Accueil > Services bancaires > Paiement fractionné : Alma lève 12,5 millions d’euros Paiement fractionné : Alma lève 12,5 millions d’euros La start-up française sécurise actuellement 17 millions d’euros en dette pour financer les avances de paiement. Elle revendique 1 000 clients commerçants et en vise 4 000 d’ici la fin de l’année. Par Aude Fredouelle. Publié le 10 mars 2020 à 9h57 - Mis à jour le 26 mai 2021 à 10h15 Ressources Alma, qui commercialise une solution de paiement fractionné pour les e-commerçants, dévoile ce 11 mars une levée de 12,5 millions d’euros en equity auprès de ses investisseurs historiques Idinvest et Isai ainsi que du fonds de capital-risque allemand Picus Capital. La société discute par ailleurs avec un fonds d’un financement en dette de 17 millions d’euros pour développer son offre de paiement fractionné, explique à mind Fintech son CEO Louis Chatriot. Alma avait déjà levé 3,3 millions d’euros en equity en février 2019 et 4 millions d’euros sous forme de dette. Lancée fin 2018, Alma a commencé par proposer un produit d’assurance à destination des e-commerçants, en recourant à la plateforme de La Parisienne Assurances en marque blanche. La start-up a ensuite lancé début 2019 une offre complète incluant paiement fractionné et assurance (toujours via La Parisienne), qui représente aujourd’hui 95% de son activité. “Le commerçant reçoit le paiement dès la commande et n’a à se soucier ni du risque, ni de sa trésorerie”, commente le CEO. La solution est intégrée sous forme de plugin aux principaux logiciels e-commerce (Magento, Prestashop, Shopify…). Elle se positionne face aux acteurs traditionnels du paiement fractionné, comme Banque Casino ou Oney, mais aussi aux nouveaux entrants, comme PayPlug, Pagantis ou Pledg (lire notre dossier sur le paiement fractionné). La start-up spécialisée dans l’affacturage Finexkap vient par ailleurs d’annoncer le lancement d’un produit BtoB de paiement différé. Paiement fractionné BtoBtoB et en magasin Les fonds permettront à la start-up qui compte 17 collaborateurs d’effectuer une trentaine de recrutements en 2020. “Nous allons continuer à investir dans le produit, notamment pour proposer l’intégration directe au sein des services marchands, le paiement en plusieurs fois en BtoBtoB et une solution omnicanale”, indique le CEO. Un premier déploiement de la solution en magasin aura lieu ce mois-ci, chez The Kase. Les fonctions commerciales et marketing seront également renforcées. Alma facture au commerçant une commission représentant 3,8% du montant de la transaction pour le paiement en 3 fois et 4,2% pour le paiement en quatre fois (une commission plus élevée que celle des acteurs traditionnels), sans frais mensuels ou de set-up ni engagement. La société revendique une augmentation de 20% du chiffre d’affaires en moyenne pour les commerçants qui ne proposaient pas de paiement fractionné auparavant, et une hausse moyenne du panier moyen de 60% sur les transactions avec paiement en plusieurs fois. “Lorsque l’e-commerçant le propose, nous acceptons 95% des demandes des clients”, assure Louis Chatriot. En moyenne, 20% des clients choisissent cette solution de paiement lorsqu’elle est proposée. Pour gérer les paiements fractionnés, Alma passe actuellement par un rachat de créances des marchands, mais ce mécanisme a vocation à changer. “Nous sommes en discussions avec l’ACPR pour basculer sur un modèle d’établissement de paiement couplé à une société de financement cette année”, indique le CEO. 1 000 marchands clients La start-up compte plus de 1 000 marchands clients, parmi lesquels “beaucoup de TPE et PME mais aussi des marchands de taille plus importante, qui enregistrent jusqu’à 150 millions d’euros de chiffre d’affaires”, explique Louis Chatriot. Parmi eux figurent des marques comme Bobbies, The Cool Republic ou Le Petit Lunetier. “Le besoin se fait sentir pour tous les commerçants dont le panier moyen dépasse 60 à 70 euros, quel que soit le secteur”, résume le dirigeant. Alma vise une multiplication par quatre de ses clients et des volumes de paiements en 2020. Selon son CEO, la société traite “plusieurs dizaines de millions d’euros de transactions” chaque année. Aude Fredouelle financement des entreprisesgestion de trésoreriepaiement en lignepaiement fractionné Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind