Accueil > Services bancaires > Transfert d'argent > Paiement international et change : Santander s’empare d’Ebury Paiement international et change : Santander s’empare d’Ebury Le groupe bancaire espagnol débourse 350 millions de livres sterling pour acquérir 50,1% du capital de cet acteur spécialisé dans les services de paiement internationaux et de couverture de change. Par Antoine Duroyon. Publié le 04 novembre 2019 à 11h09 - Mis à jour le 04 novembre 2019 à 11h09 Ressources Sur le marché des services de paiement internationaux et de couverture de change pour les petites et moyennes entreprises, le positionnement des grandes banques internationales a souvent été pointé pour ses dérives : accès complexe, services déficients et délaissés, absence de transparence tarifaire… De nouveaux entrants ont joué de cette situation pour proposer une nouvelle approche sous la forme de plateformes modulaires et entièrement API-sées. Kantox, iBanFirst et Ebury figurent parmi les représentants de cette nouvelle vague. Si les deux premiers poursuivent un développement indépendant, le dernier a annoncé le 4 novembre son passage sous le contrôle de Santander. Le groupe bancaire espagnol a décidé d’investir 350 millions de livres (soit près de 400 millions d’euros) pour acquérir 50,1% du capital de la start-up basée à Londres. Sur ce montant, une enveloppe de 70 millions de livres sera réservée au développement de projets sur de nouveaux marchés en Amérique latine et en Asie. Santander indique s’attendre à un retour sur capital investi (RoIC) d’environ 25% à moyen terme. Créée en 2009 par deux Espagnols, Juan Lobato et Salvador García, Ebury emploie 900 personnes dans 22 bureaux disséminés dans 19 pays. La société connaît un fort développement de son activité. Sur son dernier exercice annuel clos fin avril 2018, Ebury a traité plus de 220 000 transactions (+55% en glissement annuel) et plus de 236 000 paiements (+58%) dans 140 devises pour une valeur cumulée de 16,7 milliards de livres. Elle revendiquait alors 43 000 clients (dont 8 000 acquis sur l’exercice). En normes IFRS, les revenus ressortaient à 43,7 millions de livres (+15%) et la perte opérationnelle (Ebitda) à 13,2 millions de livres, sous l’effet des coûts associés à l’expansion géographique. Jusqu’à présent, le développement de l’entreprise a notamment été financé par des fonds de capital-risque, dont Vitruvian Partners et 83North. L’équipe de direction actuelle reste en place et le conseil d’administration sera désormais présidé par Sergio Rial, PDG de Santander au Brésil et sponsor principal de la division Global Trade Services. Santander, qui propose ses services à plus de 4 millions de PME dans le monde, dont plus de 200 000 travaillent avec l’international, s’offre une nouvelle brique de services qui bénéficiera de la marque du groupe bancaire et de son réseau de banques correspondantes. Il y a quelques semaines, le responsable des partenariats d’Ebury, Mauro Miotto, soulignait les lacunes et contraintes posées par ce système historique de banques correspondantes. Il vantait dans le même temps une collaboration entre acteurs fintech – qui offrent des services et fonctionnalités inédits via une structure légère – et établissements traditionnels, pour remodeler et optimiser la chaîne en s’appuyant sur les forces des uns et des autres. Dans ce type d’opération, la clé du succès réside dans la capacité de l’institution financière à exploiter tout le potentiel de la fintech sans brider ses capacités. Santander assure pouvoir gérer cet équilibre et cite en exemple GetNet, un PSP acquis par sa filiale brésilienne en 2014 et qui contribue à la construction à la construction de la plate-forme Global Merchant Services du groupe. Antoine Duroyon acquisitionéchange de deviseslevée de fondspaiements internationaux Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind