les canaux sont juste des canaux, et ils doivent tous interagir entre eux et non rester en silos ; je vais pouvoir passer du chat au mail ou à la visio si besoin, contrairement aux outils de visioconférence qui ne propose qu’un canal de communication. 

Enfin, certains acteurs historiques n’ont pas conçu leur solution directement dans le cloud, ce qui peut entraîner des problèmes de performance. G Suite, créé il y a 10 ans, a été développé pour fonctionner dans le cloud, en temps réel et quel que soit le navigateur. La fluidité et la qualité technique de nos produits et de l’infrastructure font vraiment la différence.

Quels pics de charge avez-vous enregistrés ? Quelles conséquences sur la sécurité ?

Des organisations se sont adaptées plus vite, car elles avaient déjà déployé G Suite et Google Meet – c’est le cas de HSBC, de la Macif – dont les 8 000 collaborateurs déclenchent 1 300 sessions quotidiennes de la solution de visioconférence Google Meet, de BBVA… Celles qui ne l’avaient pas fait auparavant l’ont déployé assez rapidement, comme Nickel par exemple, qui compte plus de 300 collaborateurs, ou bien la start-up Libeo. 

En avril, nous avons enregistré trois millions de nouveaux utilisateurs sur Google Meet et plus de trois milliards de minutes de réunion en visio étaient enregistrées quotidiennement. L’utilisation du service a été multipliée par 30 depuis janvier, et à fin avril, nous comptions plus de 100 millions d’utilisateurs quotidiens. Nous avons pu gérer ces pics, alors que certains des acteurs du marché ont été mis en difficulté face à l’explosion des usages, et cela montre la puissance de notre infrastructure cloud. 

Quant à la sécurité, c’est toujours un sujet quelle que soit la période. Nous n’avons pas eu d’efforts particuliers à fournir, car les règles de compliance et les niveaux d’encryption existaient déjà. Par exemple, la manière dont nous avons pensé nos codes de visio permettait déjà d’éviter les déboires rencontrés sur d’autres systèmes. 

Comment accompagnez-vous les clients dans cette transition ?

Toutes les entreprises font face à cette nouvelle norme pour travailler et on se demande ce qui en restera après la crise. Les entreprises découvrent qu’on peut être productifs même à distance. Nous accompagnons les clients sur le déploiement et le paramétrage, mais aussi sur la culture du travail à distance et la bonne utilisation des outils de visio. Pour les événements de nos clients, si Meet limite les réunions à 250 personnes, nous permettons aussi de mettre en place du live streaming avec jusqu’à 100 000 personnes connectées en simultané.