Accueil > Services bancaires > L’établissement de paiement de Nickel pris en défaut par l’ACPR L’établissement de paiement de Nickel pris en défaut par l’ACPR Le régulateur bancaire a infligé un blâme et une amende d'un million d'euros à la Financière des paiements électroniques pour des carences dans son dispositif de suivi et d'analyse des opérations. Par Antoine Duroyon. Publié le 02 mai 2023 à 17h26 - Mis à jour le 10 mai 2023 à 15h26 Ressources Créé en 2014, Nickel s’est donné pour mission d’offrir un service bancaire de base à une clientèle la plus large possible. Son réseau de distribution alternatif, celui des buralistes, s’est révélé être un formidable accélérateur de conquête. La néobanque, rachetée en 2017 par BNP Paribas, comptait plus de 3 millions de clients début 2023. Mais ce positionnement atypique a aussi exposé la fintech à des risques accrus et face auxquels les garde-fous mis en place se sont révélés insuffisants. L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a infligé un blâme et une amende d’un million d’euros pour des carences du dispositif de suivi et d’analyse des opérations de la Financière des paiements électroniques, l’établissement de paiement de Nickel. Ces manquements ont affecté sa capacité à prévenir efficacement les risques de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme. L’obligation de résultat en matière de gel des avoirs n’a pas été non plus pleinement respectée. La Commission des sanctions de l’ACPR a mis en évidence des manquements dans le dispositif de déclaration à Tracfin. Elle cite notamment dans sa décision le cas d’un client, déclaré sans revenus réguliers, qui a reçu des virements pour plus de 37 000 euros d’octobre 2015 à avril 2017, dont environ 27 000 euros correspondant au versement d’un salaire et environ 10 000 euros provenant d’un tiers, sans que ce montant soit justifié par des documents probants. Nickel a déclaré à mind Fintech prendre acte de la décision de l’ACPR. “Nous rappelons que cette décision porte sur le fonctionnement, entre 2017 et 2020, du dispositif de LCB-FT mis en place par Nickel et en aucun cas sur des actes avérés. Depuis sa création, Nickel n’a cessé de renforcer son dispositif de maîtrise des risques visant à garantir sa conformité à la réglementation et la sécurité de ses opérations. Ces dispositifs sont améliorés et renforcés en permanence, et continueront à l’être, ce que l’ACPR relève d’ailleurs dans sa décision“, a souligné la filiale de BNP Paribas. Antoine Duroyon néobanque Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind