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Accueil > Services bancaires > Transfert d'argent > Paiements transfrontaliers : quel bilan pour le service Swift gpi ?

Paiements transfrontaliers : quel bilan pour le service Swift gpi ?

Le système de messagerie bancaire Swift a lancé début 2017 un nouveau service, baptisé gpi, promettant des paiements transfrontaliers plus rapides, traçables et transparents. Près de trois ans plus tard, mind Fintech fait le point sur son déploiement et ses indicateurs de succès.

Par Aude Fredouelle. Publié le 18 novembre 2019 à 10h28 - Mis à jour le 18 novembre 2019 à 10h28
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L’arrivée sur le marché d’acteurs assurant révolutionner les paiements internationaux en s’appuyant sur la blockchain (voir encadré) a poussé la solution de messagerie bancaire internationale sécurisée Swift (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication), par lesquelles les banques s’adressent des messages concernant leurs transactions financières internationales, à se lancer dans un vaste projet d’amélioration de son service. 

Fin 2015, la société a ainsi annoncé le lancement de l’initiative “global payment innovation” (gpi), censée résoudre deux problèmes pour ses clients. D’abord, la lenteur des transferts internationaux – 4 à 5 jours. Ensuite, le manque de transparence sur le coût du transfert mais aussi sur les étapes par lesquelles il passe. “gpi a donc pour objectif d’améliorer la rapidité, la traçabilité, la transparence sur les frais et enfin l’intégrité des données de réconciliation”, commente Fabien Depasse, responsable “customer success” chez Swift. 

En quoi consiste gpi ?

gpi repose avant tout sur un accord entre les banques sur le niveau de service relatif aux quatre objectifs cités par Flavien Depasse. Tous les établissements ont adopté rapidement un SLA (service level agreement) en ce sens – par exemple, les transferts doivent être réalisés en moins de 24 heures et le prix doit être annoncé au préalable. “gpi a été annoncé en décembre 2015, un pilote a été mené en 2016 et un premier message a été envoyé en production le 1er janvier 2017”, énumère le responsable.

Le deuxième élément sous-tendant gpi est un tracker développé par Swift, qui permet de surveiller le trafic et de vérifier que les transactions sont bien en ligne avec les quatre points du niveau de service adopté par les banques. Ces données sont envoyées aux banques pour leur communiquer leur degré de conformité. En parallèle, toutes les contreparties peuvent, grâce au tracker, s’assurer que le paiement est arrivé à la banque bénéficiaire puis qu’il a été crédité sur le compte. La tarification est aussi donnée à l’avance par les banques impliquées.

Où en est le déploiement ?

Swift revendique 11 000 membres, dont 7 500 à 8 000 banques environ mais aussi des corporates, infrastructures de marché et fintech, comme des agrégateurs. gpi ne s’adresse qu’à ces banques et à certaines fintech (en France, la start-up spécialisée dans les transferts internationaux pour entreprises iBanFirst utilise par exemple le service).

Plus de 3 500 banques ont signé pour passer à gpi et sont en production ou en voie de l’être – et il s’agit surtout de celles représentant les plus gros volumes de transactions. “Les banques qui ont déjà déployé gpi représentent 60% des paiements internationaux Swift et, en y ajoutant les banques engagées à le déployer dans les mois à venir, la proportion monte à 85%”, comptabilise Fabien Depasse. Chaque jour, plus de 300 milliards de dollars sont traités par gpi. Le réseau couvre actuellement plus de 1 800 corridors et 150 devises.

96% des paiements disponibles en 24 heures

Pour les banques ayant déjà déployé gpi, “40% des paiements arrivent sur le compte du bénéficiaire en cinq minutes et 96% des paiements en 24 heures, précise le responsable. Pour les 4% restants, il s’agit parfois de retards liés à des investigations de conformité ou bien à des problèmes de fuseaux horaires. Par exemple, le paiement arrive dans un pays dans lequel l’infrastructure de règlement est fermé pendant la nuit. Nous travaillons sur ces sujets avec la communauté gpi.” 

Pour pallier ce problème, Swift veut en effet intégrer gpi avec tous les systèmes de paiement instantanés dans le monde : un pilote a été réalisé avec succès en 2018 en Australie avec la New Payments Platform (NPP) et le déploiement est prévu pour 2019. Un autre pilote a été achevé avec succès en juillet 2019 avec FAST, le système singapourien regroupant 17 banques dans 7 pays, et un dernier essai a été conduit en mai 2019 en Europe avec la participation de la BCE et de 17 banques utilisatrices de la plateforme TIPS (Target Instant Payments). “Cela permettrait qu’un paiement partant d’Australie et arrivant en Espagne en dehors des heures de l’infrastructure de règlement du pays soit réglé instantanément via le système TIPS et arrive sur le compte du bénéficiaire en quelques secondes”, imagine Fabien Depasse.

