Accueil > Services bancaires > Philippe Sanchis (Vialink) : “la connaissance client, un enjeu économique majeur pour les banques” Philippe Sanchis (Vialink) : “la connaissance client, un enjeu économique majeur pour les banques” Philippe Sanchis est directeur général de Vialink. Depuis septembre dernier, cette filiale de la BRED commercialise à destination des banques Vialink KYC, sa plateforme de contrôle des pièces justificatives des dossiers clients. Par Marie-Eve Frénay. Publié le 01 décembre 2017 à 12h06 - Mis à jour le 28 janvier 2025 à 16h01 Ressources Pourquoi la connaissance client est-elle devenue stratégique pour les banques ? En cas de manquement aux obligations en matière de lutte contre le blanchiment et la fraude, les risques de sanction sont bien réels. Depuis 2010, les banques – principalement anglo-saxonnes – ont ainsi dû s’acquitter de plus de 300 milliards de dollars d’amendes. Parallèlement, les tentatives de fraude augmentent. En 2016, la fraude documentaire – sur les pièces justificatives – a augmenté de 10% à 30% selon les banques de détail. Dans ce contexte, s’assurer de la conformité des dossiers clients s’avère de plus en plus coûteux. Revoir leur processus KYC (pour know your consumer) est donc, pour les banques, à la fois un enjeu réglementaire et économique. Vous lancez votre logiciel KYC pour faciliter la détection des dossiers frauduleux. En quoi votre approche est-elle novatrice ? Pour s’assurer de la conformité d’un dossier client, les banques vérifient en général manuellement les pièces justificatives, une procédure longue donc coûteuse. Examiner un dossier prend de 5 minutes à plus d’une heure selon sa complexité. Nous avons donc développé une plateforme API (pour application programming interface), destinée dans un premier temps aux banques pour fluidifier l’ouverture de compte et la souscription de crédits. Celle-ci contrôle la validité des pièces, leur cohérence entre elles et la complétude du dossier. Elle se connecte également sur des bases de données externes (Infogreffe, BODACC etc) pour parfaire le scoring. En 10 secondes, l’outil génère à la fois un indice de confiance pour chaque pièce justificative et un scoring global pour l’ensemble du dossier.Autre caractéristique différenciante, notre plateforme est paramétrable. En cas de changement réglementaire, par exemple, il est possible d’agir sur le logiciel directement depuis son interface utilisateur. Quel le modèle économique retenu et quels sont vos prochains axes de développement ? Notre modèle économique repose sur une approche SaaS avec un coût de mise en place et une facturation à l’usage. Le coût de revient de notre plateforme pour l’utilisateur varie entre 1 et 5 euros par dossier. Avant le lancement officiel de Vialink KYC, nous avons réalisé un pilote avec la BRED. Les résultats ont été très probants : 90 % des utilisateurs s’en sont dits satisfaits. Au deuxième trimestre 2018, nous implémenterons une fonction de partage à notre outil, une fonction qui se base sur la technologie blockchain open source d’Hyperledger. Nous réfléchissons actuellement à la manière de partager les résultats de l’analyse KYC entre entités issues d’un même groupe et souhaitons également élargir l’utilisation de notre plateforme à l’assurance IARD (dommages). Marie-Eve Frénay KYC Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind