Accueil > Services bancaires > Banque au quotidien > L’offre de la néo-banque pour les freelances Shine devient payante L’offre de la néo-banque pour les freelances Shine devient payante La néo-banque dédiée aux freelances, qui compte 25 000 clients, facture désormais un abonnement mensuel de 7,90 euros HT. Shine justifie cette mesure par le succès inattendu rencontré par ses services d’accompagnement administratif et la nécessité de les facturer. Par Aude Fredouelle. Publié le 14 janvier 2019 à 11h58 - Mis à jour le 10 février 2021 à 14h50 Ressources Revirement chez Shine, la néo-banque pour les freelances lancée mi-2017. L’offre de base (virements et paiements par carte en zone euro et carte Mastercard), qui était gratuite depuis l’origine, devient payante à partir du lundi 21 janvier. L’abonnement mensuel coûtera désormais 7,90 euros HT (et 4,90 euros TTC pour les auto-entrepreneurs). Il restera cependant gratuit pour les utilisateurs déjà inscrits. Le CEO Nicolas Reboud avait d’abord annoncé, en juillet 2017 lors d’une interview accordée à mind Fintech, qu’une tarification évolutive serait mise en place : gratuite pour les acteurs générant de “petits chiffres d’affaires”, hors frais bancaires du type encaissement de paiement en carte bancaire (CB), puis une dizaine à quelques dizaines d’euros par mois selon le volume. Puis en février 2018, il assurait avoir finalement choisi de conserver une offre de base totalement gratuite, contrairement à ses concurrents Anytime, Qonto ou Revolut, en prévoyant le lancement d’une offre premium. “La tenue de compte ne nous coûte pas très cher, analysait alors Nicolas Reboud, puisque nous facturons 1,20% + 20 centimes sur les encaissements de paiements en CB tout en restant moins cher que Stripe ou PayPal. Nous avions de toute façon prévu une longue période de gratuité car nous voulons que les utilisateurs aient le temps de se rendre compte à quel point on peut les aider (…). En généralisant la gratuité, nous voulons éviter que des freelances qui se sont créé un compte mais ont mis du temps à vraiment lancer leur activité suppriment Shine parce qu’on les passe en payant avant qu’ils n’aient pu saisir notre valeur.” Une stratégie tarifaire “agressive” destinée à faire de Shine “un outil standard utilisé par tous les types d’indépendants quel que soit leur métier”. Le CEO justifie désormais ce nouveau revirement vers le payant : “beaucoup de gens se demandaient pourquoi le service était sans abonnement (“Où est l’arnaque ?”). Ce qui était un bon argument pour nous faire connaître, mais nous desservait pour créer de la confiance avec nos utilisateurs, or c’est notre priorité.” Plus de 3 000 questions administratives par mois Surtout, Nicolas Reboud constate que l’accompagnement administratif proposé à ses utilisateurs rencontre un succès plus important que prévu : la start-up reçoit plus de 3 000 questions administratives par mois. “Avec 25 000 utilisateurs, nous avions le choix entre supprimer ce service ou facturer un abonnement. Nous avons choisi la deuxième option.” En proposant des outils d’aide à la gestion pour les freelances (notifications administratives, outils de facturation, prévision de charge, outils comptables et de paiement…), la néo-banque se positionne en effet comme un service global pour ses clients, au-delà de la banque. Avec ce compte payant, Shine revendique toutefois rester “l’offre la plus attractive du marché pour un compte pro”. Chez N26, l’offre Business de base avec 0,1% de cashback est bien gratuite, mais elle ne concerne que les auto-entrepreneurs car le compte ne peut pas être ouvert au nom d’une société (SASU ou EURL). Qonto, spécialisé sur les freelances, start-up et PME, qui revendiquait 20 000 clients en juin 2018, facture 9 euros par mois pour les freelances ; le belge Anytime 9,50 euros et Manager.one propose une tarification à 29,99 euros par mois. Aude Fredouelle application mobilenéobanque Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Shine, la néo-banque pour les freelances, opte pour une stratégie tarifaire agressive Shine boucle un tour de table de 8 millions d’euros mené par XAnge