Ces pilotes ont permis de transférer des paiements en quelques secondes et ces intégrations vont donc permettre de tendre vers l’instantanéité des paiements, dans les années à venir. En septembre dernier, Swift a officialisé le lancement “d’un nouveau service international de paiements instantanés, en intégrant gpi avec des systèmes domestiques de paiements instantanés du monde entier”. “Passer à la version instantanée de gpi demandera un déploiement aux banques bénéficiaires puisqu’il faudra qu’elles se branchent à des systèmes de paiements instantanés, comme par exemple TIPS ou RT1, en Europe”, souligne toutefois Charifa El Otmani, directrice EMEA chez Swift.

Bientôt un tracker basique gratuit

Selon la responsable, le coût de déploiement de gpi est faible pour les banques : “Nous avons simplement ajouté une couche de technologie à la plateforme déjà utilisée, donc le coût de déploiement reste très raisonnable pour les clients par rapport aux avantages qu’ils en retirent.”

Le service est ensuite facturé par Swift. “Les messages ne coûtent pas plus cher qu’avec le système Swift classique et nous ne prélevons pas de commissions sur les paiements gpi, précise Charifa El Otmani. Il s’agit simplement d’une licence facturée à la banque.” Cette licence est calculée selon les volumes de transactions du client. 

D’ici fin 2020, Swift veut étendre les bénéfices de gpi à toutes les banques de son réseau. La messagerie est donc en train de lancer un tracker “basique” gratuit pour tous les acteurs de sa communauté, dont ses clients non membres de gpi, qui leur permettront d’avoir une visibilité sur leurs paiements et de savoir quand le paiement est arrivé chez le bénéficiaire. “Ce tracker basique vise surtout les institutions qui ont de plus petits volumes de paiement et des opérations parfois manuelles, souligne Fabien Depasse. gpi présentera toujours des bénéfices conséquents, notamment en termes d’automatisation. La quantité d’informations y sera aussi plus importante et l’accord sur le niveau de service reste spécifique à gpi.” 

Ripple veut remplacer Swift par la blockchain

Swift a annoncé le lancement de gpi fin 2015. À cette époque, la start-up américaine Ripple, qui propose un réseau international de paiements basé sur la blockchain, revendiquait déjà plusieurs banques clientes et promettait de remplacer à la fois la messagerie Swift et de gérer le règlement-livraison des fonds… le tout, avec la promesse de paiements instantanés. Le 6 novembre dernier, Ripple a annoncé avoir franchi la barre des 300 clients déployés sur son réseau RippleNet, contre 200 début 2019.

Swift s’intéresse aussi à la technologie de registre distribué “Nous avons réalisé plusieurs expériences pour la réconciliation ou bien pour une solution d’e-voting”, rapporte Charifa El Otmani. Mais la société  cherche surtout à trouver de nouveaux clients au sein de l’écosystème blockchain. “Nous réfléchissons aussi à la manière de lier des écosystèmes basés sur la blockchain, pour le commerce international ou la supply chain par exemple, sur gpi car ces écosystèmes ont tous un problème commun : ils se demandent comment régler leurs paiements. Cela pourrait se faire via gpi”, estime la directrice EMEA. Des discussions sont en cours avec plusieurs plateformes. 

Lancé en septembre, “gpi for corporates” revendique 55 clients 

Swift a lancé cette année une nouvelle offre, baptisée gpi for corporates et dédiée aux corporates clients de plusieurs banques. “Pour ces corporates, réconcilier des formats de messages différents nécessite un coût d’intégration, explique Charifa El Otmani. Avec gpi for corporates, nous leur proposons une expérience standardisée pour toutes les banques avec lesquelles elles s’interfacent et nous leur offrons une meilleur expérience multibancarisée.”  

Après un pilote mené en 2018 avec 22 corporates et banques, parmi lesquels Airbus, Booking.com, General Electric, Bank of America Merrill Lynch, BNP Paribas, Citi, Deutsche Bank, JPMorgan, Société Générale et Standard Chartered, gpi for corporates a été officiellement lancé en septembre 2019. Des fournisseurs de logiciels de comptabilité comme Bellin, FIS, Kyriba et SAP ont également participé à l’expérimentation. Le service compte désormais 55 clients, dont LVMH, Microsoft et Petronas.

Aude Fredouelle
  • paiements internationaux

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