Norris Koppel : “Monese veut lever au moins 100 millions de dollars en 2020”

Vous avez annoncé début juillet un partenariat fonctionnel avec PayPal. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Pour l’instant, les utilisateurs britanniques de Monese peuvent visualiser directement dans l’application leur solde et leurs transactions PayPal. Cela sera déployé sous peu sur plusieurs autres marchés. Nous avons d’ailleurs réalisé une intégration similaire avec le programme de fidélité Avios et voulons à terme intégrer tous les services financiers que nos utilisateurs détiennent. Le but est de leur permettre de tout faire depuis l’application Monese, s’ils le souhaitent.

Le partenariat avec PayPal a vocation à aller plus loin : la carte Monese pourra bientôt être ajoutée en tant que moyen de paiement préféré sur PayPal, tandis que l’intégration sur Monese sera aussi renforcée, même si je ne peux pas encore en dire plus. Disons que les utilisateurs pourront réaliser des opérations PayPal directement depuis Monese.

Où en est votre développement ?

Monese compte désormais 1,2 million d’utilisateurs. 70% des fonds versés sur les comptes Monese sont des salaires. Deux tiers des nouveaux clients viennent d’Europe (hors Royaume-Uni) et nous avons atteint un rythme de 100 000 ouvertures de comptes chaque mois. 50 à 60% des nouveaux inscrits réalisent au moins une transaction pendant les 30 premiers jours suivant leur inscription. 

Nous avons par ailleurs simplifié notre modèle de tarification, en supprimant les frais prélevés sur les retraits en distributeur, par exemple. Notre offre gratuite permet de retirer et de dépenser à l’étranger sans frais jusqu’à un certain plafond (respectivement 200 et 2000 livres) et les offres payantes augmentent ces plafonds.

Monese compte désormais 300 salariés. Nous avons levé plus de 80 millions de dollars depuis notre création et souhaitons boucler une Série C l’année prochaine, de 100 millions de dollars au moins. Nous parvenons déjà à gagner de l’argent sur chaque utilisateur recruté, mais nous ne sommes pas rentables car nous investissons sur notre développement. Nous ne communiquons pas sur notre chiffre d’affaires mais il provient principalement des abonnements et des commissions sur les DAB. Viennent ensuite les commissions sur les paiements à l’étranger.

Quels sont vos projets pour l’année à venir ?

Nous sommes présents dans 31 pays et nous nous lancerons sur cinq à six nouveaux marchés dans les 12 prochains mois. En termes de produits, nous voulons ajouter de l’épargne et de l’investissement pour offrir une gamme complète à nos utilisateurs.