Accueil > Services bancaires > Open banking > Les banques traditionnelles sont appelées à devenir inventives dans un écosystème ouvert Les banques traditionnelles sont appelées à devenir inventives dans un écosystème ouvert Le World Fintech Report 2020 approfondit le concept d'open X et insiste sur la nécessité pour les banques établies d'optimiser et rationnaliser leurs process de middle et back office en s'appuyant sur les compétences des fintech. Par Antoine Duroyon. Publié le 23 avril 2020 à 14h42 - Mis à jour le 23 avril 2020 à 14h42 Ressources Dans l’édition 2020 de leur “World Fintech Report“, Capgemini et l’Efma relancent le concept d’open X présenté en 2019 ; “une approche de plateforme ouverte dans laquelle des participants de toutes tailles et de toutes industries travaillent ensemble“. Dans cette optique, l’open banking n’est qu’un jalon sur la voie de l’open X. Les banques traditionnelles doivent s’en saisir et devenir des “banques inventives“, c’est-à-dire se préparer à endosser des rôles spécifiques dans ce nouvel écosystème ouvert, avec le soutien de partenaires fintech qualifiés sur l’ensemble de la chaîne de valeur. D’un point de vue plus opérationnel, l’open X est décrit comme l’échange sans couture de données et de ressources combiné à une innovation produit accéléré, le tout aboutissant à une expérience améliorée pour les clients. Dans l’univers de la mobilité, Uber est présenté comme un exemple parfait de l’exploitation du potentiel de l’open X. La plateforme, basée sur un modèle de collaboration avec les chauffeurs, multiplie les partenariats : Google Maps pour la navigation et pas moins de 10 acteurs du paiement. Le recours aux APIs ouvertes lui permet de développer de nouveaux services tout azimut : Uber Eats (livraison de repas), Uber Freight (livraison de colis), Uber Works (recherche d’emploi), Uber Voucher (programme de fidélité), JUMP (vélos et trottinettes en libre-service), Uber Money (services financiers), etc. Lorsque les auteurs du rapport évoquent des “rôles spécifiques” à jouer pour les acteurs établis dans ce nouvel écosystème, ils imaginent la transition de la banque universelle intégratrice vers un autre modèle : – orchestrateur (connecte les agrégateurs et les fournisseurs et s’assure que leurs interactions génèrent un maximum de valeur) ; – fournisseur (développe des produits et services en marque blanche pour une distribution via un tiers) ; – agrégateur (s’appuie sur ses canaux de distribution pour commercialiser sous sa marques des produits d’autres acteurs). Si le premier semble le plus naturel pour les challengers et les Big Tech, le second fait déjà des émules. L’étude cite BBVA et Goldman Sachs qui ont décidé de s’appuyer sur le vaste réseau de distribution d’Amazon pour fournir des produits et services financiers. Optimiser et rationaliser les process de middle et back office S’agissant de leurs propres opérations, et dans un contexte pandémique qui a de facto placé les canaux digitaux au premier plan, quels efforts doivent encore fournir les banques ? Pour Elias Ghanem, responsable mondial market intelligence pour les services financiers chez Capgemini, “ce n’est pas uniquement le dernier kilomètre qui compte mais également les opérations de middle et back office“. Les espoirs déçus face à des investissements pourtant réels sur le front office ont notamment trait à une “plateformisation non productive“. Ainsi, le rapport estime que la moitié des clients ont déjà vécu une rupture du parcours digital. Le défi consiste à optimiser et rationaliser des process de middle et back office, tel que l’onboarding par exemple, qui peuvent se compter en plusieurs centaines. L’étude recommande une approche de “collaboration by design” qui vise à identifier les frictions ou goulots d’étranglement, prioriser les process puis enfin coopérer avec les fintech. “Il est essentiel d’agir maintenant, ensemble et à grande échelle”, martèle Elias Ghanem, qui souligne la nécessité de passer de l’open innovation (proof-of-concept) à l’innovation appliquée et industialisée. Antoine Duroyon open bankingplateformisationtransformation digitale Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind