PayPlug va expérimenter le SoftPOS

Après Market Pay et le Crédit Agricole du Languedoc, un nouvel acteur français des paiements s’empare du SoftPOS. Cette technologie logicielle consiste à utiliser un smartphone Android standard équipé d’une puce NFC comme terminal de paiement sans contact. Le PSP PayPlug, filiale de Natixis Payments qui propose des solutions de paiement omnicanal, a décidé de l’expérimenter. Un pilote sera lancé vers la fin du mois d’octobre et associera une petite dizaine de commerçants. 

Objectif : compléter la gamme de solutions qui comprend des outils de paiement en ligne (paiement e-commerce, demande de paiement, etc.) et des terminaux de paiement PAX Android. “On observe une forte porosité entre le paiement en ligne et le paiement physique. L’idée est donc de se doter d’une solution qui facilite le passage de l’un à l’autre”, explique Antoine Grimaud, cofondateur et directeur général de PayPlug. 

Ainsi, une DNVB qui ouvre un point de vente physique pourra se doter d’une solution d’encaissement à moindre coût. Le SoftPOS pourrait aussi devenir une solution de secours en cas de défaillance du terminal de paiement classique. Enfin, “le cas d’usage auquel on croit beaucoup vise à équiper les vendeurs en magasin, qui peuvent ainsi se déplacer, encaisser directement un client en rayon et faire du coupe-file”, résume Antoine Grimaud. En juillet 2021, le président de Market Pay, Frédéric Mazurier, évoquait aussi auprès de mind Fintech le soutien au développement du “digital in store”, avec comme illustration le déploiement de la solution de SoftPOS PayWish dans les espaces Electro Photo Ciné Son des magasins Carrefour. 

Une application développée en interne

Pour développer sa solution SoftPOS, PayPlug s’est adjoint les services d’un prestataire technique européen – qui n’est pas celui retenu par Market Pay et le Crédit Agricole du Languedoc, à savoir Dejamobile. “PayPlug développe l’application Android et gère l’acquisition du flux monétique. Nous avons confié à un prestataire tiers, dont je ne peux pas donner le nom, le cœur du terminal”, indique Antoine Grimaud. 

Le développement du SoftPOS est en outre conditionné à des enjeux de certification. Le dernier standard CPoC publié par le Conseil des normes de sécurité PCI ne prend pas en charge la saisie du code PIN. De ce fait, le pilote de PayPlug se limitera à des opérations d’un montant inférieur à 50 euros, qui ne nécessitent pas de PIN. L’objectif est bien entendu de permettre la saisie du code PIN dans la version standard de l’application, alors qu’une nouvelle version de CPoC est attendue pour début 2022. Une vingtaine de personnes, sur les 130 que compte l’entreprise, travaille sur ce projet. PayPlug a d’ailleurs publié récemment une offre d’emploi pour un développeur.euse Kotlin chargé.e de “construire la meilleure application de SoftPOS du marché et développer de nouvelles fonctionnalités”.