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Accueil > Services bancaires > Le Crédit Agricole rachète Linxo pour une valorisation de 20 millions d’euros

Le Crédit Agricole rachète Linxo pour une valorisation de 20 millions d’euros

Le Crédit Agricole annonce le rachat de 85% du capital de l’agrégateur Linxo. Selon nos informations, l’opération aurait été bouclée pour une valorisation d'environ 20 millions d'euros, moins élevée que celle établie lors de la levée de 20 millions d’euros en 2017.

Par Aude Fredouelle. Publié le 27 janvier 2020 à 18h41 - Mis à jour le 17 juin 2022 à 11h54
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Le dernier agrégateur français indépendant passe sous la coupe d’un grand groupe. Après Bankin’, dont la moitié du capital a été rachetée par Casino en avril 2019, selon nos informations [Bankin’ assure de son côté que Casino est un investisseur minoritaire, ndlr], puis Budget Insight, acquis par Arkéa en juillet, c’est au tour de Linxo d’annoncer son rachat par le Crédit Agricole, déjà au capital depuis 2015. “Elle s’inscrit dans le cadre du Projet du groupe Crédit Agricole qui vise à faire des paiements, un levier majeur de fidélisation et de conquête”, indique le groupe. Cette participation sera portée par Crédit Agricole Payment Services et par FIRECA, sa filiale déjà présente au capital de Linxo.

La banque verte rachète les parts des autres actionnaires (Arkéa et la MAIF) et explique qu’au terme de l’opération, qui doit être approuvée par l’ACPR, le groupe Crédit Agricole détiendra plus de 85% du capital de la fintech – le reste demeurant aux fondateurs, “qui seront associés au développement de l’entreprise“. Selon nos informations, une clause prévoit la montée du groupe à 100% du capital à moyen terme. À fin 2018, il détenait 29,8% du capital via sa filiale Fireca, aux côtés d’Arkéa (29,8% également), de MAIF Avenir (20,5%) et des cofondateurs Bruno Van Haetsdaele et Hugues Pisapia (17%).

Toujours selon nos informations, la valorisation avoisinerait les 20 millions d’euros. Elle est moins élevée que celle du dernier tour de table de Linxo, qui avait levé 20 millions d’euros en 2017 pour une valorisation d’environ 38 millions d’euros auprès d’Arkéa et du Crédit Agricole, actionnaires historiques, mais aussi de la MAIF. L’assureur mutualiste était entré à cette occasion en investissant 7,9 millions d’euros pour 20,5% du capital et sortirait donc à perte. Sébastien Musset, directeur général adjoint d’Arkéa, avait signifié à mind Fintech en octobre dernier le désir du groupe de sortir du capital de Linxo, à la suite du rachat de son concurrent Budget Insight.

Il faut dire que les agrégateurs ont bien du mal à trouver la voie de la monétisation, sans compter que tous ont dû bousculer leur roadmap pour s’occuper du chantier ultra-chronophage de la DSP2 et des négociations avec les banques à ce sujet. En choisissant résolument dès ses débuts la voie du BtoB et en proposant des services d’agrégation via APIs, Budget Insight est parvenu à atteindre la rentabilité (272 900 euros de résultat net en 2018 pour un chiffre d’affaires de près de 3 millions d’euros). La valorisation lors de son rachat par Arkéa n’est pas connue.

Au contraire, Bankin’ a toujours fait du BtoC son cheval de bataille (l’application d’aide à la gestion de budget annonçait 3,2 millions d’utilisateurs en mai 2019), finissant par lancer timidement une activité BtoB baptisée Bridge fin 2017. Bankin’, qui ne communique pas sur son chiffre d’affaires, a vendu la moitié de ses parts pour 20 millions d’euros à Casino, soit une valorisation de 40 millions d’euros, selon nos informations. Les deux entités n’ont encore annoncé aucune synergie et n’ont d’ailleurs jamais officialisé l’opération. 

