L’EBA veut faire de la marque blanche une priorité de surveillance stratégique 

L’Autorité bancaire européenne (EBA) a publié, le 14 octobre, un rapport sur la marque blanche, qu’elle définit comme “un modèle économique dans lequel une institution financière collabore avec une autre entreprise (partenaire) — parfois même sans lien avec la finance — afin de proposer des produits et services sous la marque du partenaire”. Elle constate que ce modèle s’est largement répandu, mais présente un certain nombre de risques pour les consommateurs (manque de transparence, fraude, traitement des plaintes, protection des données) et pour les fournisseurs et partenaires (dépendance commerciale, risque opérationnel et de réputation, manque de relation client directe, risque de non conformité réglementaire). La marque blanche est aussi un défi pour les autorités réglementaires, selon l’EBA, en raison de la fragmentation réglementaire et du manque de surveillance directe. 

L’Autorité souhaite donc intégrer la marque blanche dans les priorités de surveillance stratégique de l’UE pour 2026. Elle a aussi élaboré un questionnaire pouvant être utilisé par les autorités nationales pour faciliter l’identification et la compréhension de la marque blanche.

À retenir : En France, les récents déboires de la néobanque Kard résulte d’un enchevêtrement de responsabilités et de dépendances qui illustre le virage pris par la finance numérique ces dernières années, comme le montre notre récente enquête sur le sujet.