Accueil > Services bancaires > Open banking > Open banking : Visa va racheter Tink pour 1,8 milliard d’euros Open banking : Visa va racheter Tink pour 1,8 milliard d’euros Visa va débourser 1,8 milliard d’euros pour la plateforme d’open banking suédoise Tink, qui revendiquait un revenu annuel récurrent de 30 millions d’euros en décembre 2020. Par Aude Fredouelle. Publié le 24 juin 2021 à 9h38 - Mis à jour le 30 juin 2021 à 18h53 Ressources Après l’échec en janvier dernier du rachat de la plateforme d’open banking américaine Plaid suite à une enquête antitrust par le ministère de la Justice américain (DoJ), Visa jette son dévolu sur son homologue européen, le suédois Tink. Les deux acteurs ont signé un accord définitif pour le rachat de Tink par Visa pour 1,8 milliard d’euros. L’acquisition de Plaid avait quant à elle été envisagée pour 5,3 milliards de dollars. En rachetant une plateforme d’open banking agréée DSP2, qui permet à la fois d’accéder aux données de transactions bancaires et d’initier des virements, Visa s’assure une place sur ce marché émergent. L’accès aux données de transactions bancaires permet à des acteurs bancaires et non bancaires de proposer des services de gestion de budget, de cashback lié à la carte bancaire, de scoring de crédit… Et l’initiation de virements, dont l’utilisation est encore balbutiante, laisse entrevoir de multiples cas d’usages, comme la gestion du paiement de fournisseurs ou de salaires par des acteurs tiers non bancaires. Lire notre essentiel “L’open banking : vers un écosystème bancaire ouvert“ L’initiation pourrait même cannibaliser une partie des transactions cartes : grâce au virement instantané, elle pourrait en effet se développer pour le paiement e-commerce par exemple. Lire notre dossier “Virement instantané : le marché tâtonne avec de nouveaux cas d’usage“ “Tink conservera sa marque et son équipe de dirigeants actuels, et son siège restera à Stockholm, en Suède, indique Visa. En combinant le réseau de Visa et les capacités open banking de Tink, nous améliorerons la valeur apportée aux consommateurs et entreprises européens avec des outils pour simplifier et sécuriser leurs vies financières.” Fondée en 2012 à Stockholm, Tink revendique 300 clients (à la fois banques et fintech) dans 18 marchés européens. Parmi eux : Lydia, PayPal, ABN Amro, BNP Paribas, Sopra Banking, American Express, NatWest, Hello Bank!, Caixa Geral de Depositos, Nordea… En décembre 2020, Tink enregistrait un revenu annuel récurrent (ARR) de 30 millions d’euros. Visa débourse 60 fois ce montant pour s’emparer de la plateforme, en misant sur le développement de l’open banking et la croissance des volumes d’appels d’APIs des clients de Tink. De son côté, après l’échec de son rachat par Visa, Plaid s’est valorisée à 13,4 milliards lors d’une levée de fonds en série D en avril. Selon Forbes, son ARR atteignait 170 millions de dollars en décembre 2020. Valorisation de 680 millions d’euros en décembre 2020 La société compte 400 salariés et a levé près de 300 millions d’euros depuis sa création, dont 90 millions d’euros en janvier 2020 et 85 millions d’euros en décembre de la même année. Parmi ses investisseurs figurent notamment Opera Tech Ventures (filiale de BNP Paribas), ABN Amro Ventures et Poste Italiane, opérateur postal et principal réseau de services financiers en Italie. Selon CNBC, son dernier tour de table aurait valorisé la société à 680 millions d’euros, en décembre 2020. L’acquisition de Visa devrait donc être fructueuse pour ses investisseurs. Tink a ouvert un bureau à Paris en mai 2019 et réalisé plusieurs acquisitions en Europe pour renforcer son offre, parmi lesquelles celle de l’espagnol Eurobits et de la solution suédoise axée sur le scoring de crédit Instantor. Aude Fredouelle acquisitionagrégateurDSP2open banking Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Entretien Jérôme Albus (Tink) : “Les banques travaillent à des projets de PFM 2.0” Le rachat de Plaid par Visa n’aura pas lieu Plaid se valorise à 13,4 milliards de dollars