Les virements instantanés représentent 30 % de la fraude sur les virements

La fraude sur les virements a augmenté de 39 millions d’euros en 2024, dont 37 millions sur le virement instantané, selon le rapport annuel 2024 de l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement, publié par la Banque de France. Le taux de fraude du virement instantané progresse en effet légèrement (0,046 % en 2024, contre 0,039 % en 2023), et demeure au-delà de celui du virement SEPA classique (0,0019 % en 2024). Il se situe cependant toujours en dessous de celui de la carte (0,053 %). “Toutefois, avec 107 millions d’euros de fraude sur le virement instantané en 2024, soit près de 30 % du total de la fraude recensée sur les virements, l’Observatoire renouvelle son appel à destination des industriels des paiements à poursuivre leurs efforts et leurs investissements pour renforcer la sécurité des virements instantanés”.

Le virement instantané représente désormais 10 % des virements en volume en France, contre 7,3 % en 2023. Il “poursuit son essor (+46 % en volume et +31 % en montant)”, souligne le rapport. Les récentes échéances de la réglementation Instant Payments (IPR) devraient encore favoriser cette tendance, avec des obligations d’émission et de réception par les PSP et l’alignement du prix de l’IP sur le virement classique.

À retenir : Le virement instantané ne pèse toutefois que 0,7 % des montants échangés par virement (hors virements de gros montant traités par les systèmes de paiement de montant élevé). Il est en effet encore peu utilisé par les entreprises (lire notre dossier à ce sujet) et son montant moyen s’élève à 387 euros, contre 5 209 euros pour le virement classique.

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