Accueil > Services bancaires > Payhawk déroule sa feuille de route en France Payhawk déroule sa feuille de route en France La solution de gestion des dépenses d'entreprises Payhawk, née en 2018, s'est implantée en mai 2022 dans l'Hexagone. Elle entend se démarquer par sa capacité à s'intégrer à de nombreux systèmes existants et à traiter des processus complexes. Par Antoine Duroyon. Publié le 23 novembre 2022 à 17h20 - Mis à jour le 24 novembre 2022 à 10h21 Ressources Payhawk s’attaque à la France. La solution globale de gestion des dépenses d’entreprises, d’origine bulgare et basée à Londres, y a recruté son premier collaborateur en mai 2022 et compte désormais 17 employés dans son bureau parisien. Fondée en 2018, la société, qui est présente dans 32 pays, sait qu’elle arrive sur un marché français déjà très concurrentiel, avec des acteurs tels que Spendesk, Pleo ou encore Soldo. “L’une de nos particularités est que nous proposons un grand nombre d’intégrations natives avec des systèmes ERP comme NetSuite d’Oracle, Microsoft Dynamics ou FinancialForce. Nous avons développé une solution logicielle puissante qui permet d’automatiser la gestion des approbations pour les détenteurs de cartes Visa d’entreprise“, explique à mind Fintech Hristo Borisov, cofondateur et CEO de Payhawk. Au-delà de la seule fourniture de cartes, la plateforme entend être en mesure de gérer toute la complexité des processus de paiement et de remboursement qu’une entreprise peut mettre en place. Il s’agit donc de permettre aux équipes financières et comptables d’optimiser le suivi et le contrôle des coûts et des budgets, de piloter le traitement des factures et des demandes de remboursement, grâce notamment à une technologie OCR (reconnaissance optique de caractères). “Au-delà de la couche de base fournie par Google, nous avons développé notre propre analyse sémantique avec un apprentissage automatique, ce qui accélère considérablement le temps de traitement“, se félicite Hristo Borisov. La plateforme entend aussi tirer profit des opportunités ouvertes par l’open banking. “L’un des cas d’usage que nous percevons est celui de faciliter les transferts d’argent entre un compte bancaire existant et Payhawk. À l’heure actuelle, nous faisons appel à Finleap en Allemagne et nous prévoyons aussi de passer à l’avenir par Yapily“, révèle le CEO. Alma convaincu par la solution Six mois après son installation en France, Payhawk revendique de premiers clients, dont le spécialiste du paiement en plusieurs fois Alma qui a été convaincu par son intégration avec Oracle NetSuite. “Un autre facteur de différenciation est que nous n’avons jamais offert de cartes prépayées [comme Soldo, par exemple, Ndlr]. Nous avons commencé dès le premier jour avec des cartes de débit puis nous passons aux cartes de crédit sur des marchés spécifiques comme le Royaume-Uni et les États-Unis“, souligne Hristo Borisov. Le CEO indique poursuivre une stratégie en forme de T. “Horizontalement, nous voulons répondre à la fragmentation des paiements entre différents pays, en couvrant 5 devises différentes et quatre méthodes de paiement [Sepa pour la zone euro, Faster Payment pour le Royaume-Uni, ACH pour les États-Unis et Bisera pour la Bulgarie, Ndlr]. Verticalement, nous nous concentrons sur la complexité des modèles opérationnels. Par exemple, nous fournissons des cartes aux 1 800 chauffeurs de l’entreprise de transport bulgare Discordia, une société qui a mis en place 6 niveaux d’approbation.” Pour opérer, Payhawk s’appuie sur plusieurs partenaires : l’établissement de monnaie électronique bulgare Paynetics, l’établissements de monnaie électronique PayrNet (filiale de Railsr, anciennement Railsbank) en Lituanie et au Royaume-Uni, ainsi que Cross River Bank aux États-Unis. “De manière générale, nous préférons avoir une double couverture sur la plupart de nos marchés“, mentionne Hristo Borisov. Pour l’anecdote, Payhawk est le dernier acteur à avoir annoncé un accord avec Wirecard, quelques jours seulement avant que le PSP allemand ne se déclare en faillite. Par ailleurs, la plateforme a déposé au Royaume-Uni et en Lituanie des demandes pour obtenir sa propre licence d’établissement de monnaie électronique. Assez classiquement, le modèle d’affaires repose sur la vente d’abonnements et la perception de revenus d’interchange sur l’activité liée aux cartes. Payhawk assume un positionnement tarifaire plus exigeant que la concurrence en mettant en avant la valeur ajoutée que la solution apporte et la complexité des cas qu’elle permet d’adresser. “Nous ne voulons pas être perçus comme une néobanque, mais comme une solution logicielle spécialisée“, note Hristo Borisov. La société assure avoir les moyens de ses ambitions, ayant levé fin 2021 et début 2022 un total de 212 millions de dollars (Série B). Une levée en deux temps qui la valorisait à l’époque à plus d’un milliard de dollars. Antoine Duroyon gestion des dépenses Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Gestion des dépenses : Payhawk valorisé à 1 milliard de dollars Gestion des dépenses professionnelles : Payhawk lève 20 millions de dollars