80% du CA de Linxo issu du BtoB en 2018

Linxo, de son côté, affiche depuis ses débuts une stratégie hybride : un axe BtoC et un autre BtoB, mais avec une solution clé en main, front compris, choisie par la MAIF pour son PFM Nestor par exemple, et par le groupe Crédit Agricole pour ses applications (lire notre dossier datant de juin 2017, “pourquoi les outils de gestion de budget tâtonnent sur la voie de la monétisation”). 

Linxo Group, qui a transféré fin 2017 son activité commerciales à deux filiales, Oxlin (pour la commercialisation de logiciels et services agréés liés à la DSP2 en BtoB) et Linxo (PFM en BtoC), tire finalement la majorité de son chiffre d’affaires du BtoB : Oxlin a dégagé sur l’exercice 2018 un chiffre d’affaires de 4,06 millions d’euros, soit plus de 80% du chiffres d’affaires cumulé de Linxo et Oxlin, pour un résultat net d’un peu plus de 397 000 euros. 

En BtoB, Linxo bénéficie de plus grosses licences que Budget Insight avec ses partenariats “clés en main” (MAIF, déploiement en cours au sein des fédérations Arkéa, HSBC) mais le second gagne la bataille du recrutement des nouveaux acteurs. Budget Insight a ainsi été choisi par max, filiale d’Arkéa, avant de se faire racheter par le groupe bancaire. C’est aussi l’agrégateur choisi par la quasi-totalité des acteurs du cashback (BNP Paribas Personal Finance, Joko, Capital Koala, …). Désormais, les agrégateurs français devront par ailleurs compter sur la concurrence de la plateforme suédoise Tink, qui a ouvert un bureau à Paris en juin 2019 et levé 90 millions d’euros le 20 janvier dernier pour accélérer en Europe, du britannique TrueLayer, mais aussi peut-être de l’américain Plaid, racheté par Visa pour 5,3 milliards de dollars, et qui débute son incursion en Europe par le Royaume-Uni.

Une carte de paiement pour relancer la croissance en BtoC

L’activité BtoC a quant à elle généré un chiffre d’affaires de 882 565 euros en 2018, en croissance de 8,3% par rapport à 2017, issu à 50% des abonnements LInxo Premium (ce qui représenterait environ 15 000 clients, selon nos calculs), à 30% de la revente de données anonymisées, à 19% d’affiliation de partenaires et à 1% de Linxo Connect. L’entité BtoC accuse une perte nette de 2 millions d’euros sur l’exercice.

Linxo notait alors un ralentissement de la croissance en BtoC “du fait d’une concurrence accrue de la part de nos concurrents directs mais également des banques traditionnelles et des néobanques”. De plus en plus de banques proposant leurs propres agrégateurs de comptes externes, et les PFM tardant à trouver la valeur ajoutée promise au-delà de cette brique, il est en effet de plus en plus difficile pour eux de se différencier. 

Pour y remédier, outre le lancement de Linxo Connect et de la marketplace Linxo, la start-up a racheté en avril 2018 la start-up SharePay, qui était en difficultés financières. En s’appuyant sur SharePay qui proposait depuis 2016 une carte Mastercard permettant de partager instantanément les dépenses à partir de plusieurs comptes (et a cessé son activité en novembre 2019), ainsi que sur l’offre “Payment in the box” XPollens de Natixis et Visa, Linxo annonçait en juin 2019 le lancement à venir d’une carte de paiement en 2020 pour consolider son offre BtoC. La start-up revendique actuellement plus de 3 millions de clients sur son application.

Levées successives de Linxo

2017 : 20 millions d’euros auprès du Crédit Agricole, Arkéa et de la MAIF

2015 : 2 millions d’euros auprès du Crédit Agricole (via FIRECA) et Arkéa

2012 : 530 000 euros auprès d’Arkéa

Aude Fredouelle
  • agrégateur
  • DSP2
  • open banking
  • PFM

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